Double Scrutin du 09 Février 2020
Programme de Gouvernement Municipal du NMP
« Pour la Mairie Du 21ème Siècle»
QU’EST-CE QUE GOUVERNER ???
Gouverner c’est :
1) Disposer des ressources humaines, matérielles, financières, morales et spirituelles.
2) Mettre ces ressources en adéquation avec des besoins, établir des rapports entre les ressources et les
besoins,
3) c’est réaliser, satisfaire des besoins, atteindre des objectifs,
4) c’est établir un équilibre entre le
caractère toujours illimité des besoins, les capacités réelles de les satisfaire et surtout la préservation de
l’environnement,
5) c’est mettre en place des mécanismes, affiner des méthodes qui garantissent l’efficience
et la performance dans la mise en œuvre des actions publiques.
6) C’est accroitre les ressources, créer de la
croissance en s’assurant qu’il y ait, de l’équilibre dynamique et positif entre la qualité et la quantité de
l’accroissement, de la croissance de manière à ce que la qualité prime sur la quantité. C’est anticiper sur les
besoins et les possibilités de leur satisfaction.
7) C’est planifier et programmer,
8) c’est savoir agir dans
l’urgence, décider de ce qui est prioritaire dans l’urgence,
9) c’est élaborer des processus de décision efficients,
10) c’est développer ce que l’on appelle la science du Gouvernement. Tous ces faits de Gouvernement ou ces
aspects de l’action de gouverner mis ensemble, ne suffisent pas pour qu’on puisse en faire la substance même
de ce qu’on appelle gouverner. En effet, l’assemblage de ces divers aspects sous-jacents au fait de gouverner,
ne ressortent pas le sens qui est attaché et qui fait de l’action de gouverner, quelque chose de noble.
Gouverner, c’est mettre en œuvre un ensemble d’implications relevant d’une vision de l’homme,
des hommes et de leur destin. Gouverner, c’est élaborer une politique de Gouvernement. Gouverner,
c’est conduire les hommes, dans le cadre d’un Ordre politique, vers la satisfaction de leurs aspirations.
Gouverner, c’est l’art de manier l’autorité en vue de la sauvegarde de l’essentiel dans la communauté des
hommes. Bref, gouverner, c’est préserver et fructifier la vie.
RAPPORTER A LA PROFESSION DE FOI DU NMP
Gouverner, c’est se mettre en mode « développement durable ». Ceci consiste à porter attention aux
générations à qui on lèguera sa Commune. C’est développer une pédagogie de comportements qui rend les
Générations présentes redevables envers les générations futures sur la façon dont le bien commun aura été
géré. C’est donner dans la durée (10, 20, 30, 50 ans, voir davantage), une priorité à la gestion et au patrimoine
aussi bien qu’aux équipements ; c’est être respectueux de son environnement, améliorer les conditions de vie
des populations mais en priorité, celles des pauvres, c’est développer la Commune, aménager le cadre de vie
pour en faire un endroit où il fait bon vivre. On gère pour ceux qui sont là mais aussi pour ceux qui ne sont
pas là.
Donc, redevabilité à l’égard des nouvelles générations, activation de la citoyenneté, œuvrer à
l’avènement de l’homme du 21ème siècle comme finalité suprême de l’action municipale. Comme nous l’a
montré l’enjeu global, l’homme est menacé de disparition. Il faut que le souci de la primauté de l’homme tel
que nous l’avons connu et non celui qui sortira des laboratoires, soit le moteur de l’action municipale. Cet
humanisme africain, panafricaniste est le sens profond du mode de Gouvernement mis en œuvre par le
NMP.
CONFRONTER LES PROBLEMES
L’homme de la Ville, de la Commune, fait face à des problèmes dont la caractéristique est de se
reproduire comme problèmes tout en s’aggravant : augmentation galopante du coût de la vie, grande
dépendance vis à vis des revenus financiers de plus en plus précaires, grande disparité dans la répartition des
revenus, réseaux de solidarité plus fragiles (ou du moins à reconstituer), transmissions de maladies plus difficilement contrôlables, grande exposition aux catastrophes naturelles et/ou dues à l’homme, désespérance
individuelle, perte de sens et désenchantement à l’égard de la vie, solitude morale et spirituelle.
Gouverner la Mairie du 21ème siècle, c’est être en capacité de fournir ou améliorer les infrastructures
et les services communaux (éducation, santé, eau, assainissement, traitement ou collecte des ordures,
transport, culture, civisme, morale, offre de Sens, etc…). C’est refuser le pessimisme découlant de
l’immensité des problèmes pour lui opposer un optimisme raisonnable basé sur la conviction de ce que
chaque problème recèle en lui-même le potentiel de sa solution.
DES PRINCIPES POUR GOUVERNER
*Capitaliser sur les acquis du cycle municipal précédent : les exécutifs municipaux qui nous ont
précédés, nous ont laissés du patrimoine matériel et immatériel. Ce sera le premier capital de l’Exécutif
entrant. C’est sur cela que nous allons nous appuyer pour aller de l’avant. La Mairie du 21
ème siècle ne surgit
pas ex-nihilo, on ne sait d’où, pour venir expérimenter la gestion municipale. Elle continue une œuvre.
*La redevabilité : à l’égard de l’Etat, des citoyens, du passé et du futur. Gérer la Mairie, c’est assurer
une forme d’intendance. Tout ce qui relève de la Mairie, n’appartient pas à l’Exécutif Communal. Il faut rendre
des comptes. Gérer la Mairie du 21ème siècle, c’est savoir rendre des comptes.
*L’exemplarité : les actes de la Mairie doivent être irréprochables au regard de la Loi. Les actions de
la Mairie doivent être en accord avec l’Esprit et la Lettre de la Loi. C’est la Mairie exemplaire.
*La cohérence : les programmes de la Mairie doivent être en cohérence avec ceux de l’Etat, de la
Région, de la Ville.
*La rigueur : pour éviter toute forme de détournement de fonds communaux, de corruption et de
gaspillage des deniers communaux.
*La démocratisation de la démocratie : impliquer au maximum les habitants de la Commune dans la
gestion de leur Mairie. Partir des problèmes ressentis par les gens pour réduire les inégalités, engager la guerre
contre la pauvreté et construire des citoyennetés.
*Popularité : valoriser les initiatives populaires, « le génie du peuple » dans tous les domaines de la vie
communale.
*Partenariat : construire des partenariats avec les divers acteurs sociaux, économiques et
institutionnels de la Commune.
* Globale : les problèmes de la Mairie sont aussi ceux de la Ville, de la Région et de l’Etat. L’action
municipale doit être articulée à une vision intégrée des socio-écosystèmes urbains et l’appréhension dans un
même mouvement de la dimension environnement et de celle de développement, et favorisant le changement
d’échelle dans les solutions à apporter aux problèmes urbains et communaux.
* L’action : mettre la Mairie en mouvement, celui créé par la dynamique d’atteinte des objectifs, de la
réalisation des plans d’action, du changement réel de la vie concrète des populations. La fusion du
mouvement de la Mairie en tant que Mairie qui agit pour le bien des populations et de la Commune, et
du mouvement des populations qui s’impliquent dans les activités de la Mairie, dans tout ce qui engage
leur devenir, constitue l’essence même de la globalité de la démarche gouvernementale que la Mairie
implémente. En effet, la globalité n’est pas seulement cet élan horizontal qui nous amène à partir du local,
pour aller vers le mondial et vice-versa. C’est aussi pour ce qui concerne la Mairie du 21e siècle, cette verticalité qui consiste pour la mairie, à établir un lien depuis le bureau de M. ou Mme le Maire jusqu’à
l’habitant logé aux tréfonds de la périphérie communale.
* L’éco-durabilité : qui ne saurait seulement renvoyer à l’acception traditionnelle de la préservation
de l’environnement physique, écosystémique. Mais surtout à la capacité, la possibilité de préserver les
hommes : la vie qu’ils ont en eux, de créer ou racheter le temps devenu rare, court, très court et donc
cher. Cette conception de l’éco-durabilité mise sur la capacité des gens à adopter les comportements
nouveaux pour changer leurs conditions de vie. Gouverner la Mairie du 21
e siècle, c’est aussi développer
cette ingénierie socio-communale capable de dynamiser l’adoption de comportements sains capables
de transformer la vie communale dans le sens d’un mieux- être.
AU CŒUR DE L’ACTION
L’action municipale ou gouvernement municipal dans le cycle municipal qui s’achève, a consisté pour
l’essentiel, en une série d’activités. Celles-ci portaient sur :
A) L’ASSAINISSEMENT DE LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE DE LA
COMMUNE PAR :
La Maitrise des effectifs – La maitrise de la masse salariale – l’apurement des dettes salariales –
l’apurement des dettes CNPS – les changements d’organigrammes – l’amélioration des ratio budgétaires –
L’amélioration des recettes communales – La diminution de l’enveloppe de la dette – L’équipement des
services municipaux.
B) L’EDUCATION PAR :
L’amélioration du cadre et le renforcement des équipements – le soutien aux enseignants –
l’encadrement des élèves.
C) LA SANTE PAR :
L’amélioration de l’offre de santé dans la Commune par la rénovation et/ou l’équipement ou
l’extension des établissements publics de santé au niveau local. Là où c’était possible, l’on procédait à
l’ouverture au public, des Centres Médicaux d’Arrondissements (CMA). L’animation sanitaire par le biais de
la sensibilisation contre certaines maladies chroniques comme le cholera par exemple avec un accent
particulier sur le VIH/SIDA. Des réponses ponctuelles à certains problèmes de santé.
D) LE SPORT, LA JEUNESSE, LA CULTURE ET LES LOISIRS PAR :
L’aménagement de « stades », l’animation sportive par le biais de tournois de football, d’athlétisme,
etc… accompagnés de distribution d’équipements de jeu et/ou de primes numéraires. La gestion des fins
d’années avec des cérémonies de distribution de cadeaux de Noel, l’institution des cérémonies d’Arbre de
Noel. L’organisation des stages de vacances et/ou de stages académiques au profit d’élèves et d’étudiants. La
rénovation ou la construction de Bibliothèques municipales, l’aménagement des jardins publics.
E) LES AFFAIRES SOCIALES ET ECONOMIQUES PAR :
Les activités d’animation sur les sujets liés au genre ou d’intérêt féminin – L’assistance sociale aux
familles, aux indigents, aux handicapés et aux futurs mariés. L’accompagnement des communautés
religieuses – La promotion de l’emploi et de l’auto-emploi, de l’entrepreneuriat jeune – La signature de
convention avec certains programmes gouvernementaux comme le PIAASI et le soutien à certaines filières
d’activités de l’économie populaire.
F) L’HYGIENE ET LA SALUBRITE PAR :
La création de service d’hygiène là où c’est possible, l’instauration des journées de propreté – Les
activités d’animation et d’éducation populaire à l’hygiène et à la salubrité par le biais de l’organisation des
journées de propreté, les campagnes populaires de sensibilisation à l’hygiène corporelle et à la protection de
l’environnement, de divers concours – La distribution de divers prix et de matériels d’hygiène –
L’assainissement de sites éligibles. Le contrôle d’hygiène intra-domiciliaire. La plantation des arbres et les
actions de protection de sites en situation de décrépitude écologique.
G) LES EQUIPEMENTS PAR :
La remise à jour de vieilles voitures, l’acquisition de nouvelles. La construction ou la rénovation des
Hôtels de Ville, de dispensaires communaux, de bibliothèques municipales, la construction de bureaux de
services techniques, de cercles municipaux. La construction de forages, de bornes fontaines. La pose des
points lumineux, la réhabilitation des autres points, la pose des poteaux électriques et le raccordement au
réseau électrique.
Les voiries par : la réfection des routes bitumées. Le revêtement des routes. La construction et/ou le
reprofilage des routes assorties de caniveaux en béton. La construction des ponts, des ponceaux et autres
passerelles. La construction et l’entretien des drains, etc…
Voilà synthétiquement les contours concrets de l’action municipale dans le cycle qui s’achève. A partir
du moment où la Mairie n’était qu’un appendice et un faire-valoir de l’Administration, on ne pouvait pas en
attendre mieux. Au contraire et au regard des contraintes qui pesaient sur la vieille Mairie, l’on doit apprécier
à sa juste mesure, ce qui a été fait.
D’après notre principe gouvernemental de la continuité municipale, c’est notre capital de départ.
Il a son actif et son passif. L’actif, c’est ce développement d’activités municipales. L’Institution Municipale est
debout, plus forte et plus légitime que jamais. La Loi vient de la consacrer comme étant l’institution
fondamentale de la décentralisation, Acte II. A son passif, il y’a les réseaux clientélistes et électoralistes qui
l’ont presque prise en otage. En effet, ces « mafias » sont en train de s’approprier l’accélération de la
décentralisation pour détourner celle-ci de sa vocation : faire des populations à la base, les acteurs de leur
développement. Dans ce contexte, s’il faut assurer la continuité municipale, c’est pour mieux rompre avec ces
vieilles façons de fonctionner. Le risque est là, et il est grand, de voir la décentralisation se retourner
contre elle-même, en se réduisant à une forme de jacobinisme municipal. Ce n’est pas par la Loi que l’on
change les comportements qui se sont durablement installés. Rousseau Jean-Jacques nous a appris que les
lois sont « comme des toiles d’araignées, elles attrapent les petites mouches et laissent passer les grosses
mouches ». Les réseaux de corruption, les mafias savent plier la loi pour la mettre au service de leurs activités.
En plus du Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, il faut des réformes
d’envergure au niveau du Gouvernement municipal pour libérer l’Institution Communale de la
mainmise des réseaux clientélistes et électoralistes. Lorsque les candidats investissent des centaines de
millions de francs pour se faire élire, ce n’est pas tout de même de la philanthropie. N’est-on pas là
devant une forme de marchandisation de la démocratie municipale ??? Et une fois qu’ils ont conquis les
Mairies, est-on surpris que l’investissement réel en faveur des populations ne dépasse pas 10 % des
dépenses globales ???
INVERSER LA TENDANCE
En développant l’existant et en le portant à un niveau supérieur de manifestation et de maturation. Ce
qui ne peut passer que par une nouvelle densification du travail communal, une nouvelle division du travail
municipal et une nouvelle distribution des responsabilités. Un effort particulier doit être fait pour rechercher
d’autres voies pour le décollage économique des communes, et de nouvelles façons d’envisager les fonctions
considérées comme traditionnelles non plus d’administration mais de développement.
1. PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL
→ Disposer de tableaux de bord de l’économie locale procurant des données concrètes et explicites quant
à la situation démographique, économique et sociale de la commune ainsi que les outils de planification et de
gestion spécialisés.
→ Recourir autant que possible, à des partenariats avec les acteurs locaux et extérieurs pour le
financement de projets économiques localement rentables.
→ Prise en compte des nombreuses initiatives des populations qui pourraient être efficacement relayées,
des emplois créés par le biais de l’économie populaire, les gisements d’épargne populaire ou encore des
capacités de formation, de production et d’exportation du secteur artisanal.
→ Offrir un cadre de négociation et des possibilités de dialogue à tous les acteurs de la vie économique
locale (entreprises modernes, chambres de commerce, chambre de métiers, etc…)
1.1 Développer le secteur moderne
La politique de la Municipalité vis-à-vis des entreprises du secteur moderne peut être abordée de
deux façons :
→ La relation entre la Municipalité et chacune des entreprises ou groupes d’entreprises. Des
conventions doivent établir clairement le rôle de chacun, et favoriser les synergies par exemple dans les
domaines des transports urbains, de la santé, de l’éducation, du potentiel récréatif, culturel et sportif, etc...
→ Une approche sectorielle consistant à créer des filières sur le territoire municipal (agro-alimentaire,
bâtiment, transport, etc…) qui permet d’articuler les différentes dimensions souvent contradictoires, entre le
public et le privé, les grandes et les petites entreprises, le secteur moderne et le secteur populaire.
Globalement les municipalités peuvent aider au développement de certaines activités (zoning
industriel, création de zones artisanales, etc…) en fournissant des informations, de l’appui au montage de
projets, une formation à la gestion des entreprises, une aide pour la recherche de financements, un
suivi/conseil, etc…
1.2. Reconnaitre et appuyer l’économie populaire
Au vu de l’importance et même de l’omniprésence de l’économie populaire et du dynamisme dont elle
fait preuve, les Municipalités devraient lui accorder toute leur attention malgré la complexité de ce secteur
du fait de son caractère « insaisissable ». Pourtant (et la Commune n’a pas beaucoup de choix), un affinement
de la connaissance des lois de ce secteur permettrait de mieux le canaliser. Quelques axes d’actions en sa
direction, sont envisageables : l’assouplissement des conditions d’accès au crédit bancaire ou mutualiste,
l’offre de garantie d’un certain plafond par la Municipalité, l’amélioration de leur équipement et de leur
technicité, l’amélioration de la formation professionnelle des artisans et des apprentis. La sécurisation de l’environnement général des micro-entreprises en matière de règlementation des activités économiques, de
fiscalité et d’occupation de l’espace communal (question foncière). L’élargissement de l’Assurance Maladie
Universelle (AMU) aux acteurs de ce secteur, est un pas dans la bonne direction.
1.3. Créer des emplois
En accordant une attention particulière aux jeunes. En créant ces emplois, veiller à ne pas détruire les
emplois existants.
2. HABITAT ET CADRE DE VIE
2.1. Dénouer l’imbroglio foncier
Le problème foncier est l’un de ceux qui se posent avec acuité dans la gestion communale. Il faut donc,
avant tout, avoir une bonne connaissance du domaine foncier et des problèmes fonciers, ensuite innover dans
le combat contre l’insécurité foncière. Evidemment, le problème foncier dépasse le cadre juridique pour se
poser comme un fait de société qui, engage l’organisation générale de celle-ci. La Municipalité ne peut rester
indifférente à ce problème d’autant plus qu’il concerne une bonne partie des habitants de la Commune.
2.2. Faciliter l’accès au logement pour les plus démunis
Par le développement de mécanismes innovants et populaires.
2.3. Aménager et protéger l’environnement communal
En adressant d’une façon nouvelle, les problèmes d’assainissement, d’évacuation et de traitement des
déchets solides et liquides.
2.4. Appuyer l’agriculture communale
Par un encadrement adéquat de ces activités dans le sens d’en garantir la qualité en les protégeant contre
les risques environnementaux.
3. DEVELOPPER LES SERVICES COMMUNAUX
Pour lutter contre les inégalités d’accès à ces services. En effet, les Communes reflètent au niveau
communal, les divisions urbaines des villes en : 1) la « Belle-Ville », siège de l’Administration et des milieux
d’affaires qui bénéficient de l’essentiel des constructions et infrastructures( routes bitumées, caniveaux, prise
d’eau pour tous les habitants) ; 2) la « Ville indigène et autochtone » composée des familles anciennement
installées qui,souffrent généralement de surpopulation et de sous-équipement ; et 3)la « Ville - périphérique »
généralement constituée d’ habitats spontanés où l’accès aux services urbains est quasi inexistant, qui
accueillent tous ceux qui ne trouvent pas de place dans les deux autres villes. Une action dynamique doit être
menée, pour corriger ces déséquilibres.
3.1 Développer l’approvisionnement en eau
Par le biais d’une planification intelligente, réellement démocratique et populaire.
3.2. Ramasser, assainir et traiter les déchets
Par la promotion et le développement de l’économie verte au travers de la nouvelle dynamique
environnementale. Renforcer localement la législation sur la protection de l’environnement – Développer les
mécanismes à la base pour protéger l’environnement – Eduquer les populations aux enjeux
environnementaux – Préserver des espaces verts et planter des arbustes aux alentours des drains.
3.3. Soins de santé et éducation
Par l’équipement des Hôpitaux et Centres de Santé (lits, matelas, appareils de laboratoire,
médicaments, matériel de radiologie, etc…) – Sensibilisation des populations sur les IST-SIDA.
Il s’agira aussi essentiellement de prévention, de soins de santé de base et de promotion de méthodes
de santé peu coûteuses. Cette prévention n’est évidemment pas sans rapport avec un environnement sain,
l’accès à des structures essentielles (eau, assainissement, sanitation, etc…) dans le cadre d’une dynamique
populaire de base.
Pour ce qui concerne l’éducation : équipements des établissements scolaires (tables bancs,
adduction d’eau, latrines, bibliothèques scolaires, etc…) – Culture de l’excellence scolaire par l’octroi de prix
aux élèves méritants et favoriser l’émulation chez les enseignants – S’inscrire dans une démarche de
promotion de la formation professionnelle.
3.4. Les transports communaux
Construction et entretien des routes locales et des autres infrastructures de transport local –
L’application des règles de circulation et de sécurité routière – La régulation des règles de circulation et de
sécurité routière. – Le contrôle des services procurés par les transports publics – Encadrement du secteur
artisanal des transports (règlementation de l’exercice par le biais d’autorisations et de licences ou par
l’organisation de leur fonctionnement par le biais d’affectation de lignes, de délimitations des zones
d’exploitation, localisation précise des arrêts). Soutien au développement par l’octroi des crédits
d’équipement, l’organisation de la profession, la formation professionnelle – Soutien au développement des
modes alternatifs de transports communaux.
4. CONTRER LA VIOLENCE ET LES CONFLITS
4.1. Améliorer la sécurité dans les quartiers
Création de structures de vigilance de type communautaire – Développement du partenariat
municipalité, organisation communautaire de base et police.
4.2. Alléger le système judiciaire
Par le Développement de la « justice de proximité » telles que les tribunaux locaux ou des systèmes de
médiation ou de concertation qui reposent sur l’accord des deux parties quant à l’issue du jugement.
5. LA CULTURE, LE SPORT ET LES LOISIRS
Subvention aux œuvres culturelles - Organisation des journées culturelles, des expositions et des
festivals de danses traditionnelles - Conception et publication de Monographies sur la commune.
Sports et loisirs
Démarrer un processus de construction des stades communaux – Création d’équipes de football
communales – Enclencher une dynamique de développement des autres disciplines sportives – Rechercher
des financements pour l’aménagement des infrastructures inexistantes – Restauration des bancs publics
existants C’est ici que prend fin ce qu’on pourrait appeler la phase 1 de notre stratégie municipale. Du point 1 au
point 5 ci-dessus, il n’y a pas eu inversion de tendance mais plutôt une manière d’habiter l’existant pour mieux
réussir la transition vers la Mairie du 21e siècle. Pour cela, il faut élaborer et doter la Mairie d’un nouvel outil
stratégique. C’est l’exigence de planification stratégique et structurelle qui s’impose, pour mieux
maitriser les nouveaux enjeux communaux. Cette prospective stratégique permettra un vrai dialogue
avec les populations c’est-à-dire toutes les composantes de celles-ci en prenant en compte tous les
aspects spatial, écologique, social, économique, technique et institutionnel de l’urbanisation
communale. Car une compréhension claire de la structure de la Commune est nécessaire pour identifier les actions stratégiques à lancer en priorité. Elle doit ainsi dans la mise en œuvre, pouvoir combiner plusieurs
démarches parallèles et étroitement liées :
→ Une vision à long terme de la Ville et de son devenir souhaitable ;
→ Une politique au jour le jour pour supprimer les goulots d’étranglements, décider des initiatives
à prendre et les implémenter. A cet égard, la mise en place de la semaine budgétaire permettra une meilleure
maitrise de l’action municipale au quotidien, dans le sens d’une plus grande efficience de celle-ci ;
→ Une démarche populaire impliquant tous les acteurs dans la planification, les prises de décision
et la recherche de solutions aux conflits entre les différentes composantes de la société civile. Dans son
application, ce processus pourrait se concrétiser par l’élaboration de « pactes communaux » : des accords
souples et concrets entre toutes les parties responsables qui coopèrent au sein du cadre institutionnel fourni
par les autorités locales ou d’espaces de concertation ad-hoc créés à cette fin. Tout ceci pourrait être scellé
par un référendum municipal.
DU LOCAL AU GLOBAL
La Mairie du 21ème siècle que le NMP promeut et qui œuvre pour un changement significatif en milieu
urbain et communal, mise sur la synergie de tous les acteurs pour une intervention conjuguée à différentes
échelles :
Le Micro (le Quartier) reste essentiel car il est, à travers les organisations de base, le lieu privilégié de
la mobilisation des populations. Le renforcement de ces dernières, leur structuration, le développement de
leurs capacités de projection et d’anticipation, est la base de l’édifice urbain ;
Le Méso (La Commune, la Ville) au centre duquel se trouve la Municipalité, actrice incontournable
du développement économique et social des villes de demain. Les actions au niveau micro rencontreront leurs
limites si elles ne s’articulent pas au niveau méso, si elles ne sont pas soutenues et développées au niveau de
l’ensemble de la Ville par les autres acteurs urbains, institutionnels, ou privés ;
Le Macro (l’Etat et l’International) dont les décisions peuvent aller à l’encontre des efforts entrepris
aux niveaux micro et méso. Il est ainsi nécessaire que les organisations de base, les ONG, les Municipalités et
les acteurs urbains dans leur ensemble, puissent faire entendre leur voix et acquérir une capacité de
négociation auprès de leurs Gouvernements mais aussi au sein des Organisations Internationales et auprès de
Grandes Conférences Internationales. Dans cette optique, agir aujourd’hui pour le 21ème siècle signifie, pour
les Villes et citadins d’Afrique, se doter d’un projet collectif, qui pourrait être un des meilleurs antidotes au
catastrophisme urbain et à l’afro-pessimisme.
ET ENFIN LA TENDANCE EST VRAIMENT INVERSEE
L’outil de cette inversion, cette clé stratégique, c’est le PCG (Programme Communal de Gouvernance)
qui va piloter le passage de la Mairie du 20ème siècle à la Mairie du 21ème siècle. Il débouchera sur le lancement
des GPSC (Grands Projets Structurants Communaux) qui se traduiront par le positionnement de
Champions Communaux (C² ).
Le PCG est le moyen par lequel le titre II du Code Général des Collectivités Territoriales
Décentralisées sera implémenté dans notre pays, le Cameroun en général et dans les CTD (Collectivités
Territoriales Décentralisées) en particulier.
FINANCEMENT DU PROGRAMME DE GOUVERNEMENT MUNICIPAL DU NMP
Le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées stipule en son article 11 du titre 1 que : les
Collectivités Territoriales Décentralisées disposent d’un budget, et de ressources propres pour la gestion des
intérêts régionaux et locaux. A ce titre, elle :
→ Disposent de ressources propres ;
→ Bénéficient des ressources provenant de l’Etat et des autres personnes publiques ou privées ;
→ Reçoivent tout ou partie du produit tiré de l’exploitation des ressources naturelles sur leur territoire
dans les conditions fixées par la loi ;
→ Produisent des ressources propres nécessaires à la promotion du développement économique, social,
sanitaire, éducatif, culturel et sportif de leur territoire.
Avec le NMP, Bienvenue dans la Mairie du 21ème siècle !
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