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Première Convention du NMP

 SOUS LE THEME : Entrons réellement dans la Décentralisation !!!

DISCOURS DU PRESIDENT POUR LA CONVENTION



Camarades du NMP,
Responsables des Organisations et Partis Amis,
Intervenants et Animateurs des Ateliers Thématiques,
Très chers Camarades et Représentants de la Diaspora,
Frères et Amis Panafricanistes, Journalistes et Techniciens de notre chaine AFRIQUE MEDIA,
Sympathisants et Amis du NMP,
Très chers et distingués Autorités Religieuses et Traditionnelles,
Chers et distingués invités,
Mesdames et Messieurs les Journalistes,
Permettez-moi de vous remercier de ce que vous avez répondu nombreux à notre appel à « entrer réellement dans la Décentralisation ». Votre présence massive dans cette salle nous comble de joie et de satisfaction. Il ne pouvait en être autrement alors que le souvenir du 1erCongrès du NMP tenu dans cette même salle, est encore si vivant dans nos esprits.
Nous sommes rassemblés ici ce jour, alors que les travaux de la première Convention du NMP s’ouvrent pour franchir une étape majeure, monter d’un cran dans la réalisation de nos objectifs politiques tels que définis lors du Congrès qui s’est tenu ici, nous nous répétons volontiers, l’année dernière, du 14 au 15 juin. En effet, nous allons quelque part ; si nous traçons notre chemin, si nous construisons une trajectoire ; c’est pour atterrir à un aéroport désormais mythique mais réel parce que nécessaire et incontournable : Celui de la libération de toute l’humanité de l’esclavage capitaliste. Telle est, schématiquement, notre ambition, notre utopie concrète et réaliste. Nous aurons donc quatre (04) jours de travail, de concentration. Nous nous assignons en résidence géopolitique et intellectuelle pour « entrer réellement dans la Décentralisation ». Parlant de celle-ci, si l’Etat a posé les bases de façon irréversible, nous n’y sommes pas, loin s’en faut, encore entrés. Pour la plupart, nous ne savons pas ce que c’est, ses enjeux nous échappent, tant l’idée que l’administration s’en fait, n’est pas loin de celle d’une « mission civilisatrice » à l’égard du reste du pays, par principe, inapte à s’accommoder des bienfaits de la Décentralisation sans la tutelle sévère et paternelle de l’administration. Dans le respect de la constitution et des lois en vigueur, il nous faut renverser cette tendance.
La Convention est donc ce cadre où nous utilisons les armes de la pensée vivante, de l’Esprit, pour maitriser les tenants et les aboutissants du processus de Décentralisation. L’heure est venue où il faut sortir du processus de Décentralisation pour entrer dans la Décentralisation.
La Convention est alors ce banquet de la pensée, de la fraternité et de la joie autour (et à partir) duquel, nous franchissons un nouveau cap dans l’élucidation des enjeux de libération de l’homme, de tout l’homme. Comment ne pas alors rendre un hommage mérité aux ouvriers de la pensée, aux maîtres de la connaissance ; ces personnalités des Mondes universitaire, intellectuel et syndical, qui ont accepté bénévolement d’animer les Ateliers Thématiques ? Qu’ils reçoivent ici la reconnaissance et l’estime du NMP, de tous ses membres et sympathisants répandus dans le Monde. Ils ne sont pas membres du NMP. Ils dispensent simplement, à la demande et au besoin exprimé, la connaissance. A ce propos, la Bible dit ceci : « … Le plus grand est celui qui sert… ». Grand Merci, Messieurs. 

Mesdames, Messieurs,
En organisant cette Convention, le NMP ne veut pas faire une réunion de plus. Rappelonsnous que le thème Central du 1er Congrès du NMP était : « Pour un panafricanisme de Gouvernement ». Nous confortions alors un positionnement politique initié depuis 2010 et consistant à nous constituer en une Alternative de Gouvernement. L’architecture thématique de cette Convention indique clairement que pour nous, la Décentralisation ne peut pas être seulement une grande opération politico-administrative mais devrait être plutôt un grand projet de transformation globale et civilisationnelle du Cameroun, ce qui veut dire que la Décentralisation est un projet de civilisation de portée universelle. On peut donc voir à quel niveau, notre Convention place le débat. Un tel niveau d’exigence n’est rendue possible que si son enjeu bien compris, est le sort de l’homme, de tout l’homme engagé dans l’aventure cosmique pour rencontrer le Père Universel de tous, le Vrai DIEU. C’est sur le terrain de l’Universel, de la sauvegarde de l’espèce humaine menacée de destruction par le totalitarisme capitaliste, que nous nous situons. La Décentralisation implique donc la libération de l’homme des chaines du totalitarisme capitaliste afin de bâtir la Civilisation de l’Universel. Et celle-ci peut-elle être autre chose que le fruit d’une nouvelle rencontre pacifique et fraternelle de tous les peuples de la Terre autour de la haute idée de leur commune destinée donc de leur égalité ? La Décentralisation est alors cette plate-forme universelle du 21ème siècle sur laquelle, la géopolitique, la religion, la spiritualité, la politique, l’économie, le social, le sociétal et les relations internationales se retrouvent, armés des leçons que les siècles précédents nous ont apprises, pour créer un Monde Nouveau, une histoire Universelle Neuve, pour amener l’humanité à réaliser un saut qualitatif vers plus de liberté, de responsabilité, de justice et de fraternité. 

Messieurs, Mesdames, 
    Notre pays, le Cameroun, décentralise dans un contexte mondial en proie à de grandes convulsions. Ce qui a amené l’un des plus grands connaisseurs de ce Monde, Le Chef de l’Etat camerounais, son Excellence Paul Biya, à se poser la question, à la faveur de ses vÅ“ux au corps diplomatique en ce début d’année, de savoir si le Monde Nouveau sera meilleur que l’ancien ??? C’est que le Monde a changé. En plus de la révolution numérique et digitale qui bouleverse les modes de vie, les Etats Unis d’Amérique sont, désormais, économiquement rivalisés par la Chine et dépassés au plan militaire par la Russie. Dans les épicentres géopolitiques traditionnels du Monde, les Etats-Unis d’Amérique, ne dictent plus leur Loi, que ce soit au Proche-Orient et au Moyen-Orient, dansla péninsule coréenne, dans le Bassin des Caraïbes, en Afrique du Nord comme au Sud du Sahara, l’Occident n’impose plus sa volonté comme auparavant. Un nouvel équilibre mondial apparait. Une nouvelle « guerre froide » se profile à l’horizon. Si les traditionnelles zones d’influence n’ont pas disparues, l’on voit une nouvelle frontière géopolitique à l’échelle mondiale se dessiner : D’un côté, la Chine et la Russie, et de l’autre, l’Occident (les USA et l’Union Européenne). Les théâtres syrien, ukrainien, vénézuélien, libyen et yéménite permettent d’observer la réalité de cet affrontement qui oppose ces deux (02) « blocs ». Que dire de la « guerre commerciale » qui oppose la Chine aux USA ??? De la dénonciation du traité américano-soviétique de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire que Washington vient de faire ???
    Si l’on considère les tensions nées de l’accusation de bombardement chimique des populations civiles par le régime syrien et la façon dont ces tensions se sont estompées, de la crise en Ukraine et en Crimée, de la chute du régime de Kadhafi et la situation au Venezuela pour ne prendre que ces cas-là, l’on ne peut que constater le fait que le Droit International n’arrive plus à contenir « le choc des puissances » issu de la nouvelle configuration des rapports de forces géopolitiques et géoéconomiques au niveau mondial. Ce déclassement du Droit International au profit du Droit de la Force et de la Puissance, n’est pas un effet de conjoncture. Depuis bientôt vingt (20) ans, on observe ce basculement tectonique des relations internationales, qui ne fait que dévoiler sa trame cachée, à l’Å“uvre dans les rapports internationaux tels qu’ils se manifestent à l’heure actuelle. Quelle est cette trame cachée ? C’est la fin du cycle hégémonique occidental en général et des USA en particulier. Rattrapés économiquement par la Chine, devancés militairement par la Russie, les USA ne pourront pas à terme, s’opposer à la « dédollarisation » de l’économie mondiale que la Russie et la Chine vont nécessairement mener à terme. C’est une question de survie géopolitique pour ces deux puissances. Cette perspective oblige les puissances occidentales dont les USA, à remettre en selle, les vieilles recettes recyclées du banditisme d’Etat, de la crapulerie géopolitique en vogue, du 15ème au 19ème siècle. Comment qualifier et expliquer l’arrestation de Madame Meng Wanzhou, Directrice Financière de la multinationale HUAWEI et les grossières intrigues géopolitiques de l’Occident au Venezuela ?

Depuis l’invasion de l’Irak par les USA, l’on sait que le Droit International n’est qu’un marchepied pour les USA en particulier et l’Occident en général. La doctrine de la guerre préventive et de la qualification des Etats, d’Etats voyous (roque states), élaborée et mise en Å“uvre par les stratèges du pentagone, en est l’attestation. Désormais, pour les USA, la fin justifie les moyens. Et les moyens se confondent aux crimes d’Etat élevés au rang de valeurs politiques et morales dès lors qu’ils peuvent être opérés (crimes d’Etat) sous le couvert de la liberté, des droits de l’homme, de la démocratie et de « souveraineté du Peuple ». On a vu cela à l’Å“uvre en Irak, en Syrie, en Libye, en Côte d’Ivoire, et l’on voit cela encore sous nos yeux, au Venezuela. Alors trêve de conformisme diplomatique. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : Les Etats occidentaux ont été et sont (pour parler des ex-puissances coloniales et de l’empire impérialiste USA) des CRIMINOCRATIES. Il faut arrêter de jouer au simulacre de la bienséance diplomatique. Elle est improductive, vaine et nous sera fatale, tellement l’Occident est incapable de réviser sa conception des rapports internationaux (sauf si on l’y oblige). On arrive à la contradiction fondamentale du Droit International, des Relations Internationales ; à savoir : la prétention universelle du droit international, universalité garantie par la puissance (détenue par les puissances mondiales, membres du Conseil de Sécurité de l’ONU), et le caractère national, particulier, non universels des intérêts de ces puissances. Cette contradiction a été contenue et gérée pendant la guerre froide par l’équilibre des forces entre les deux (02) grands quand ce n’était pas leur « entente » et/ou leur « détente » qui permettaient de contenir les effets négatifs ou extrêmes de cette loi d’airain des relations internationales. Quand la guerre froide prend fin, il reviendra aux USA, hyperpuissance sans rivale et gendarme auto-proclamé du Monde, de garantir les conditions du Maintien de « l’Ordre International ». Alors que les USA sont rattrapés économiquement par la Chine et devancés militairement par la Russie, ce qui crée les conditions d’une nouvelle rivalité Est-Ouest, que deviendra le Droit International ???

L’histoire nous enseigne que le Droit International (fils de la diplomatie et se confondant le plus souvent avec celle-ci), tel qu’il apparait actuellement, a d’abord été une tentative de codification de l’action de quelques entités, qui se voyaient comme des Etats souverains dédiés à la protection et à l’affirmation de leurs intérêts nationaux. C’est que la diplomatie émerge à la faveur de la transition entre l’ancien régime et la Révolution française. Il s’est agi pour ces entités de s’allier pour faire face à la France Révolutionnaire. Ensuite, le Droit International se confondit aux relations entre les puissances. Elles se constituaient autour d’alliances, de coalitions et de contre-alliances construites au bout de négociations qui, avaient pour enjeu, les équilibres militaires. La colonisation aidant, le système diplomatique européen va s’étendre à d’autres continents. La fin de la première guerre mondiale (1914 – 1918) va consacrer la fin de cette diplomatie classique et ouvrira la porte à l’avènement de ce qu’on va appeler le Droit International. Sous l’impulsion du Président Woodrow Wilson, la diplomatie va engendrer le Droit International c’est-à-dire que le droit, les procédures, la transparence doivent remplacer les accords secrets. La responsabilité de l’Ordre du monde doit être transférée du « concert européen » des Nations vers une « organisation universelle », la Société Des Nations (SDN). La SDN ne mettra pas longtemps sur la scène, balayée par la crise de 1929 et le chaos général qui va en découler. Ce qui résistera du projet universel de Woodrow Wilson, ne sera que le système de relations tissées entre les USA et l’Europe occidentale, fondé sur le circuit des capitaux américains, l’amorce d’une diplomatie du Dollar et l’émergence des idées d’organisation de l’Europe portées par Aristide BRIAND. C’est cette structure diplomatique coiffée par les intérêts américains que la victoire des alliés, à l’issue de la 2 ème guerre mondiale, va consacrer, qui sera entérinée à Yalta (4 au 11 février 1945) plus la prise en compte des intérêts diplomatiques de l’ex-URSS. Ces arrangements seront à la base de la création de l’ONU. A ce propos, il faut préciser, contrairement à la légende, que Yalta « ne partage pas le monde » mais a consisté plutôt, en une ratification de l’ordre militaro-diplomatique, sanction de la deuxième guerre mondiale, par les trois grands de l’époque : Angleterre, URSS et les USA. 

Donc, le droit international qu’il prenne la forme de traités, d’alliances ou de juridictions internationales, a toujours été un arrangement entre les puissances du moment. Autrement dit, le droit a toujours été fondé et garanti par la force, par la puissance. Il n’est alors, toute proportion gardée, que l’expansion de la puissance sous les formes de théories, de doctrines, de coutumes, d’usages, de procédures, de jurisprudences et d’érection de juridictions internationales. L’Ordre Juridique Nouveau ne sera que la compilation récapitulatrice, la synthèse supérieure de la Lettre et de l’Esprit des cadres juridiques précédents. Hard power (puissance militaire) et soft power (génie politique, génie économico-technologique, génie culturel et/ou sociétal) seront mobilisés, l’un au service de l’autre et/ou vice versa ou les deux simultanément, pour soit créer, soit maintenir et/ou faire respecter « le droit international ». 

Est-ce à dire que les forces non étatiques, les sociétés civiles ne peuvent aucunement influencer l’évolution de l’ordre juridique international en l’état pour qu’il soit autre chose que « la volonté de la puissance » ??? Loin de nous une telle idée. Cesforces « intellectuelles religieuses et/ou morales » en produisant des concepts, des paradigmes, des théories mais surtout en s’organisant pour agir, font certainement évoluer le droit. Mais la leçon des choses que nous devons retenir, c’est que face à la loi des intérêts et de la puissance, elles ont eu tendance à capituler(sans préjudice de la gloire de ces héroïsmes inconnus ou connus, ces martyrs de la lutte pour faire triompher les vraies valeurs) pour s’aligner bon gré ou malgré, derrière les impératifs de la puissance, seule capable de garantir la permanence des intérêts et de l’ordre.
    Quand à la faveur d’une conjoncture, d’un concours de circonstances, deux ou plusieurs puissances rivalisent sur la scène internationale, elles peuvent par « l’entente », « la détente » ou la guerre (totale ou circonscrite) maintenir ou faire évoluer un ordre juridique international. Ce sera certainement un équilibre des forces que reflèteront des théories, des doctrines ou un droit public international (création de juridictions internationales, avènement d’une justice internationale). Il a fallu deux guerres mondiales à l’humanité pour que de la vieille diplomatie, advienne un droit international à portée universelle. Qu’on nous permette de le crier ici, à haute voix ; ce fut un bond qualitatif de l’humanité, une avancée sans précédent. Ce monumental acquis international, il faudra le préserver absolument pour mieux le dépasser. Face aux menées réactionnaires à l’Å“uvre actuellement, il faut garder précieusement l’Esprit de ces acquis, l’entretenir sans cesse.

 Le droit international c’est-à-dire le projet de civiliser la puissance pour réaliser la fraternité universelle de toutes les nations et de tous les hommes, connut sa première consécration avec l’avènement de la SDN. Sa faiblesse mortelle fut de n’être qu’une Société Des Nations européennes vainqueurs de la 1ère guerre mondiale (à l’exclusion des vaincus et de la Russie). En plus du refus du Sénat américain de ratifier le traité de Versailles, elle ne disposait pas d’une force militaire. L’avènement de l’ONU consacra un bond qualitatif. Elle signifiait une maturation de la situation internationale qui enfanta un droit international à portée universelle avec l’autorité suffisante et des moyens militaires pour se faire respecter. La présence de la Chine et de l’URSS au Conseil de Sécurité crédibilisa cette prétention universelle. L’ONU, c’était et c’est toujours un équilibre des forces. A la différence de la SDN, c’était à sa création et quelques temps après celle-ci jusqu’en 1989, un équilibre des forces pris en charge par plusieurs visions du monde. La bipolarisation mondiale  d’alors était tempérée par une multi-polarisation périphérique (Tiers-mondisme ; Bandoung ; Schisme sino-russe ; non alignement) qui nourrissait l’espérance d’un accomplissement des promesses universalistes de l’ONU. Le fait que l’ONU n’était pas seulement l’expression d’un rapport de forces militaires mais aussi un lieu de rencontre de plusieurs visions du Monde, où la diplomatie pouvait s’appuyer sur des règles communes, favorisa l’accès à la souveraineté juridique et nationale, garantie par le droit international, de nouvelles Nations. Malheureusement, l’ONU est au prise avec cette contradiction fondamentale du droit international que nous avons signifié plus haut. La puissance s’y exerce comme un moyen, et en même temps comme une fin. Elle s’exonère au gré de ses intérêts, des contraintes du droit international pour se concevoir et s’imposer comme, puissance de droit divin. Nous, les panafricanistes, sommes très durs à l’égard de l’ONU, mais nous ne commettrons jamais l’erreur de jeter le bébé avec l’eau du bain. L’exigence d’un état de droit international digne de ce nom et le projet universaliste au cÅ“ur de l’ONU, sont des acquis sacrés que nous ne devons pas laisser détruire par les forces de la globalisation capitaliste. Lorsqu’au début de notre propos, nous avons posé la question de ce que devenait le droit international, c’est que les rivalités géopolitiques qui se manifestent sur la scène internationale entre la Chine, la Russie et les USA (pour ne citer que ceux-là) risquent de récuser le droit international et le projet universaliste onusiens, une fois pour toutes. Les manÅ“uvres de l’Occident visant à maintenir à tout prix son hégémonie, la détermination de la Chine à ne plus se laisser humilier par quiconque et la volonté de la Russie de pas laisser l’Occident régenter le Monde à sa guise, créent les conditions d’un retour à une ère internationale pré-onusienne. Or, l’humanité ne peut pas se payer un tel risque sans courir au-devant de très graves périls. Sans compter les graves risques liés à la dérive faustienne de la science capitaliste, au néo-malthusianisme érigé en objectif géopolitique, à la volonté d’imposer une occidentalisation de l’universalité des droits de l’homme et de la démocratie et aux enjeux écologiques. A ce propos, ce qui se passe au Venezuela est une honte pour l’humanité. Cela s’inscrit dans une chaine ininterrompue de crimes politiques et géopolitiques, systématisés par l’Occident pour dominer le Monde. C’est entre le 15ème et le 19ème siècle que ce banditisme d’Etat a été élaboré en Occident. Il revêtit successivement les manteaux de la mission civilisatrice lors de l’esclavage, pendant la colonisation, c’est sous le manteau du transfert de modernité qu’il opéra. Quand les indépendances s’imposèrent, il enfila le manteau du développement universel. A la faveur de la chute du mur de Berlin, il enfourcha le manteau de la propagation des lumières de la démocratie et des droits de l’homme. De nos jours, avec sa bannière étoilée de démocratie et des droits de l’homme, il répand la globalisation digitale recolonisatrice.
Avant de fondre sur le Venezuela, cette hydre crapuleuse a dévasté l’Irak, la Syrie, la Cote d’Ivoire, la Libye, le Mali et la Centrafrique.

Nous ne sommes plus là en face des nécessités fâcheuses mais inévitables de l’Å“uvre civilisatrice nécessairement rédemptrice, mais devant le stade suprême de l’occidentalisme qui ne peut se concevoir que comme messianique et supérieur. Cet occidentalisme totalitariste ne peut accepter ni la tutelle du droit international, ni de se soumettre aux exigences de la vraie universalité. Le destin du droit international et de l’universalité que l’ONU porte potentiellement, est en jeu. Nous avons dit plus haut que la remise en selle des vieilles recettes recyclées du banditisme d’Etat promues par l’Occident entre le 15ème et le 19ème siècle, comme moyens de garantir ses intérêts, nous ramenaient à un ordre pré-onusien.
Il faut donc civiliser la puissance et les puissances en universalisant le droit et en proclamant l’universalité de toutes les civilisations, seule condition pour parvenir à la fraternité de tous les hommes. 
Concrètement, le NMP milite pour une constituante universelle de tous les peuples, Nations et citoyens du Monde.
C’est la vocation du Panafricanisme et le Cameroun est le foyer central de ce projet universaliste de civilisation. La prétention universaliste de l’Occident est démentie par le fait qu’il a nié et nie l’humanité et les droits des autres peuples ; qu’il a instauré et garanti l’iniquité économique dans le Monde ; qu’il se dresse comme obstacle majeur et historique à la réalisation d’un ordre universel de justice et de fraternité, pourtant toujours idéalisé dans ses affirmations religieuses, philosophiques et artistiques. Tout ceci alors que les moyens de réaliser ce nécessaire saut qualitatif à l’échelle globale, sont à la portée de l’humanité. Voilà pourquoi, une fois de plus, la tache géopolitique et géospirituelle des panafricanistes, est d’Å“uvrer pour que les forces morales, intellectuelles et religieuses de l’humanité, accèdent et acquièrent ce supplément de spiritualité qui fait défaut, pour aborder victorieusement le chantier de la libération de toute l’espèce humaine des chaines du totalitarisme démocratico-capitaliste. Cette convention qui s’ouvre ce jour, vise à accélérer l’accession à cette sphère, à ce niveau géospirituel.

Mesdames, Messieurs, 
Vous vous demandez, quel est le rapport entre la Décentralisation et cette convocation, ici et maintenant, des enjeux liés au droit international et au système des Nations Unies ? C’est l’histoire de notre pays qui nous y oblige. On passe à côté des enjeux profonds de la Décentralisation, si l’on omet d’assumer conceptuellement ces exigences globales. Depuis le traité Germano-Duala, le destin de notre pays est universel, global. Ruben Um Nyobè fut confronté à ce destin lorsqu’il posa le problème de la réalité de l’universalité du droit international en rapport avec la question de l’indépendance du Cameroun. Que dire des enjeux liés à la Réunification du Cameroun, enjeux dont l’internationalité et la globalité ont été remises au gout du jour à la faveur de ce qu’on appelle « crise anglophone » ??? Les implications internationales de l’affaire Bakassi ont achevé de convaincre les plus sceptiques quant à la spécificité internationale du Cameroun. Le système de partenariat du Cameroun nous place au centre d’un équilibre géopolitique et diplomatique, qui implique le Monde entier. Nous sommes en partenariat avec l’UE dans le cadre des APE, avec la Chine dans le cadre d’un partenariat stratégique, nous avons des relations de haut niveau stratégique avec la Russie de même qu’avec la Turquie, nous avons des relations historiques avec la France. Ce système de partenariat impacte-t-il oui ou non, et ce, de façon déterminante, le processus de Décentralisation ??? Bien sûr que oui ; une guerre par-là, une crise économique par ci, une baisse des cours de nos matières premières là-bas et voilà les moyens, les compétences et les ressources financières liés à la Décentralisation qui seront affectés. Sauf à vouloir décentraliser la pauvreté, le néocolonialisme ou la globalisation recolonisatrice, nous sommes dans l’obligation de penser à frais nouveaux, notre système de partenariat. Le Monde est en train de changer et nous ne pouvons pas accepter la fatalité d’en être qu’une variable d’ajustement (parmi d’autres). Le Chef de l’Etat du Cameroun dit-il autre chose lorsque dans son discours à la Nation à l’occasion de la fin d’année 2018 et du nouvel an 2019, il affirme ceci ; je cite « …certains de nos problèmes tiennent au fait que les structures de notre économie nous rendent très dépendants de l’extérieur et en particulier des cours de nos produits de base. J’ai toujours dit que nous sommes en situation de produire une grande partie de ce que nous importons, qu’il s’agisse des produits d’origine agricole ou industrielle. Il faudra absolument en tenir compte. La montée du protectionnisme ne nous laisse guère le choix… ».  

Lors de son adresse à la jeunesse, le 10 février 2019, il va revenir à la charge ; je cite « … l’an dernier dans les mêmes circonstances, j’appelais votre attention sur les changements, qui étaient à l’Å“uvre dans le monde. Ceux-ci laissaient prévoir un recul de la solidarité entre les Nations et un retour en force des égoïsmes nationaux. L’évolution récente des rapports entre les Etats ne permet malheureusement pas de remettre en cause ce constat. Dans mon esprit, il s’agissait de vous faire comprendre que nous devions nous préparer à cette éventualité, d’abord en comptant sur nos propres forces, ensuite en devenant moins dépendants de l’extérieur. C’est la raison pour laquelle, j’ai fait de l’émergence de notre pays, une « cause nationale »… fin de citation ». Pour compter sur nos propres forces, pour inverser la courbe de dépendance extérieure, il nous faut penser aux .plans géopolitique et géoéconomique, notre place dans le Monde, de manière à ne plus subir la marche de celui-ci. Une nouvelle perspectivation de notre système de partenariats s’impose. Esquissons sans complaisance un bilan de celui-ci. Le partenariat avec la France en favorisant l’accompagnement et l’encadrement du jeune Etat du Cameroun, a favorisé l’édification de celui-ci. Une élite étatique a émergé. Les accords (secrets ou connus) de coopération ont créé un cadre de macro-stabilité géopolitique et politique, qui ont contribué à ce que notre pays arrive au stade qu’il a atteint actuellement. Malheureusement, la contrepartie de cet encadrement et de cet accompagnement a été très lourde. En plus d’être infantilisant, il est devenu déstabilisant. Le partenariat avec la Chine nous a permis d’accéder à des ressources financières qui, autrement et dans les conditions actuelles, nous auraient fait défaut. Grâce à ce partenariat, nous avons lancé les grands projets structurants indispensables à la réussite de l’objectif d’émergence. Les relations avec la Chine ont diversifié réellement nos partenariats et ont libéré des marges de manÅ“uvres géopolitiques essentielles pour faire face à des contraintes internationales. L’envers, entre autres, de cette amitié, c’est de conforter la dépendance extérieure en nous confinant dans une fonction de consommateur de financements étrangers. Le partenariat avec l’UE a permis que l’on passe des ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) aux APE (Accords de Partenariats Economiques). Comme avec la France, celui-ci a débouché sur la consolidation d’une filière d’exportation qui stabilise nos capacités budgétaires. Malheureusement on le sait, on ne développe pas un pays avec le Budget. Ce partenariat avec l’UE en l’état, nous fige dans la dépendance extérieure. Si la Russie n’est pas un partenaire économique de poids, elle est par contre un atout majeur dans la diversification des offres d’approvisionnement militaire. Par sa politique extérieure, la Russie donne à des pays comme les nôtres, la possibilité d’atténuer leur vulnérabilité géopolitique et géostratégique.

Mesdames, Messieurs,
Le compromis néocolonial qui consistait en notre insertion dans les circuits des échanges internationaux (par l’offre des matières premières coiffée par le pacte colonial) est désormais caduc du fait de la croissance démographique, de la globalisation et de l’émergence d’une nouvelle génération de citoyens(la génération androïde). Les structures qui ont accompagné ce compromis (zone franc, accords de coopération, accords ACP, APE, pratiques politiques et diplomatiques) ont été conçues pour gérer les problèmes d’hier et non ceux d’aujourd’hui et de demain. Les seuls leviers budgétaires, de l’aide publique au développement et de l’endettement traditionnel ne correspondent plus aux nouvelles problématiques africaines. Il faut avec beaucoup d’intelligence et de tact, secouer un peu le cocotier, sinon, comment allons-nous inverser la courbe de cette dépendance ??? Il faut avoir l’audace d’une refondation. Il nous faudra redynamiser notre système de partenariats. Le Chef de l’Etat a engagé avec le génie qu’on lui connait, ce chantier global. Chacun doit prendre sa part dans l’ouvrage. Ce d’autant plus que, certains partenaires ne sont pas honnêtes en ce qui concerne le partage du passif du fameux compromis néocolonial. Il s’agit de la France et des Européens. Ils prennent pour eux les actifs, les avantages, quant aux servitudes, aux effets négatifs, ils mettent tout sur le dos de nos dirigeants et de nos pays. Nos Etats ont failli. Ils sont des dictatures. Ils sont dirigés par des incompétents notoires, des pilleurs de l’argent public. Nos pays seraient la honte de l’aventure humaine, qui ont trahi les espoirs que le bienfaiteur colonial avaient placé en eux. Et pourtant, nous avons tout donné et fait notre part. Nous nous soumettons à toutes les cures d’ajustement structurel et leurs conditionnalités. Nous avons accepté la cure de civilisation démocratique. Et eux, quelle est la part réelle qu’ils prennent dans notre passif commun ??? Nous ne pouvons pas être des partenaires et les réussites du partenariat sont la propriété de l’un et les échecs, le fardeau de l’autre. Quand les difficultés sont arrivées, nous attendions de nos partenaires occidentaux, une vraie solidarité et un vrai sens de la responsabilité. Ils ont plutôt décidé de nous recoloniser en réunissant les moyens géopolitiques et géoéconomiques de leur projet recolonial.

Certes, nous avons nos propres responsabilités et elles sont indéniables. Le comportement de l’endo-colonat, ces camerounais qui travaillent contre le Cameroun, est là pour le prouver. Mais, même en tenant compte de cela et toute proportion gardée, ces endo-colons ne sont que les agents du projet recolonial porté par l’Occident. Le Chef de l’Etat dénonce l’iniquité des termes de l’échange, quand il pointe la crise économique et financière mondiale qui, dix ans après les années 80, a brisé notre élan, quand il interpelle sur la baisse des cours du pétrole et des matières premières, autant de blocages à notre développement économique. Qui sont les responsables de ces blocages organisés ??? Qu’on ne nous parle pas de logique propre au capitalisme. Si tel est le cas, alors avons-nous d’autre choix que de laisser de côté, ce modèle économique ???
    Définissant l’émergence, le Chef de l’Etat dans son discours de fin d’année 2019 a dit qu’il signifiait le passage de l’état de sous-développement à celui de pays développé. Cela est-il possible dans les conditions actuelles de la géopolitique et de la géoéconomie mondiales ??? Dans tous les cas il n’y a pas de place pour le pessimisme et le Président a engagé le combat pour l’émergence. Ce qui nous oblige de mener le combat pour maitriser à notre avantage les forces de la globalisation.

    Pour revenir à la Décentralisation, tout le monde voit de façon incidente, que la réussite du processus de Décentralisation dépend des paramètres que nous avons relevés tout au long de notre propos. De manière fondamentale, le processus de Décentralisation, en cohérence avec nos propos, est travaillé par une dialectique de la Recentralisation et de la Décentralisation. La Recentralisation suppose que nous retrouvions la maitrise de notre destin. Ceci n’a rien à voir avec un nationalisme étriqué mais avec le fait qu’on ne peut pas mondialiser, globaliser sans respecter les droits et les exigences des Nations. La Souveraineté Nationale est une conquête essentielle de l’humanité au prix de sang, sauf si on veut globaliser les esclaves sans mémoire historique, sans droits et sans intelligence. Ce ne sont que des hommes et des nations libres qui peuvent bâtir de vrais partenariats. Si l’on élude cette dimension de la Recentralisation, le processus de Décentralisation ne produira pas les fruits que nous sommes en droit d’attendre. Il restera une opération administrative sans effet réel sur la vie de notre pays. Il va donc falloir assumer toute la dialectique de la Décentralisation, conduire simultanément la Décentralisation et la Recentralisation. A ce propos, nous tenons à saluer l’action du Chef de l’Etat du Cameroun visant à sauvegarder la Souveraineté de notre pays en proie à des menaces intérieures et extérieures. Faisant preuve d’un rare génie géopolitique et diplomatique, le Chef de l’Etat aura anticipé avant tout le monde sur ces menaces ; en révolutionnant notre système militaire, il a doté le pays de capacités de défense appropriées ; en procédant à la réforme administrative et territoriale de la province du Grand Nord, il a anticipé sur Boko-haram ; en faisant passer notre pays de la République Unie du Cameroun à la République du Cameroun, il a anticipé sur la « crise dite anglophone » ; en diversifiant nos partenariats, il a donné au pays des marges géopolitiques qui nous permettent de tenir et d’éviter le pire. C’est cette Recentralisation du Cameroun sur lui-même qu’il faudra porter à un stade supérieur d’accomplissement.

Voilà pourquoi, pour revenir à l’actualité politique dans notre pays, il faut bien articuler, au sens de leurs enjeux, les dynamiques politiques à l’Å“uvre dans notre pays. Comment allez-vous réussir à décentraliser avec des acteurs politiques qui roulent ouvertement pour les réseaux maffieux étrangers, qui sont les chevaux de Troie de la recolonisation de notre pays ??? Ces politiciens sans honneur, ruinent le capital patriotique national, accumulé aux prix de sacrifices de plusieurs générations, et qui devrait armer moralement notre peuple pour affronter le défi de la Recentralisation-Décentralisation.
    Ils combattent, d’après eux, l’injustice en interne et ils la soutiennent en externe tout en se présentant en champion de la globalisation, comme si l’interconnexion des phénomènes mondiaux est une fiction. Ils veulent le changement et sont les chevaux de Troie de ceux qui n’ont pas intérêt à ce qu’il y’ait un vrai changement au Cameroun. Ils veulent changer la périphérie en confortant les intérêts du Centre responsable de la situation en périphérie. Qu’ils n’osent pas nous répondre, comme quoi, nous aussi, soutenons l’infamie en interne pour la combattre en externe. Nous répliquerons en leur rappelant que si infamie il y’a en interne, ils sont les fils ainés de ladite infamie, ce qui n’est pas notre cas et qu’enfin, nous n’allons pas à l’extérieur mendier le parrainage des puissances étrangères pour la conquête du pouvoir au Cameroun. Faut-il rappeler à ces antipatriotes que ce qu’on appelle le régime de Yaoundé, c’est l’ensemble formé par la classe gouvernante de Yaoundé et les partenaires historiques et récents du pouvoir ??? A qui va-t-on faire croire que ces partenaires sont les victimes des méchants de Yaoundé ??? Les réussites du régime sont aussi celles de ces partenaires tout comme ses échecs. On ne peut donc pas prétendre que le régime a échoué et aller mendier le soutien de nos « partenaires historiques » pour renverser celuici. Il y’a là une conception étrange du système politique camerounais, qui trahit le caractère réactionnaire du projet politique de ces anti-patriotes.

Mesdames, Messieurs,
Des gens ne peuvent pas perdre régulièrement l’élection présidentielle après que l’instance qu’ils ont, eux-mêmes reconnu comme étant la seule habilitée à proclamer les résultats, l’ait fait ; pour ensuite s’ériger de leur propre fait, en une juridiction suprême de droit divin et par un trait d’humeur, rayer la constitution et la loi de notre pays en s’auto-proclamant Président élu du Cameroun. Ils auraient pu s’arrêter là, que non ! Ils ont décidé d’exécuter le verdict de leur juridiction de droit divin par la violence de la rue. Lorsqu’ils rencontrent la puissance de la loi et tombent sous le coup de leurs propres turpitudes, ils appellent leurs commanditaires pour venir menacer le Cameroun, intimider la justice et donner des leçons de démocratie, de morale et de respect des droits de l’homme à notre peuple. C’est une honte pour ces entrepreneurs politiques étranges, parce qu’au fond de leur conscience, ils savent que leurs parrains sont les pires ennemis des valeurs qu’ils prétendent promouvoir.
    On a vu ces procédés à l’Å“uvre ailleurs, avec pour Maîtres d’Å“uvre, les mêmes qui organisent la déstabilisation du Cameroun tout en nous donnant des leçons. Leurs pions locaux sont toujours les bourreaux qui savent se déguiser en victimes comme l’on peut l’observer au Cameroun, dans le but de diviser le pays en deux (02) blocs antagonistes. Ce qui appelle nécessairement l’arbitrage des parrains extérieurs. On veut nous imposer une bipolarisation politique kafkaïenne qui opposerait d’une part, le Chef de l’Etat et ces entrepreneurs de la politique du chaos, d’autre part. On transforme des infractions commises en toute connaissance de cause, en problème politique. Si, ces entrepreneurs politiques étranges, étaient en responsabilité et que d’autres camerounais les opposaient le même comportement pseudo-politique qu’ils affichent aujourd’hui, quelle aurait été leur réaction ??? Ils feraient pire que ce qu’ils prétendent subir. Le comportement de leurs brigades fascistes dans les réseaux sociaux, leurs stratégies totalitaristes de communication et le rapport qu’ils ont à la contradiction fut-elle la plus moindre, laissent-ils deviner autre chose ??? Nous courons donc un grave péril. Un fascisme géoethnique menace le Cameroun. Il faut préserver vigoureusement l’espace républicain et la démocratie. Le pronostic vital de nos conquêtes démocratiques risque d’être prononcé si nous laissons la contagion géoethnique qui se répand dans la société, se transformer en overdose. N’est-ce pas le projet de ces gens ???

L’Europe occidentale et les USA pouvaient-ils (peuvent-ils), au plus fort de la guerre froide tout comme de nos jours, alors que les affrontements géopolitiques pour la domination mondiale battent leur plein, affubler du qualificatif de « revendications démocratiques et légitimes du peuple souverain », les mouvements populaires de rue sous bannière communiste (au plus fort de la guerre froide) ou soutenus (comme le fait l’Occident dans le cadre des Révolutions de couleurs mises en Å“uvre par la CIA) par Moscou et Pékin ? N’a-t-on pas, au début de la crise des gilets jaunes en France accusé le mouvement d’être à la solde de Moscou ??? Quel était le but inavoué de cette accusation ??? Sinon la diabolisation du mouvement auprès de l’opinion publique qui, ne saurait supporter un mouvement inspiré de l’extérieur ??? Quand c’est en Afrique et en particulier au Cameroun, l’appui extérieur à des mouvements « pro-démocratie » (version occidentale et néocoloniale) relève d’une action de salut universel. L’Etat du Cameroun aura bien compris ce qui est en jeu dans cette affaire. Tout comme ceux-là, qui sont attachés à la réussite du processus de Décentralisation.

Messieurs, Mesdames,
Au terme de notre propos, nous pouvons affirmer que la Décentralisation pour être menée à bien, suppose que certaines conditions soient remplies :
→ Que ses deux (02) bras à savoir ; la Recentralisation et la Décentralisation, soient solidement tenus par l’ensemble des camerounais ;
→ Que les élites et la classe politique dans son ensemble et la classe dirigeante en particulier, acquièrent un supplément de patriotisme et de spiritualité ;
→ Que les populations à la base s’approprient les enjeux de la Décentralisation ;
→ Que nous accélérions l’avènement du Nouveau Type de Camerounais (NTYC). 

En le disant, le NMP est bien conscient des responsabilités qui lui incombent.
Nous ne nous déroberons pas avant d’avoir réuni toutes ces conditions.
Bienvenue dans la Décentralisation.


Vive la Convention du NMP
Vive le NMP
Vive le Cameroun 

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