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RAPPORT EXECUTIF DU PREMIER CONGRES DU NOUVEAU MOUVEMENT POPULAIRE (NMP)

Sous le thème : Pour un panafricanisme de gouvernement Douala les 14 et 15 juin 2018
Lieu : Salle des banquets la Providence (DOUALA-BONAPRISO)




A)- RAPPORT DE LA PREMIERE JOURNEE

INTRODUCTION

Le Congrès s’ouvre par le mot de bienvenue de la présentatrice, Madame LEUNDEU RITA, aux congressistes venus prendre part au tout premier congrès du Nouveau Mouvement Populaire (NMP). En effet, elle a fait un bref rappel historique sur l’objet du congrès et la marche du NMP qui s’inscrivent dans la continuité de la lutte pour une réelle indépendance, la souveraineté du Cameroun et de l’Afrique. Le premier congrès du NMP marque une très grande avancée dans l’Å“uvre de libération du Camerounais et de l’Africain. Créé en 2011, le NMP se révèle aux yeux du monde pour annoncer un ‘’panafricanisme de gouvernement’’ ; avec son slogan ‘’Afrique, lève-toi et marche’’ ; le NMP est un parti où tout le monde trouve son compte : ‘’ c’est la maison de repos de tous les Africains’’.

Il ya sept (7) ans de cela, nous intervenions sur les médias pour inculquer le panafricanisme dans le mental des Africains; aujourd’hui nous sommes dans une autre dimension avec le panafricanisme de gouvernement; aujourd’hui encore, nous avons en notre possession tous les moyens de gouvernement panafricaniste, qui répondront à tous les besoins des camerounais en particulier et des africains en Général. Le Cameroun est le centre du monde, ce n’est pas un hasard qu’il ait connu toutes les colonisations du monde, ce n’est pas anodin s’il est la porte d’entrée du Golfe de Guinée, et ce n’est pas non plus pour rien que c’est sur sa terre que se trouve le Mont Cameroun que les premiers explorateurs ont appelé le ‘’Char des Dieux’’.

Nous saluons la présence des hôtes qui se sont décidés à nous accompagner en ce jour. Nous avons parmi nous le dernier Commandant de l’Armée Nationale de Libération du Kamerun de l’UPC, papa TAME SOUMEDJONG Henri ; nous saluons les Imams qui sont parmi nous, les Pasteurs, le Directeur Général d’Afrique Média (AM), les représentants des Chefs Traditionnels, les journalistes et les panafricanistes venus très nombreux.

Un bonjour et une bienvenue spéciale aux panafricanistes ARTHUR AWOUMOU, Me MOMO Janvier, BILOA AYISSI, Dr ALAKA ALAKA. Nous saluons les membres de la diaspora, en particulier, ceux de la France, du Maroc, du Gabon, des Comores. Nous saluons également la présence du Général BAO de la Côte d’Ivoire. Nous rappelons que ce congrès est suivi en direct dans le monde entier, grâce à sa diffusion en direct sur le site du parti www.nouveaumouvementpopulaire.com.Ainsi, les fans du Président BANDA KANI et les sympathisants du NMP résidant à Cuba, au Venezuela, au Canada, en France, aux Etats unis suivent le congrès et peuvent adresser leurs questions. Nous rappelons pour insister que la Central Intelligency Agency (CIA) et le pentagone nous écoutent.

11h05 marque l’arrivée du Président National du NMP, le Président BANDA KANI André. En synchronisation avec le protocole du congrès, l’impresario alors informée de l’arrivée imminente du Président National du NMP, demande aux congressistes et aux invités de se lever pour l’accueillir, pour accueillir « Le Roi de la libération du Cameroun », « Le nouveau soleil de l’Afrique ». Les congressistes et les invités se levèrent volontiers et spontanément pour témoigner tout leur respect à cet homme qui représente sans nul doute « l’Espoir de la politique au Cameroun et en Afrique » et ce, dans un vacarme sans pareil, où fusionnaient un fond de musique, des cris, des coups de sifflets et des acclamations. Ce vacarme l’accompagna jusqu’à son installation sur le ‘’siège d’honneur’’ qui lui était réservé. Il dut se résoudre à demander aux participants d’y mettre un terme pour le début effectif des travaux du congrès. Il prit donc la parole pour demander aux Ministres du culte, indépendamment de leur obédience religieuse, de s’avancer afin de dire une prière eocumenique pour confier la journée et les travaux à DIEU. 

11h13 marque le début de l’exécution de l’hymne national du Cameroun « Ô Cameroun berceau de nos ancêtres ». Après l’exécution du chant de ralliement patriotique, le co-présentateur de l’événement, M. NGUESSEU Ghislain, s’avance sur le pupitre, prend la parole pour lire, dans la langue de Shakespeare (l’Anglais), le discours de bienvenue à tous les invités et les congressistes. En effet, celui-ci prononce un discours, en Anglais, dans lequel il fait un rappel historique du combat de libération de l’Afrique, les nouvelles et différentes formes d’oppression qu’ont subies les africains depuis WEBB DUBOIS, jusqu’à LAURENT GBAGBO et MOUAMMAR KHADHAFI.

11h53 marque enfin la présentation des membres du Bureau du Congrès, notamment son Président M. Bertrand TATSINDA, assisté de M. Aloys MONGO et M. Cyriaque OMONDO, qualifiés de vaillants combattants pour la libération de l’Afrique.

Après la présentation des membres du bureau du congrès, son Président prend la parole pour son mot de bienvenue et décliner l’objet du congrès. A ce propos, il souligne : « chers congressistes, camarades et invités, nous sommes ici pour le premier congrès du NMP et avons beaucoup de travail cette semaine; nous saluons la présence du Dr ALAKA ALAKA, de nos amis de la Côte d’Ivoire en précisant que ce sont nos frères, et insistant également sur le combat du Pr Nicolas AGBOHOU quant à la monnaie de singe dénommée ‘’franc Cfa’’.

Après ce propos du Président du bureau du congrès, la parole est passée à Mme LEUNDEU Rita pour l’annonce de l’exécution de l’hymne national de la Côte d’Ivoire. Une exécution réalisée par de jeunes enfants dans l’ordre, la discipline et en accord avec la cadence. La qualité de l’exécution et l’effet de surprise suscité par cette dernière ont provoqué une salve d’applaudissements de la part des invités.

Reprenant la parole et insistant sur la portée panafricaniste de l’exécution de l’hymne d’un pays frère, Mme LEUNDEU Rita annonça la lecture de l’allocution du Pr AGBOHOU Nicolas aux congressistes. M. LEUNDEU Roger, mandaté pour la circonstance, s’avança sur le pupitre pour donner à connaitre la quintessence du discours du Pr. AGBOHOU intitulé : « le panafricanisme aujourd’hui ». Un discours de très haute qualité qui avait le mérite de revisiter la trajectoire du panafricanisme tout en articulant la nécessaire conquête de souveraineté nationale à l’obligatoire conquête de souveraineté monétaire qui, selon lui, détermine mécaniquement la dynamique de la société et de la nation.

NB : L’intégralité du discours du Pr. NICOLAS AGBOHOU sera jointe en annexe.

A.I. MOTS DES INVITES SPECIAUX

A la suite de la lecture de ce discours, le Dr Bertrand TATSINDA passe tour à tour la parole aux invités spéciaux : 

1- Propos de M. Millé-Claude MRANDJO alias Général Bao, militant du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Côte d’Ivoire en exil au Cameroun. 

A cet effet, il déclare : « Honorables invités, camerounais, combattants de la liberté, le Cameroun est la terre du panafricanisme africain; merci parce que, en pleine crise en Côte d’Ivoire, le seul peuple qui nous a soutenus, c’est le peuple de Ruben UM NYOBE. Sur les vingt-sept (27) millions de signataires de la pétition en faveur de la libération du Président Laurent KODOU GBAGBO et de son Ministre Charles BLE GOUDE, douze (12) millions de signataires étaient camerounais. Il ajoute qu’il milite pour l’unité politique, économique, sociale et spirituelle du Cameroun, incarnée par le NMP du Président BANDA KANI. Il poursuit en affirmant que l’Afrique est l’avenir de la France et des occidentaux; elle ne sera plus le pré carré de déstabilisation au profit de l’Occident. C’est pourquoi nous accueillons avec enthousiasme et espoir la création du NMP. Vous avez les remerciements de Laurent GBAGBO au peuple camerounais, en particulier, et africain en général. Merci pour l’exécution de notre hymne national, merci pour cette marque d’amour envers les ivoiriens ; je dis merci au peuple camerounais pour sa sympathie, son accueil et sa chaleur. Merci à Afrique Media et à son PDG, au Pr. Nicolas AGBOHOU, à tous les panélistes Dr. ALAKA, DALVARICE NGOUDJOU etc…

Aujourd’hui Afrique Media est la chaîne la plus regardée en Côte d’ivoire. Je voudrais témoigner ici, en passant, que pendant qu’ils regardent la chaîne Afrique Media, les Ivoiriens demandent où est l’acteur majeur, faisant, bien sûr, référence au Président André BANDA KANI. Il poursuit en disant : « pour moi, c’est un plaisir d’être parmi vous avec ma délégation » et qu’il est heureux de prendre part au premier congrès du NMP, qui a la bénédiction de tous les ivoiriens et qu’il continuera de contribuer pour la bonne marche de ce mouvement politique.

2-Propos de M. SIMO Robert :

Après le propos du Général BAO, s’en est suivi celui de M. SIMO Robert représentant les autorités traditionnelles. A cet effet, il déclare : « Je suis le porte-parole de la culture panafricaine. L’occident a réussi à intégrer les autorités traditionnelles dans les partis politiques or, ils doivent être neutres dans la politique ; leur rôle est de soutenir tout homme politique qui porte le destin des africains, ainsi nous apportons notre soutien total au NMP afin que l’Afrique soit libre et nous espérons avoir une résolution digne de l’avenir de l’Afrique à la fin de ce congrès »

3- Propos de Me MOMO Jean de Dieu :

Dans son intervention, Me MOMO Jean de Dieu, Président du PADECC, déclare : « Je remercie le Président BANDA KANI et le NMP de m’avoir invité. Je salue tous les congressistes, je n’ai pas un discours mais une réflexion à faire ».

« En 2004, alors que le Président Biya était au plus bas des sondages, on m’avait encouragé à me présenter à la présidentielle, mais j’ai refusé pour une simple raison : je suis un activiste et, accepter serait dire oui à l’Occident ; j’avais 43 ans à l’époque et j’ai refusé cette manipulation pour ne pas entrainer mon pays dans un ‘’bain de sang’’ » ; il continue en affirmant:« Nous devons nous interroger sur le concept de suffrage direct ; nous avons hérité des institutions étrangères et nous n’avons pas choisi d’appeler notre pays Cameroun, ou même République; même le mot chef nous a été imposé. Je vous invite à cette réflexion: est-ce nous qui choisissons nos Chefs d’Etats ?
Nous devons réfléchir sur notre souveraineté ».

4-Propos du Président Gilbert BAONGLA :

A la suite, le président Gilbert BAONGLA prend la parole ; il salue les congressistes du NMP et le Président BANDA KANI, puis continue en disant : « Je suis surpris, parce que notre pays sera le prochain rempart de l’unité africaine ; le Cameroun est un et indivisible; nous devons faire les choses comme il faut, pas comme on nous dit de faire ; nous devons respecter les institutions étatiques et nous rendre compte de l’imposture de certaines communautés européennes ; nous avançons vers la libération et nous sommes entrain d’y arriver ; soyons sereins et arrêtons de construire l’Etat dans l’Etat ; nous devons nous réunir et penser notre république ; nous devons nous réunir pour combattre l’ennemi qui est en face de nous. Merci de la présence de nos parents, l’Afrique est vraiment debout ».

5- Propos de M. BOUBA, ressortissant du Grand Nord du Cameroun :

il déclare: « Nous avons constaté la déstabilisation de notre pays et, heureusement, le panafricanisme est venu nous donner un nouveau souffle de vie ; mon message de ce jour porte sur notre prise de conscience parce que nous devons savoir qui nous sommes et où nous allons. Nous devons éradiquer le colonialisme, le néocolonialisme et l’impérialisme dans notre pays et en Afrique. Nous sommes plus que debout aujourd’hui et mettons fin à cette civilisation barbare. La libération s’impose à nous, et nous devons combattre nousmêmes la culture et le système colonialistes. Le NMP et son Président BANDA KANI viennent avec une nouvelle politique qui va certainement éradiquer le néocolonialisme ».

6- Propos de l’Adjudant de l’Armée de Libération National du Kamerun (ALNK), le patriarche Célestin :

« Je suis né à ESEKA, j’ai quatre-vingt (80) ans ; si nous sommes venus en ce jour c’est grâce aux journalistes. Nous les remercions pour cela et grâce à eux nous connaissons le Président BANDA KANI ; j’ai commencé a travaillé à l’âge de 12 ans ; il n y’a pas d’âge pour Å“uvrer pour un changement. A cette époque, j’ai découvert de l’or à Eséka ; J’ai fabriqué des voitures ; les accidents que nous avons aujourd’hui, sont liés à une indiscipline et à une irresponsabilité de la part des dirigeants ; je suis dans l’artisanat aujourd’hui et cette sculpture que vous voyez là, a été conceptualisée en 2013 ; le conflit que nous avons aujourd’hui dans les deux régions anglophones persiste parce qu’on envoie n’importe qui aller discuter et parce que nous n’avons pas toucher le vrai problème ; comment peut-on parler d’un problème anglophone, alors que les FONCHA l’ont résolu depuis avec l’ex Président Ahidjo? Ces deux régions sont les plus développées après Yaoundé et Douala ; continuons l’Å“uvre de nos héros avec le Président BANDA KANI ; je finirai mon propos avec ce petit cadeau que j’ai prévu pour mon Président ; ce cadeau témoigne de ma sympathie (sculpture d’une bosse d’un arbre et une canne avec les couleurs du drapeau du pays) ; la forêt dépasse tout ».

Exécution de l’hymne national d’Haïti par de jeunes et vaillants enfants (Haïti est le premier pays noir qui a acquis son indépendance par la lutte armée, sous le commandement du Général Toussaint Louverture), pour honorer les combattants et rappeler l’âme de justice universelle qui a animé ces combattants, pour leur dire que leur combat est accomplie. Confère : discours du Dr. POLYNICE, Médecin-chirurgien qui vit en Allemagne, et ancien Ministre d’Haïti sous le Président Jean Bertrand Aristide, renversé par l’impérialisme franco-américain.

NB : L’intégralité de l’allocution du Dr. Yves POLYNICE sera annexée au présent rapport.

7- Propos de papa HENRI TAME SOUMEJONG dernier vétéran de l’ALNK (l’Armée de Libération Nationale du Kamerun) et membre du Comité National d’Organisation (CNO).

 « Je vous remercie et je suis heureux d’être parmi vous. Vous savez que la vieillesse est une grâce ; on peut l’entretenir et la léguer à la génération future. Il y’a un proverbe qui dit: « les affaires politiques d’un pays sont comme une lampe- torche qui brille, aussi malheur à celui entre les mains de qui cette lampe torche va s’éteindre ». Je ne peux pas m’empêcher de vous rappeler mes enfants (j’ai 81 ans et plus de 23 petits fils) que nous avons un malheur. J’étais ici à New-Bell dans un supermarché, à 19h, l’électricité s’est coupée ; je me suis réveillé à 3h car j’habite très loin d’ici et mon ami qui m’accompagne est allé chercher ma clef, et à 4 h nous sommes repartis. A New-Bell, il y’avait pas l’électricité mais à Bonapriso il y’en avait ; cela montre la différence de classes et accentue les mécontentements des populations de ces zones qui sont laissées à l’abandon. Dans ma vie j’ai refusé d’être pris en charge. Je vais vous raconter une petite histoire : « Je remercie le Général Bao, les Chefs Sawa ; je remercie le PDG d’AM, sinon nous ne saurions pas que notre jeunesse a été embrigadée par le néocolonialisme.

Je suis un ancien Commandant et je vais vous raconter ce qui s’est passé en 1955. Qu’est-ce que le CNO ? Beaucoup ne connaissent pas. Qu’est-ce que l’Armée de libération ? Beaucoup ne connaissent pas. Je suis fier de ce titre de Commandant. C’est l’Algérie et le Cameroun qui, ont obligé la France à nous donner l’indépendance nominale ; les monuments de nos héros doivent être faits pour la décolonisation mentale de notre jeunesse. Je vous remercie d’être venus aussi nombreux. Je vais vous dire une chose par rapport à mon fils BANDA KANI. Souvent, après ses émissions, je lui dis de passer à la maison et il vient. Il me dit papa ; comment as-tu apprécié mon exposé ? Et je lui réponds ; c’était excellent! Pour faire des enfants forts, il faut manger du manioc avec des arachides crues. Ce sont des aliments énergétiques. Respecter nos traditions pour libérer notre pays ».

« J’ai rêvé que New-Bell (pépinière des combattants de la révolution) deviendra un grand quartier de l’histoire du Cameroun. Je pense que Douala va accomplir sa destinée de ville pays miniature. C’est une honte que New-Bell soit le quartier qui souffre le plus ». « Je rêve que tous les enfants nés à Douala parle la langue Douala et que celle-ci devienne la langue du Cameroun. Je rêve que les quartiers Bamiléké, Haoussa, Bassa, etc… disparaissent pour donner place à une ville unie. Je rêve que tous les chefs traditionnels réfléchissent à intégrer tout ce qui est positif dans nos traditions et retirent tout ce qui est négatif, et que, le Ngondo soit une fête de tous les camerounais ; concernant la réconciliation, je suis le dernier survivant de l’Armée de Libération Nationale du Kamerun. En grade, je suis le Commandant en Chef. Ainsi, au nom de UM NYOBE, MOUMIE, KINGUE ABEL, NDEH NTUMAZAH, je demande que tous les camerounais soient unis. Je déclare que : « Le NMP est l’arrière-petit-fils de l’UPC ». Nous fêtons ce jour la naissance du NMP. Je soutiens le Président PAUL BIYA parce qu’il a déclaré, devant François Hollande, la guerre contre BOKO HARAM et depuis ce jour, l’ALNK s’est mise en place (de par sa nouvelle dénomination Bataillon d’Intervention Rapide(BIR)). Après les évènements de 1955, Um Nyobe est rentré au maquis et a créé le CNO. Je veux chanter en langue Douala… BANDA KANI est-ce que tu acceptes de conduire la révolution jusqu’à l’indépendance totale de notre pays? Oui, j’accepte!(DIXITPRESIDENT BANDA KANI). 

Reprenant la parole après ces propos pleins de sagesse, l’impresario annonça l’exécution de l’hymne national de l’Afrique du Sud, qui fut exécutée par des jeunes et vaillants enfants, et ce, pour affirmer de façon prophétique, la fin de l’apartheid. Constatant la présence très remarquable des brillants panelistes de la chaine panafricaine Afrique Média, le Président du Congrès accordât la parole à leur porteparole à dessein de requérir leur impression et attentes respectives. Il donna aussi la parole au Représentant d’Afrique Media. 


A.II ALLOCUTION DES MEMBRES D’AFRIQUE MEDIA 

A.II.1. INTERVENTION DE M. BILOA AYISSI  

Le Patriarche BILOA AYISSI prit la parole en sa qualité de Doyen des panelistes et donc comme leur porte-parole désigné et se prononça ainsi qu’il suit : « Monsieur le Président National du NMP, je suis là pour la cause de la lutte pour la liberté et l’indépendance totale de l’Afrique.
Nous devons enseigner la vraie histoire du Cameroun dans nos écoles et nos Universités. La colonisation se nourrit de la faible connaissance de l’histoire du Cameroun. Mais il y’a d’autres hommes qui se sont battus pour que le Cameroun devienne un et indivisible. Lorsque le Président PAUL BIYA dit que « le Cameroun, est ‘’UN et INDIVISIBLE’’ », c’est en mémoire des UM Nyobe et des héros nationaux qui nous ont précédés. Donc, le dire n’est pas une affaire d’aujourd’hui ; nous avons plusieurs figures historiques qui se sont battues au prix de leurs vies pour la libération et l’unité du Cameroun. Nous avons entre autres :

OMGBA ISSOGO, chef BENE AMOUGOU, Chef BOULOU OMGBA BETI, le roi Bafu et Badeng, le Lamido SULY de Rey BOUBA, OUMAROU de Banyo, chef BANGWA, MBIDA MENGUE et les OBOTIS, le chef NJENGOUA, le chef NGUELEMENDOUKA(1906), ONAMBELE fufu (décapité à Yaoundé en 1907), RUDOLPH DOUALA MANGA BELL (08 aout 1914), avec lui NGOSSO DIN, MADOLA roi de Kribi, chef BANEN BANIMETOBI (le lion). Dans nos universités, on n’enseigne pas l’histoire du Cameroun. Qu’est-ce que signifie nationalisme ? Une nation est une âme, un principe spirituel, l’un dans le passé et l’autre dans le présent ; l’autre est le consentement de vivre ensemble, de faire valoir l’héritage qu’on a reçu. Le Cameroun était un vaste territoire, la balkanisation a amputé au Cameroun une grande partie de son territoire initial ; le panafricanisme doit dire non à la tentative actuelle de dépeçage du Cameroun (crise anglophone et création fictive de l’Etat d’Ambazonie). En ce qui me concerne, je m’y oppose fermement et s’il faut que je me batte, je vais le faire (j’ai 76 ans, plusieurs enfants, petits et arrières petits fils) ; les jeunes, cessez de vous laisser embrigader (dans les bistrots, les damiers, les cartes, les jeux de hasard, les réseaux sociaux) ; regroupez-vous et réfléchissez par rapport à votre pays (pourquoi notre pays ne marche pas ? voilà la question majeure.). Réfléchissez profondément à cela. On va libérer ce pays, car on a un leader et on n’a rien à craindre !

A.II.2. PROPOS DU REPRESENTANT DE LA CHAINE DE TELEVISION AM, MOHAMMED BACHIR LADAN

Bonjour l’Afrique, bonjour le monde. Je salue les chefs traditionnels, les hommes politiques, la population de Douala, les médias ici présents, les invités et le Président BANDA KANI. Je n’ai pas prévu de discours pour cette occasion, mais je voudrais d’abord m’arrêter sur l’interpellation de notre frère des Comores, relative à la situation tragique que vit ce pays et je lui fais la ferme promesse selon laquelle AM prendra la question comorienne en main et produira un documentaire qui présente la situation de ce pays frère. Je ne veux pas parler comme un homme politique. Je dirai juste NMP Oyée Oyée. Je suis très ému par les paroles que le Président BANDA KANI a prononcées à mon endroit.  

Au terme de ces allocutions, le président du congrès reprit la parole pour remercier tous les intervenants quant à la pertinence de leur allocution respective qui ont chacune enrichi les congressistes. Le Président du congrès redonnera ensuite la parole à l’impresario, pour introduire le Président National du NMP qui, conformément au programme, devait prononcer son discours de ‘’Politique Générale’’.

A.III. DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE DU PRESIDENT DU NMP, M. André BANDA KANI Prenant la parole, l’impresario introduisit le Président National du NMP afin qu’il prononçât son discours de politique générale. A l’annonce de cette introduction, les congressistes se levèrent et acclamèrent vigoureusement leur Président, qui se leva et s’avança vers le pupitre. Face à des acclamations qui ne voulaient prendre fin, le Président National dut se résoudre à demander gentiment aux congressistes d’y mettre un terme pour qu’il puisse prononcer son discours. Il convient de rappeler que le discours de politique générale était l’articulation la plus attendue du congrès.

Répondant favorablement à la demande du Président National, la salle se tut pour laisser régner un silence nécessaire pour l’écoute du discours tant attendu. Il put ainsi prononcer son discours. Il se posera un problème de micro au début de l’intervention du Président BANDA KANI qui s’exclamera : « c’est aussi ça l’Afrique! Vous payez un service et on ne vous le rend pas (Rires...) ». 

« C’est avec beaucoup d’émotion et de solennité que je prends la parole. Nous sommes venus reconnecter notre génération à la première génération des panafricanistes. Ces premiers africains qui n’ont pas passé le temps à se lamenter, mais à reconstruire l’Afrique ; l’histoire des traîtres ne m’intéresse pas! 

‘’Mesdames, Messieurs, à vous les membres du NMP, vous qui êtes venus de tous les coins du Cameroun et qui avez contribué chacun, malgré sa condition modeste, à la réussite de cet évènement, je vous remercie. Je voudrais rendre hommage à mon équipe qui m’accompagne depuis plus de sept(7) ans; je dis merci aux couple LEUNDEU, couple TIENTCHEU, couple KASSI, couple LEROY, couple TACNEGHAM, couple NGUESSEU, à M. LEKOBOU Achille, M. NDEDI NKAMBA BEBEY, M. EPEE PIAU, M. JIEUFACK Evador, Mlle MAGNI FANNY, M. MOUTONGO Paul, M. BOUYAMOUOSSO Jules, M. KEDI A RIM Bruno, M. NYAGA Evariste, M. DJOMO KENYATTA, M. TAGNE Roland, M. MOUGOUE Innocent, M. MPOLA Franck et même à ceux que j’ai oublié de citer, je vous dis merci à tous, car on disait d’eux qu’ils étaient égarés, mais ils ont persévéré avec moi. Merci à ma chérie (BANDA KANI Rufine), qui a cru en moi avant tout le monde. Merci à tous mes ennemis, à tous les ennemis du NMP; sans vous, nous sommes morts. Que Dieu veille sur vous jusqu’au jour où, vous verrez notre combat aboutir et, ce jour, nous fumerons le calumet de la paix.

Comment pourrais-je vous oublier, la diaspora, les Africains ; vous avez détecté le NMP et le lieu où se joue le destin du Cameroun et du Monde.

Mesdames et messieurs, alors que s’ouvre une page nouvelle dans le destin du Cameroun, je me souviens de mon départ du MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie), quand on nous (le petit groupe et moi) disait: « vous ne tiendrez pas», et nous voici aujourd’hui. Non seulement nous avons tenu bon, mais nous sommes en marche vers une révolution mondiale ainsi déclenchée. Vous êtes la symbolique de cette révolution et aucune force au Monde ne pourra tenir contre vous. Le NMP et son Président, ont assumé le combat néo panafricaniste jusqu’à présent, et en plus, nous n’avons pas vendu de carte du parti ; nous avons plutôt cherché à gagner les cÅ“urs. En sept (7) ans, nous avons formé près de cinquante (50) hauts cadres et dans les deux (2) prochaines années, nous envisageons de former près de deux cents (200) hauts cadres capables de défendre le pays. Nous avons refusé de faire du proxénétisme politique.

Le Cameroun nous attend! Ceux qui pensent chaque jour à tuer le Président Biya, je leur demande de se ressaisir car, le Cameroun est très compliqué. Ils me qualifiaient de rêveur quand j’avais dit à l’époque que l’opposition se trompe et qu’elle va beaucoup souffrir, car elle ne connaissait pas la vocation du Cameroun. Personne n’a élu PAUL BIYA! C’est Dieu qui l’a mis là. C’est pourquoi, je ne marche pas avec les gens qui réduisent le Cameroun au Président Paul Biya. Ils cherchent à le renverser, mais ils n’y arrivent pas. Cela ne sert à rien d’aller citer mon nom au Congrès Américain, ou dans les journaux… On ne m’impressionne pas avec ça! Le droit doit se plier à la justice.
Qui donne l’autorisation à un Ambassadeur, fut-il des USA, de donner des ordres à notre Président? Qui peut parler aux Chinois ? A l’Arabie Saoudite ? Au Roi du Maroc ? Ils font ça, car ils savent que certains opposants veulent aller aux USA, en France, etc… l’Amérique c’est qui? Je ne suis pas du RDPC, mais, le Président Paul Biya, c’est quand même mon Président. Certaines gens disent qu’il n’est pas leur Président : ‘’Voilà le niveau de votre classe politique, elle, qui va se coucher devant l’ambassade des USA’’. 

Je respecte malgré tout le Président Ahidjo qui a été Président pendant vingt-cinq (25) ans. Mais, au sommet de sa gloire et de son parti, il ne savait pas qu’il devait partir de ce pouvoir. Pourquoi voulez-vous détruire un pays pour un homme? Nous avons fait un pari, celui de convaincre quelqu’un ; ‘’si vous avez convaincu ce quelqu’un, vous avez gagné le monde et ce quelqu’un c’est le VRAI DIEU’’. Je ne compte pas sur moi, car, ‘’je sais que je ne suis rien’’. Je ne ressemble pas à AKERE MUNA, ENDELEY, CHIEF MUKETE, mais j’ai cherché celui qui est au-dessus de tout et de tous, le ‘’VRAI DIEU’’. Le néo-panafricanisme voulait un travail en arrière-plan et le NMP nous conduira à assurer ses arrières. Je vous rends hommage à vous tous, vous qui avez épousé cette cause. Avant AM, quel était l’état de la politique au Cameroun : « alternance, chasse des dictateurs, limitation des mandats, etc… » ?

La nouvelle mission civilisatrice consiste en ce que nous sortions de cette animalité. Les Africains paraissaient heureux dans ces conditions (rébellions armées, guerres civiles, vent d’Est, vent d’Ouest, chefs d’Etat assassinés, déportés au nom de la ‘’bonne gouvernance’’ etc…). Ces CRIMINOCRATIES occidentales ont fait passer des dictatures pour des démocraties, de la criminalité économique pour de l’économie, les plus grands violeurs des droits de l’homme pour les plus grands défenseurs et promoteurs des droits de l’homme. Voilà la prouesse géopolitique que les nouveaux civilisateurs, héritiers des anciens civilisateurs d’hier, ont réussiet, des milliers d’africains meurent pour ça ! Les politiques, les universitaires, les leaders religieux, les autorités traditionnelles croient qu’on peut être démocrate chez soi et dictateur dehors. Et les Africains croient en cela ! Quels Présidents africains décident de l’économie, du prix des matières premières ? Nous distinguons ceux qui se battent pour en sortir.

Le grand miracle de notre temps, c’est que, malgré tout, l’Afrique est debout ! Ce n’était pas sûr qu’un continent qui a subi tout ce que l’Afrique a subi puisse survivre. Certains disent que nous nous victimisons, mais ils perdront. Je n’ai pas besoin de les convaincre; malgré la traitrise, l’Afrique va changer. Nous avons mis notre vie en gage pour ce combat. Nous avons tenu la promesse faite aux aînés. Si je dis que je compte sur moi et non sur le VRAI DIEU, que ma tête soit coupée ! Seul le vrai Dieu est fidèle ! Il nous a gardés, il nous a protégés contre les assassinats et, également, contre la destruction de la chaîne Afrique Media. Je veux lui rendre hommage et lui rendre tous les honneurs. On ne le voit pas, mais c’est à travers les hommes qu’on le voit. Je voudrais vous remercier tous et, en premier lieu, ceux qui viennent de loin. Je voudrais remercier le Pr AGBOHOU Nicolas qui a envoyé sa contribution non seulement intellectuelle, mais aussi financière, et qui a incarné la lutte contre le franc CFA en France. Lutte pour laquelle il perdait déjà espoir, mais grâce à moi et à ceux qui m’accompagnent dans ce combat panafricaniste, qui avons médiatisé et internationalisé la question du Franc CFA, il a retrouvé l’espoir. Quant au Franc CFA, il est condamné à mourir et, ce n’est plus qu’une question de temps. Je rends hommage au feu Pr TCHUINJANG POUEMI qui a théorisé, dans un livre, la réalité de l’économie africaine. Il a réglé cette affaire du franc CFA. Certains disent encore que cette question doit être laissée aux experts, mais nous ne sommes plus à ce niveau du débat. Nous sommes maintenant à la phase de comment prendre le pouvoir et en finir une fois pour toute avec le Franc CFA.

Je remercie le Général BAO, car la Côte d’Ivoire c’est mon pays. On passe souvent par le désert pour rencontrer le VRAI DIEU ; le Président Laurent GBAGBO et son fils Charles BLE GOUDE sortiront de ce machin qui est dans les mains de cette sorcière de FATOU BENSOUDA et qu’on appelle CPI (Cour Pénale Internationale).
Je dis merci à SIMO et à la délégation des Autorités traditionnelles qu’il représente ici. Nous sauverons la tradition africaine qui a rayonné des millénaires et qui a permis de sauver l’humanité. 

Je ne suis pas d’accord avec Jean de Dieu MOMO, mais il faut savoir gérer les contradictions internes. Moi, je soutiens Joseph Kabila et il restera là, car la RDC n’a jamais été un pays libre. Les tares de Kabila valent mieux que toutes les agitations des occidentaux. Quand Kabila demande à l’ONU de partir, ils ne partent pas. Cet homme restera là. En Afrique, il y’a plusieurs hommes désormais, dignes de ce nom. Je remercie le Président Gilbert BAONGLA, et nous apprécions ce qu’il a dit par rapport à la colonisation. 

Je remercie le patriarche Célestin pour son cadeau. Je voudrais vous témoigner tous mes hommages et vous dire que je viendrai chez vous.

Je voudrais dire merci au Dr POLYNICE de Haïti (premier pays noir à être indépendant, avec Toussaint l’Ouverture et le Général Jean Jacques DESSALINES pour la lutte contre l’armée impérialiste française). Que représentent cinq cents (500) ans de domination sur l’humanité ? Mais, on efface ce qui n’a pas marché pour ce pays. Toussaint l’Ouverture nous a appris que, lorsqu’un peuple fait face à une agression étrangère, c’est le militaire qui donne sa vie pour protéger la nation. On m’appelle « le lion » mais, à la tête de notre pays, il y a un « homme lion », aussi voudrais-je lever d’emblée toute confusion éventuelle, ou équivoque. 

Je remercie le patriarche BILOA AYISSI pour ses propos. Le sang qui a été versé, n’était pas un sang ethnique, ni linguistique, mais un sang camerounais pour la libération du Cameroun. On est peiné de voir des patriotes voulant changer l’histoire de notre pays, mais, ça ne passera pas! Désolé pour eux, car on connaît le Cameroun, ce qu’il est et, quelle est sa vocation dans le monde. 

Monsieur MOHAMED pardonnez-nous d’avoir oublié la situation des Comores.
Nous allons chasser la France des Comores, et on va le faire. Je salue le PDG d’AM, la plus grande chaîne de télévision d’Afrique et du monde.

Je voudrais également rendre hommage à papa TAME SOUMEDJONG. J’étais très peiné de voir des jeunes qui l’interrompent, ou s’exclament quand le ‘’vieux papa’’ parle. Je voudrais te demander pardon pour cet outrage, la jeunesse hélas, a perdu les bonnes manières et notamment le respect dû aux patriarches, c’est lamentable ! Je te rends hommage, tu es un ‘’très grand homme’’. Ils ne peuvent pas connaître et/ou comprendre l’ALNK, ni le CNO ; moi, je peux comprendre. Non seulement il a été membre de la première armée du Cameroun, mais également il a été le premier industriel de ce pays. Hélas, son industrie a été détruite par des ‘’ministraillons’’ dont je ne citerai pas les noms ici. Je l’honorerai toujours, car il est de la lignée de ‘’grands résistants’’ pour l’indépendance du Cameroun. Nous, on ne vient pas pour perdre, mais on va gagner. Les gens ne savent pas ce qui se prépare, la puissance qui est entrain de se préparer, va écraser l’impérialisme au Cameroun et dans toute l’Afrique. Dieu a donné des signes et regarde. Plus il y’aura des traitres, plus on sera fort ! Je ne viens pas négocier avec quelqu’un ; vous avez intérêt à vous aligner. Je sais sur quoi je compte : ‘’aucune puissance au monde ne va empêcher ce qui est prévu de se réaliser’’ !

Mesdames et Messieurs, Autorités Administratives, Politiques, Traditionnelles. J’accorde un hommage spécial à la chefferie de Bonassama pour votre présence et votre patience, ainsi qu’aux représentants des partis politiques (PR, PADECC…), et à Messieurs les représentants de notre chaîne Afrique Média (BACHIR, ABDOULAYE SADOU, BILOA AYISSI, Dalvarice NGOUDJOU, Edmond KUATE…); je voudrais rendre un hommage appuyé à Arthur AWOUMOU pour sa cohérence idéologique, son sens élevé du patriotisme, lui, qui a tout sacrifié pour l’Afrique. Si je vous raconte l’histoire de ce monsieur, vous aller pleurer : « ‘’Mon frère, il y’a un temps pour pleurer, pour souffrir, mais il y’a aussi un temps pour rire’’».

NB : La suite du discours de politique générale du Président BANDA KANI est jointe en annexe du présent rapport.

17h30 : Pause-repas

18h00 : reprise des travaux 

A. IV.INTERVENTIONS DES REPRESENTANTS DE LA DIASPORA AFRICAINE

Rappel sur la précision du temps de parole limité à deux minutes pour chaque intervenant, par le Président du Bureau du Congrès, Dr Bertrand TATSINDA. A.IV.1. PROPOS DE LA MILITANTE POUR LA LUTTE CONTRE LE FRANC CFA EN FRANCE : Mme PESCHOUA ALINE Bonjour à tous, j’ai été séduite par les émissions d’Afrique-média où j’ai fait la connaissance du Président BANDA KANI ; je suis vraiment très fière d’être camerounaise et très contente de la grandeur de cet évènement.
Je vous remercie.


A.IV.2. PROPOS DE M. MOHAMMED (DIASPORA COMORIENNE EN FRANCE).

Tous mes remerciements vont à l’endroit d’AM, car grâce à elle, j’ai appris l’histoire de l’Afrique et particulièrement celle d’Um Nyobe. Je voudrais ici remercier tous les panelistes en général et le Président BANDA KANI en particulier, pour ce travail de révolution mentale. « Je vis en France mais je suis originaire des Comores. Si les six (6) pays de l’Afrique Centrale se mettent ensemble, avec les huit(8) pays de la CEDEAO, ils vaincront le colonialisme et l’impérialisme. 

Les Comores sont devenues le plus grand cimetière au monde à cause de nombreux morts de génocide et de déstabilisation ; les Comores demeurent divisées jusqu’à nos jours en deux parties : une partie occupée par les colons (considérée comme un protectorat français) et l’autre partie par les comoriens ; le reportage montre que les comoriens sont esclaves dans leur propre pays et nous précisons que l’île de MAOURI est constituée de Mayotte (en 1995 Balladur a interdit aux comoriens de la partie néocolonisée de se rendre dans l’autre zone aux mains des comoriens sans visa). De plus, on a découvert de nombreuses richesses (pétrolières, gazières, etc…) ; je suis également membre d’un parti politique panafricain dont l’objectif est de travailler non seulement pour la souveraineté de notre nation, mais aussi sur les questions de monnaie. Nos ports sont confisqués par les étrangers avec la complicité des élites. Notre problème est territorial. Quand nous avons vu le spot annonçant le congrès du Président Banda KANI avec comme thème « Pour un panafricanisme de gouvernement », nous avons été séduits et avons décidé de nous rendre au Cameroun pour cet évènement. Je vous prie de ne pas oublier la situation que vit mon pays, les Comores, dans vos prochaines émissions sur AM ».
Je vous remercie encore une fois de plus.

A.V. FORUM ECONOMIQUE A.V.1. EXPOSE DU Dr ALAKA ALAKA SUR LE TRESOR PUBLIC AU CAMEROUN Président BANDA KANI :

« Avant toute chose, je veux vraiment rendre hommage au Dr ALAKA ALAKA, qui a laissé son cabinet pour se joindre à nous pendant deux jours ; il est une sommité sur le plan économique, à l’échelle continentale et même mondiale. Il a dit qu’il ne prendra aucun franc, mais plutôt, va contribuer intellectuellement et même financièrement. (Propos de présentation du Dr ALAKA par le Président BANDA KANI). 

- Corps de l’exposé du Dr ALAKA ALAKA sur le Trésor Public au Cameroun.

« Mesdames, Messieurs, bon après-midi, bonne fête. Je voudrais remercier le Président BANDA KANI pour la pertinence de ses idées ; moi qui devais être sa source d’inspiration, je constate plutôt qu’il est devenu ma source d’inspiration. Il m’a convaincu dans son intervention tout à l’heure.

Je vais vous parler du Trésor Public qui est au centre de l’Etat. Personne n’a jamais pu définir concrètement l’Etat. Il y’a l’indépendance matérialisée par l’Hymne national, la Devise, le Drapeau (symboles qui font l’indépendance et lui donnent la souveraineté, mais ce n’est pas le seul critère) ; il faut la souveraineté monétaire, économique et financière de votre Trésor. Qu’est-ce que ça cache le Trésor public? Quand vous vous retrouvez à Bonanjo, vous verrez un bâtiment avec l’inscription Trésorerie Générale de Douala. Voilà une matérialisation du Trésor Public mais, il y’a d’autres éléments qu’on ne voit pas, notamment l’accès à la souveraineté. Si vous n’avez pas de Trésor, votre monnaie va chuter, même comme d’autres parlent plutôt d’industrialisation.

Le Trésor Public comme instrument de souveraineté a été défini par une ordonnance que les pays de la zone franc ont adoptée le 18 février 1958 ; ailleurs par contre, c’était une loi nationale. Cette ordonnance qui régit le Trésor Public camerounais est toujours en vigueur et se structure autour de certains principes : Le premier principe est (1) le principe de l’unicité des caisses (tout l’argent de l’Etat doit se retrouver dans les caisses de l’Etat, et, ne peuvent manipuler l’argent public que les responsables du Trésor ou les correspondants du Trésor qui sont des agents à qui, seul l’Etat, donne le pouvoir de manipuler les comptes Publics).

Le deuxième principe (2) la séparation des ordonnateurs et des comptables (ordonnateur des recettes et celui des dépenses), mais le comptable étant le seul à manipuler les comptes. Cette situation fait en sorte qu’il y ait conflit ou confusion de pouvoir. 

Au niveau des dépenses, le comptable a pour rôle de garder l’argent, être caissier payeur, conseiller du Président en matière financière et enfin être l’accélérateur du développement. «Malheureusement, chez nous, le Ministre des finances ouvre un compte financier de l’Etat à l’étranger en son nom personnel. C’est le Trésor Public qui crée la monnaie, lorsqu’on a des déficits ; les Ministres de l’économie et/ou des finances font l’état des finances au Directeur Général des impôts qui fait l’état des prévisions. On dit au Trésor Public qu’on veut de la monnaie, et le Trésor Public dit à la Banque Centrale de produire les billets.

Le troisième principe (3) est l’équilibre de la balance des payements : La première chose à faire par le Président BANDA KANI quand il sera au pouvoir, c’est de restaurer le Trésor Public. Comment le faire ? Tout simplement en reversant la masse salariale de tous les fonctionnaires dont les salaires sont payés actuellement par les banques commerciales au niveau des caisses du Trésor (Trésorerie Générale). Lorsque c’est fait, on ne paiera plus les impôts par virement bancaire. Ce n’est qu’à cette condition qu’il mettra en place une monnaie, car c’est le trésor public qui connaît l’état de sa solvabilité, les engagements de l’Etat du Cameroun, qui commande les coupures à la BEAC et qui demandera des comptes à ceux qui ont géré nos réserves. 

Est-ce que tout cela est possible ? Oui ! Mais pourquoi ça ne se fait pas ? Par ce que personne n’a intérêt et parce que le mécanisme de la libre transférabilité leur permet d’ouvrir des comptes à l’étranger et d’y transférer à volonté de l’argent. C’est la raison pour laquelle les pays développés possèdent une monnaie qui n’est pas convertible et qui peut seulement être rattachée à un panier de monnaies étrangères. Voilà l’importance du Trésor Public. 
Je vous remercie.

(Propos du Président BANDA KANI à la fin de l’exposé du Dr ALAKA ALAKA) : « Voilà pourquoi cet homme est marginalisé. Voici des explications qui nous permettent de sortir directement du franc CFA. Dr, il faut nous mettre cela sur un papier. Je tiens à vous rassurer qu’il y’a des mécanismes technico-économiques pour contrecarrer les coups tordus de Paris et de ses relais locaux que nous mettrons en application en tant que de besoin. Pour être membre du NMP, il faudra avoir une formation pointue et c’est à cette condition que quiconque pourra avoir la carte de militant du parti ».

A.V.1.1. SEANCE DE QUESTIONS-REPONSES 

Série 1

1-Question de Mr MBIANDA (Camerounais de la diaspora au Maroc) :
« en Libye on avait des Banques Centrales. Que deviendront les banques commerciales si on donnait le privilège au Trésor Public? Ne vont-elles pas fermer? Les fermer n’entrainerait pas un problème d’emplois ou alors le trésor public va suppléer les banques commerciales ? »

Réponse :
« il n’y a rien de complexe. Le rôle des Banques commerciales n’est pas de payer des fonctionnaires ou d’escroquer des payeurs d’impôts, mais de développer l’économie en octroyant des crédits aux PMEs pour financer leurs activités économiques. Donc, les banques vont jouer leur rôle de financeur de l’économie, de développeur des petites et moyennes entreprises (PME), rôle qui est pour le moment, heureusement, joué par des établissements de micro-finances ; sinon beaucoup de PME auraient déjà fermées »

2-Question d’Arthur AWOUMOU :
« j’aimerais dans un premier temps que le Dr ALAKA nous mette sur papier ces différents éléments. Quelle est la différence entre Trésor et Trésor Public ? Concernant le démembrement du Trésor Public, est-ce que ces démembrements s’appliqueront à la Banque Centrale ou seulement au Trésor Public ? »

Réponse :
« nous n’avons pas un Trésor (lieu semblable à un stade de football où on stocke des lingots d’or) ; et les occidentaux savent que l’Afrique a de l’or et que si les africains exploitent leur or, ils auront des monnaies plus soutenues que le US Dollar. De plus, on n’a pas de Banque Centrale car celle-ci est censée travailler avec le trésor, mais on n’a rien de tout ça. Demain quand le Président BANDA KANI sera aux affaires, qu’il change le code minier car c’est une catastrophe. Comment peut-on avoir des matières premières et on supplie des gens pour investir ? »

3-Question de Mr KENDECK :
« si on a notre monnaie, comment va-t-on payer le surendettement du Cameroun ? »

Réponse :
« on peut faire deux choses pour supporter le surendettement:(1) commencer à être les maîtres de notre économie, notamment maître de notre sol et soussol ; et ce sont eux qui vont nous supplier. (2) Former notre ressource humaine pour exploiter ces richesses. » 

Série 2 

1-Question de BILOA AYISSI :
« il est important de former des citoyens et ce que le Président BANDA KANI fait est une très bonne orientation. Comment comprendre que le Ministre des Finances autorise les Assureurs à collecter l’argent des vignettes automobiles ? »

Réponse :
« Le principe du recouvrement de la vignette par les Assurances (en lieu et place des banques), et qui doit être payée en deux exercices budgétaires de six mois, est violé, les Assurances n’étant pas des correspondants du trésor; or les banques sont un transit pour aller au compte de la BEAC ; donc, l’argent devait d’abord passer par le Trésor Public et atterrir à la BEAC. C’est une question de pots de vin versés. L’ordonnance de 1962 interdit formellement ce genre de pratique (nul ne peut manipuler les fonds publics s’il n’a été autorisé par la loi). Il faut plaider le patriotisme. Plus grave ! 

On n’a pas mis en place la possibilité de contrôler les assureurs qui vont détourner les fonds publics en déclarant, comme toujours, de faux chiffres d’affaires pour voler l’Etat. A cause du principe de la libre transférabilité, les assureurs vont facilement transférer à l’étranger, cet argent volé à l’Etat. L’autre problème est que, seul le Contrôle Supérieur de l’Etat(CONSUPE) peut engager des contrôles et la Commission Nationale de Lutte Contre la Corruption (CONAC) peut faire des investigations. Seule l’administration fiscale est habilitée à faire des redressements fiscaux. »

2-Question de M. Solo :
« lors de votre intervention, Président BANDA KANI, vous avez dit qu’on doit sortir du système capitaliste, mais comment cela peut-il se faire, sachant que ce sont eux qui contrôlent nos économies ? »

Réponse :
« la logique communautaire, c’est elle qui a construit l’URSS avec LENINE, notamment à partir du dispositif économique, et Staline avec le dispositif militaire. Chacun continuait d’alimenter l’Etat par une partie de son salaire, son travail intellectuel ou autres apports. La redistribution de la manière la plus équitable des biens et équipements publics était appuyée par la mise sur pied des infrastructures de qualité. La logique communautaire a besoin d’un Trésor Public fort et puissant. Le Trésor Public, c’est aussi les prises de participations de l’Etat (Royalties, bons de Trésor…). Jusqu’aux années 70 on a construit un tissu économique qui pouvait permettre l’industrialisation du Cameroun (car le Cameroun fabriquait des bateaux, faisait la maintenance des avions ‘’longs courriers’’ sur le plan Africain), mais nous avons été arrachés à cette dynamique par le FMI et la Banque Mondiale. » 

3-Question du Représentant de la diaspora travaillant dans le Commonwealth :
« la première fois que j’ai appris que le Cameroun n’a pas de Trésor, c’était à un sommet du Commonwealth. Comment pouvons-nous faire pour avoir un Trésor qui nous appartienne ? »

Réponse :
« sortir du franc CFA et mettre sur pied un Trésor. » 

Série 3 

1-Question de Mr MPOLA Joseph :
« il y’a de cela quelques années, le FMI et la Banque Mondiale ont poussé nos pays dans les privatisations, quel serait le rapport entre renationalisation des entreprises et la mise en place d’un Trésor public ? »

Réponse :
« le Président Biya n’a jamais accepté le FMI (discours de 1987), mais il n’a pas été suivi par son gouvernement. Le FMI trouve des pays potentiellement riches (Cameroun qui était qualifié de pays à revenu intermédiaire avant la crise économique ayant entrainé les privatisations) et met en place ses propres choix de politiques économiques et financières. Désormais, vous rendez compte de la gestion d’argent au FMI, parce qu’il a recruté ses agents dans le gouvernement, à dessein de maintenir le Cameroun dans son giron et ce, pour toujours, d’où la corruption. On peut mettre en place les mécanismes de l’impôt (la richesse extérieure doit être justifiée par une fiche d’impôt, lorsque quelqu’un est condamné pour détournements de fonds publics, directement, l’Etat récupère ses biens à travers les déclarations d’impôts, payement des pénalités, rétrocession dans les biens publics de l’Etat, saisine des biens en nature ; on veille à ce que, dans les données des Banques publiques ou privées, ni lui, ni ses enfants, ni des proches ou membres de famille n’aient plus accès à ces biens sans justificatifs, ni à un poste au sommet de l’Etat.). Mais les juridictions financières (TGI, TCS), du fait de la compétence financière, encouragent plutôt la corruption. »

2) Question de Maitre Janvier MOMO :
un salut particulier au Président BANDA KANI et au Dr ALAKA ALAKA. « Nous connaissons son expérience sur le plan international, pourquoi ne pas aider les nombreux étudiants dont je fais partie ? Qu’il nous explique de manière claire, les mécanismes qui vont des lingots d’or à la monnaie pour que le Cameroun arrive à être une puissance économique. »

Réponse :
« Dans le sous-sol de la présidence, nous devons avoir des garanties de notre monnaie (diamant, or, cobalt, coltan, uranium…) vu que ces minerais n’ont pas besoin d’être achetés, car notre sous-sol en possède déjà. C’est la transition théorique ; toutefois, il y’a d’autres mécanismes. Mais ce qui est sûr, les lingots d’or constituent la garantie et impactent le Trésor, et vous avez des situations financières importantes. C’est pourquoi le FMI prend vos excédents et vous laisse les déficits. C’est pour dire que nous avons tout au Cameroun ! »

Question :
« Est-ce que ce que vous présentez là n’est pas une réflexion de laboratoire ? Car vous avez parlé du recours à la planche à billets, et le Venezuela qui l’a expérimentée ? Même cas pour l’Argentine qui a appliqué cette méthode et il y’a deux ans, ils sont retournés au FMI. Est-ce que le débat n’est pas ailleurs ? »

Réponse :
« il ne s’agit pas d’une réflexion de laboratoire ; j’ai fait l’ENA en France, l’école des impôts, plusieurs stages dans les bourses. Je connais ce qui se fait à BERCY, c’est pourquoi, je n’aime pas la politique de la France. Nous, on va l’expérimenter. Tous les pays qui vont s’amuser à avoir une monnaie sans Trésor courent vers la dérive ; si vous faites la planche à billets, vous faites une erreur et cela peut créer l’inflation. La planche à billets apparait lorsqu’il y’a une fracture financière. Il s’agira de mettre en place une monnaie avec des préalables, dont une économie forte ; de produire des lingots d’or. Les multinationales ont des dépôts qui font en sorte qu’on peut vendre et donner l’argent après. »

*Réaction du Président BANDA KANI après les différentes réponses données par le Dr ALAKA ALAKA. « Pour la première fois dans un congrès politique les questions du Trésor Public ont été abordées. Je dirai à sa suite que le Venezuela n’est pas sorti du capitalisme et ce pays a basé son économie sur les produits de rente et faisait juste une répartition équitable des dividendes ; or, il ne contrôlait pas le marché international. Donald TRUMP l’a dénoncé. Nous, on va sortir du Capitalisme (pas pour dire qu’on va tuer les commerçants et les entreprises), mais on va juste organiser la grande partie de notre économie (80%) qui se trouve dans le secteur informel pour qu’elle se développe. Je vais réorganiser l’économie, mais je ne donnerai pas les clefs de comment je vais faire ici. Je garde ça pour moi. 80% de l’économie sera un autre type d’économie.

Conscient de leur croissance artificielle et de leur dérive économique, les USA veulent revenir à l’étalon-Or, et mettre un terme au Petro-dollar inauguré par le Président Nixon. Dans les conditions actuelles, le Petro-dollar dessert grandement les intérêts américains, surtout maintenant que la monnaie chinoise, le Yuan, a accédé au prestige de monnaie internationale et que l’économie chinoise ne cesse de devenir puissante. Les USA ont connecté leur monnaie au pétrole saoudien et l’on comprend pourquoi les banques commerciales créent de l’argent ? Donc nous sommes très à l’aise quand nous parlons de ces choses. Il nous faut juste une volonté politique et le génie politique ; sortir du capitalisme, c’est arrêter avec l’économie de rente. L’économie d’extraction, c’est l’économie coloniale. Il faut libérer les « forces productives de notre peuple », rétablir le rapport au travail. Mais comme pratiquement toute notre élite est complice de ce système, nous comprenons pourquoi elle n’envisage pas d’alternative. Aucun pays au monde n’est encore sorti du capitalisme. Ce sont vos ancêtres qui ont mis en place un système économique non capitaliste. »

A.V.2. EXPOSE DU Dr MBIADA SUR L’ETAT ECONOMIQUE DU CAMEROUN Présentation faite par le Président BANDA KANI :

« je vous présente, après le Dr ALAKA ALAKA, une autre sommité de l’économie africaine, qui accompagne plusieurs entreprises ; il a travaillé sur l’histoire de l’économie mondiale. Il est indépendant non seulement du pouvoir, mais aussi des partis de l’opposition et des officines étrangères. »  

D’après le Dr MBIADA : « parler de l’économie camerounaise est une passion pour moi. Je suis rentré dans mon laboratoire en 2007. Lorsque nous sommes dans un pays où peu de personnes mangent à leur faim, certains diront toujours que rien n’a été fait.

L’économie camerounaise se structure autour de trois secteurs que sont : les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Les premiers APE étaient signés pour une durée de quatre (4) ans et, après Lomé, on est passé à une durée de dix (10) ans. Je suis, entre autres, formateur en diagnostic et remise à niveau des entreprises. C’est le jeudi 04 août 2016 que les APE sont entrés en vigueur. Le Cameroun doit créer une industrie d’engrais, vu qu’il veut pratiquer l’agriculture de seconde génération. Beaucoup de personnes pensent, et à raison, que le capitalisme n’est pas le seul mode de production. Le Cameroun a un premier facteur de production, c’est la terre, ensuite le travail. Le Cameroun est un scandale géologique !!

Secteur primaire :
« c’est l’ensemble des activités de ramassage, collecte, culture de la terre, sans transformation. Toutes les entreprises qui sont dans ce secteur sont pour la plupart, des sociétés de colonisation. Partout où les occidentaux sont allés, c’était d’abord pour les intérêts de leurs pays. Ils nous faisaient faire des cultures pour leurs besoins et non les nôtres. Comment des gens qui ont des déserts chez eux, voulaient vous apprendre à gérer vos cours d’eau ? Le Cameroun est l’un des rares pays où la majorité des départements portent des noms de cours d’eau. Nous saluons la victoire du Président Biya à travers la fusion de la Bourse de Douala (Douala Stock Exchange) et la bourse de Libreville, qui sera basée à Douala au Cameroun. J’exhorte le Président BANDA KANI à faire comme les Européens, c’est-à-dire : pour qu’un produit soit exporté, il faut qu’il soit transformé à l’intérieur du pays. A mettre sur pied des agro-industries et du carburant bio, et protéger l’environnement. L’Etat a procédé à une défiscalisation de certaines denrées alimentaires du panier de la ménagère ; réduction des zones d’utilisation de la monnaie ».  

Secteur secondaire :
« le programme d’industrialisation du Cameroun, s’il arrivait jusqu’au bout, nous serions déjà un pays industrialisé. Les occidentaux ont mis ce programme de côté, mais ce programme (réalisation des grands projets structurants) a Ã©té repris. Toutefois, il lui manque des moyens financiers, la politique monétaire et la politique budgétaire. L’avantage que nous avons eu, c’est que nous avons diversifié notre économie, ce qui a empêché la hausse des prix. Il faut absolument éviter qu’une infrastructure asphyxie un pays. Il faut suivre cela de très près. L’Energie est capitale pour notre industrialisation et tous les programmes énergétiques mis en place vont nous permettre de résorber ce problème (barrages hydroélectriques, thermiques…). Il faut également mettre un accent sur la gouvernance publique. Si nous n’avons pas d’énergies, nous ne pouvons investir dans les industries lourdes. Il faut continuer d’encourager la construction des Barrages par départements ou régions, construire des chemins de fer pour relier les différentes zones d’exploitation des ressources naturelles de diverses régions, jusqu’à nos industries de transformation ».

Secteur tertiaire :
« c’est le secteur des services, du commerce des produits finis. Le Cameroun a la chance avec le port de Kribi de pouvoir rivaliser avec les grands ports d’Afrique. Avec la signature des APE, nous avons assisté à une suppression des droits de douanes, une défiscalisation, et nous bénéficions des baisses tarifaires pour les machines du 1er Groupe. Il y’a le problème de financement des projets qui se pose. J’exhorte le Président BANDA KANI à changer le fait que, lorsqu’une banque nationale est en difficulté, on la liquide. Mais quand c’est une banque étrangère, on lui change de nom. Il faut que l’Etat soit réellement un ‘’opérateur économique’’, notamment un acteur majeur du développement et qu’il ne se dessaisisse plus des secteurs stratégiques de l’économie. Nous voulons un Etat opérateur économique, mais dans le bon sens, qui apporte du bonheur au plus grand nombre. Dans l’histoire de l’économie, on n’a pas encore vu un pays être développé par les étrangers (histoire de la pensée économique et l’histoire des faits économiques). Nous voulons et devons concevoir nos propres théories économiques et les proposer au gouvernement. Au Japon par exemple, une grande entreprise est assise sur 4320 sociétés (spécialisées dans divers domaines d’un même secteur…).

La marginalisation des PMEs au Cameroun est un problème. La PME est une réalité transversale, car opérant dans tous les secteurs ; il faut donc créer des banques de développement (agricole, etc…), et mettre en place des structures d’encadrement. Ceci me semble être la solution pour pourvoir des fonds et créer des institutions de garanties.
Je vous remercie. »

A la fin des propos de l’économiste, Dr MBIADA, le Président BANDA KANI déclare : « pour régler ces problèmes, je crée un Conseil Economique et je vous mets à l’intérieur (Dr MBIADA, Dr ALAKA, et autres) ». A.V.2.1. SEANCE DE QUESTIONS-REPONSES

1 ère série

1-Questions :
« quels sont les différents services ou sites internet où se rendre pour avoir des informations sur les conditions à remplir (procédures et démarches à suivre) pour créer une entreprise ? »

Réponse :
« il y’a effectivement des sites officiels des institutions nationales en charge de ces questions, mais ils sont généralement très peu ou pas actualisés ; de plus, mobiliser des experts pour traiter de telles questions coûte cher ; Je peux vous recommander certaines agences statistiques pour la collecte des informations. Je vous conseille préférentiellement d’être présent aux séminaires sur des thèmes économiques pour récolter quelques contacts utiles que vous pourrez exploiter intelligemment ».

2- Question :
« les APE sont désormais opérationnels au Cameroun à travers les supermarchés et autres. Est-ce qu’il n’y a pas un moyen de les orienter ? Peut-on créer des entreprises dans des zones urbaines ? Est-ce que ce n’est pas une forme de révolution industrielle, traduite par la relance des APE, pour les industries occidentales ? »

Réponse :
« les APE sont entrés en vigueur le jeudi 4 aout 2016. Le gouvernement a décidé de diviser ces produits en quatre (4) groupes, avec démantèlement progressif de 15% chaque année ; le 3e va se poursuivre pendant 10 ans et ces produits vont entrer en franchise de droit de douanes selon la règle de l’origine ; le gouvernement a réservé un noyau dur qui ne sera pas touché par des mécanismes de démantèlement tarifaire. Douala était peuplé et ceux qui investissaient n’étaient pas des industriels, mais des commerçants. C’est en Afrique qu’on peut encore faire des bonds en matière de croissance car, en Afrique, on n’a pas développé des styles de vie comme en occident (exemple : dans les habitudes alimentaires occidentales : entrée, plat de résistance, dessert qui sont largement contraires aux habitudes africaines.) ; un pays ne se développe pas avec la magie, mais avec la force de travail de ses populations. Je n’ai pas encore vu un pays se développer par le biais de la démocratie ! Leur révolution industrielle est postérieure à l’esclavage qu’ils ont pratiqué sur les peuples noirs et qui leur a permis d’emmagasiner des richesses, de réaliser l’accumulation primitive du capital. 

2 ème Série

1-Questions de WILLIAM TCHAPDA :
« de par votre analyse un peu mitigée sur la question des APE, pour vous, en tant que Conseiller économique, faut-il complètement couper avec cette économie des APE ? Si oui quels en sont les mécanismes ? »

Réponse :
« dans ces APE, il existe ce qu’on appelle les clauses de sauvegarde. Le gouvernement a donc la possibilité, s’il sent que les secteurs stratégiques de son économie sont menacés, ou si son économie s’effondre, d’activer la ‘’clause de sauvegarde’’ afin de stopper ces APE et réinstaurer ses droits de douanes.

3- Question :
« qu’est-ce que vous conseillez au Président BANDA KANI pour créer de l’Energie ? »

Réponse :
« nous avons proposé la taxe d’usage énergétique. Nous allons encourager les Mairies pour mettre sur pied des projets de mini barrages ; on peut laisser cette charge aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et l’industrie va suivre.
Je vous remercie »

Reprise de la parole par le Président BANDA KANI :
nous voulons relancer la réflexion politique et sociale ; nous avons débordé un peu sur le temps, cela n’est pas rien. Je suis très content de ce premier jour. Je veux dire d’une façon particulière, merci aux délégations. Nous n’avons pas perdu notre temps. Demain, nous allons travailler encore sur l’économie et la politique avec la diaspora. J’aimerais que vous soyez tous présents. Je remets la parole au Président du Bureau du Congrès.

Bertrand TATSINDA (Président du bureau du congrès) :
« je déclare close la première journée du congrès ». 

21h 30 : Exécution de l’hymne national du Cameroun.

21h 32 : Clôture




B) RAPPORT DE LA DEUXIEMME JOURNEE


B.1. INTRODUCTION

Le vendredi 15 juin 2018, s’est tenue dans la salle de banquets ‘’la Providence’’, la deuxième et dernière journée du premier congrès du Nouveau Mouvement Populaire. Honorant de leur présence les invitations qui leur ont été préalablement remises et enthousiasmés par la très haute qualité des travaux de la première journée, les congressistes ont à nouveau massivement répondu présent.

Ladite journée devait se dérouler conformément au programme du congrès qui sera joint en annexe du présent rapport. Toutefois il convient de préciser que des articulations complémentaires se sont greffées au programme. 

La deuxième journée a effectivement débuté, comme il est d’usage dans le protocole après l’arrivée et l’installation du Président National, par la prière, qui sera dite au travers des voix d’un collectif d’hommes de DIEU indépendamment de leur religion, et ceci, eu égard au caractère laïc du parti. Ces derniers ont recommandé la suite des travaux du congrès aux bons et grands soins du Créateur afin que les objectifs qui ont été fixés soient tous atteints.

S’en est suivie l’exécution de l’hymne national dans le strict respect de la posture qui entoure ce cérémonial fort symbolique. Assurant la fonction d’impresario, Mme LEUNDEU après avoir rappelé la quintessence des travaux de la première journée a adressé les salutations et la bienvenue aux congressistes. Elle a ensuite introduit le Président National pour son mot d’ouverture. 

B. II.MOT D’OUVERTURE DU PRESIDENT NATIONAL DU NMP

Le Président National du NMP a été frappé par la présence de quelques experts bien installés au milieu des congressistes et ce depuis la première journée. Ne pouvant plus contenir son émotion, il va la partager avec l’ensemble des congressistes.

Il commencera par déclarer que : « le NMP est un grand parti, car ses congressistes sont encore très nombreux le deuxième jour de la tenue de son congrès ». Des congressistes qui n’ont pas reçu d’argent et dont la présence est tout simplement la traduction de l’identification à l’important projet du NMP et la volonté d’y prendre part. Il continuera en affirmant que le premier militant du NMP c’est DIEU et, à cet effet, le NMP ne cache pas sa foi en DIEU mais l’assume publiquement. Il a salué la présence du Doyen BILOA AYISSI, de Maitre MOMO Janvier, de Arthur AWOUMOU, du Commandant PENGOYE Leconstant (M. HENRI TAME SOUMEDJONG), du Dr TCHAKOUNTE LENGUE, du Dr MBIADA et autres. 

En effet, ces experts à l’exemple du Dr MBIADA ont des honoraires qui coûtent extrêmement chers, le seuil étant évalué à 420 000 F CFA/heure. Cependant ces experts (professeurs, consultants, entrepreneurs etc.) ont préféré abandonner leurs activités multiples pour venir édifier les jeunes et soutenir le projet salvateur que porte le NMP et ce gratuitement.
On ne saurait être insensible à cela. Dans le même ordre d’idées, il va saluer un sympathisant du Commonwealth présent au congrès et qui est appelé à participer en sa qualité de membre de la diaspora pendant le forum qui leur est dédié.

Le Doyen d’âge, Papa TAME SOUMEDJONG Henri ne sera pas en reste et recevra tout naturellement la salutation distinguée du Président qui précisera qu’il est l’un des grands industriels de ce pays en plus d’être un vétéran de l’Armée de Libération Nationale du Kamerun (ALNK) fondée par l’UPC pour lutter contre l’oppression coloniale.

Honorant le Dr MBIADA, il lui donnera la parole.

B.II.1. ALLOCUTION DU Dr MBIADA 

Le Dr MBIADA a commencé par rappeler que dans la tradition politique, les congrès des partis politiques se déroulent durant une seule journée, mais, celui du NMP s’étend sur deux jours et est extrêmement riche d’enseignements. Il a salué l’engagement de tous, pour avoir honoré de leur présence un évènement d’une telle envergure. Il terminera ses propos, compte tenu de ce qu’il a vu au congrès, par inviter tous ceux qui se plaignent de leurs conditions, de l’état de leur pays, de cesser avec les plaintes afin de rendre grâce à DIEU de leur avoir fait connaitre le Président BANDA KANI. Il leur a demandé de s’inspirer de ce dernier pour contribuer au changement qu’ils réclament au lieu de se plaindre à tous vents.

Après cette allocution du Dr BIADA, l’impresario annoncera l’honneur à venir d’un pays africain, un très grand pays dont la signification géostratégique et géopolitique n’est pas des moindres, il s’agit de : la République Démocratique du Congo. Cet honneur se traduira par l’exécution de l’hymne national de ce pays.

B.II.2. HONNEUR A LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 

L’histoire de la résistance à la colonisation nous enseigne que lorsque Ruben UM NYOBE pensait le Cameroun, il pensait aussi l’Afrique et le monde. Son projet était un projet universel. Et c’est ce projet universel que le Nouveau Mouvement Populaire porte aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle l’hymne nationale de la RDC a été exécuté en l’honneur du très Grand Panafricaniste Patrice LUMUMBA. Ceci pour signifier que dans un bref délai, la RDC sera libre.

B.II.3. HONNEUR A LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 

L’impresario annoncera le témoignage des honneurs à la République Centrafricaine. Ces honneurs se traduiront par l’exécution de l’hymne nationale de la République Centrafricaine entonné par l’imprésario et exécutée par des jeunes élèves

dont la moyenne d’âge était de 14 ans. La qualité de l’exécution a forcé les congressistes à une acclamation digne des honneurs nationaux.
Les invités spéciaux, en accord avec le programme se sont vus attribués la parole.

B.III. ALLOCUTIONS DES INVITES SPECIAUX

B.III.1. MESSAGE DE M. MEBOMETA NDONGO (SYMPATHISANT VIVANT AU CANADA) 

Dans son allocution, nous avons sans nul doute noté un excès de joie qui l’anime et qui se traduit par la formulation des vÅ“ux de succès au congrès. Il va saluer tous les panafricanistes d’Afrique-Média et les rassurer qu’il est de tout cÅ“ur avec eux dans l’accompagnement du Congrès. Plus loin, il précise qu’il partage entièrement le projet du NMP. Et comme preuve, il est le fondateur d’une technopole panafricaniste dont l’objectif est tout simplement le développement du continent africain. Pour conclure son message, ce panafricaniste dira que l’Afrique a toutes les capacités de se développer et que le Président BANDA KANI sera le premier joueur afin que le slogan du NMP : « Afrique, lève-toi et marche » puisse se réaliser

NB : L’intégralité de cette allocution sera jointe en annexes au présent rapport.

B.III.2. MESSAGE DE M. TAME SOUMEDJONG (PAPA HENRI)

M. TAME SOUMEDJONG fort de l’autorité de l’âge et du statut de vétéran de l’UPC a affirmé et démontré que le NMP est l’arrière-petit-fils de l’UPC.  

En effet, UM NYOBE et son équipe se rendirent à l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour réclamer avec des arguments juridiques inattaquables, la réunification et l’indépendance du Cameroun et ce chronologiquement. Quand bien même leur demande sera rejetée, ils ne baisseront pas les bras. C’est ainsi qu’ils vont mobiliser les gens dans toutes les régions du Cameroun, en vue de mettre sur pied une armée de libération nationale. Il remit une fiche historique au Dr TCHOUANKAP en lui déclarant : « Je vous ai écouté dans les médias, vous êtes un historien, un très grand historien comme il en existe très peu au Cameroun. Sachez faire bon usage de cette fiche car vous avez la capacité de la comprendre tout autant que de me comprendre » 

Le maquis n’est pas ce que l’on a toujours enseigné, mais c’était une piste de libération de la nation. Plusieurs exactions et meurtres furent effectués à l’époque par les français, qui bien après, vont communiquer partout que c’était l’Å“uvre des upécistes. Il est donc important pour tout Camerounais de connaitre la pensée et la vision que portait l’Armée de Libération Nationale du Kamerun.

Pour mieux saisir ce qu’a été cette armée, le cas de Boko haram peut nous en inspirer. Quand cette crise a commencé, le Président de la République a déclaré la guerre à ces terroristes. Il ne s’est pas arrêté à la déclaration de guerre mais il a mis sur pied le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) pour éradiquer ces intrus. Le faisant, le BIR devient ainsi une armée de libération nationale. Aujourd’hui, le NMP est en train de marcher sur les traces de l’UPC, il est vraiment l’arrière-petit-fils de l’UPC. C’est la raison pour laquelle, il suggère que la nouvelle direction du NMP soit mise en place et que le congrès du NMP soit rebaptisé « Congrès de succession ». 
A l’écoute de cette allocution, le Président National s’est senti le devoir de réagir. 

B.III.2.1. Réaction du Président National du NMP

Pour le Président National du NMP, nous devons honorer les anciens. Et, aujourd’hui nous voyons le résultat d’une telle démarche. En gérant mal les anciens nous perdons les bénédictions. Notre Père a dit des choses extraordinaires aujourd’hui. Il devra rencontrer les figures vivantes de l’armée camerounaise pour rebâtir la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Je suis prêt à rencontrer le Ministre de la défense pour que ce problème soit résolu et je supplie le Dr TCHOUANKAP ici présent de faire des recherches qui serviront de support à la résolution de ce problème.

Notre armée doit se réconcilier avec celle de la libération nationale. Tous tombent des nues à l’écoute des propos du Général Semengué, figure importante de notre armée lorsqu’il qualifie nos héros de terroristes. Si des gens sont morts pour nous et que nous les qualifions de terroristes, c’est une malédiction qu’on porte. Il n’y a pas de tolérance à faire au sujet de ce qui se passe dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.

L’histoire que raconte notre patriarche doit être mise par écrit dans un livre pour notre peuple. Papa Henri est un Grand Homme. Il a sacrifié sa vie pour l’Afrique. Ils sont minables les Africains qui sont allés comploter avec la France pour détruire l’entreprise de notre patriarche. Il est un grand fils d’Afrique, nous sommes fiers de lui. Il est l’un des grands hommes que ce pays n’a jamais eu, et son nom sera gravé dans l’histoire. Continuant dans la vague des honneurs, le Président National va honorer M. Célestin DJAMEN. 

B.III.3. HONNEUR A M. CELESTIN DJAMEN

Pour le Président National du NMP, M. Célestin DJAMEN n’est pas présent à son congrès en qualité de membre du SDF mais plutôt comme un ami. Comme il était dit hier dans les enseignements, l’Afrique doit démocratiser les démocraties. On n’est pas obligé de tous être dans un même parti pour bâtir le pays. Le Président du NMP dit l’avoir invité à son congrès pour lui témoigner son amour et faire étalage des difficultés qu’on peut affronter pour défendre une cause. « Cette invitation est la signification de mon amour pour toi et de ta reconnaissance dans mes combats » déclare le Président du NMP.

« Bienvenue Célestin, tu es un frère, et l’avenir nous appartient », c’est en ces termes que le Président du NMP a mis un terme à l’honneur de ce grand homme pour se tourner vers le Dr TCHAKOUNTE LENGUE.

B.III.4. HONNEUR AU Dr TCHAKOUNTE LENGUE 

On nous a appris hier que, la démocratie n’a jamais développé un pays au monde. M. TCHAKOUNTE a étudié les questions liées à la privatisation et est très talentueux en matière d’articulation de la macro et de la microéconomie. Ses prestations coûtent extrêmement chères, cependant lorsqu’il a été approché en vue de faire bénéficier de ses services aux militants du NMP et autres, promptement il a donné son accord de principe et a pris l’engagement de supporter lui-même toutes ses charges. Merci Dr.

B. IV.EXPOSE DU Dr TCHAKOUNTE LENGUE SUR L’ETAT DE L’ECONOMIE CAMEROUNAISE

Selon le Dr TCHAKOUNTE LENGUE, l’économie camerounaise est une histoire d’un grand succès et d’un grand échec.
En effet, dans les années 1980, notre économie était la plus diversifiée de la CEMAC. L’économie camerounaise peut être récapitulée en trois phases : (1) La première phase allant de 1960 à 1988, (2) la deuxième phase allant de 1988 – 2001 et (3) la troisième phase de 2001 à aujourd’hui.

1° Première phase 1960 – 1988 : l’économie ici est un grand succès avec une croissance ininterrompue de l’ordre de 7,4%. Nous avons fait presque jeu égal avec la Corée du sud qui, en ce moment était le 11ème pays le plus riche du monde devant la Russie. Le Cameroun était donc un grand pays, bien parti pour se développer. D’ailleurs, il a offert une aide alimentaire à la Corée du sud en 1988. L’économie coréenne, chaque fois qu’elle est en crise, elle est immédiatement restructurée, le faisant la crise ne dure pas. Tel n’est malheureusement pas le cas au Cameroun.

Le PIB du Cameroun de 1960 à 1988 était de l’ordre de 12 Milliards de dollars.

2° La deuxième phase 1988 – 2001 pendant cette deuxième phase, l’économie va connaitre une baisse subite, le PIB va chuter de 12 milliards de dollars à 08 milliards de dollars. 

B.IV.1. QUELLES SONT LES RAISONS DE CETTE CHUTE

La version officielle parle de la baisse des cours des matières premières sur le marché mondial. Mais la vraie raison c’est le fait qu’on a commis une grave erreur : celle de penser qu’on peut développer un pays avec les matières premières. Un pays ne doit pas compter sur la matière première pour se développer. Ceci pour deux raisons :

- La première est le déséquilibre ou l’instabilité des termes de l’échange : l’obtention d’une voiture peut nécessiter aujourd’hui une tonne de bois et cinq ans après pour avoir la même voiture on vous demande au lieu d’une tonne plutôt cinq tonnes de bois. D’où la nécessité d’éviter de penser le développement à partir de la matière première ;
- La deuxième raison est que la matière première est finie c’est à dire épuisable alors que le besoin en développement est infini. En conclusion, la vérité est que le Cameroun a raté le virage de l’industrialisation qui aurait dû intervenir dans les années 1980. La recherche-développement n’existe pas jusqu’ici au Cameroun. Ce qu’on fait actuellement dans ce sens c’est le saupoudrage. Il a ensuite précisé que pour rendre forte notre économie plusieurs leviers doivent être mis sur pied notamment :
- Une règlementation qui faciliterait l’installation sur le territoire camerounais d’une multitude de laboratoires spécialisés dans la recherche et le développement ;
- Le Cameroun devrait unir ses forces avec celles des autres nations, le faisant il bénéficiera certainement de l’économie d’échelle et fera ainsi jeu égale avec d’autres grandes nations ;
- L’Afrique regorge de beaucoup de matières premières stratégiques, mais elle est le continent le plus mal défendu au Monde. Pendant que les africains dorment, d’autres pensent le Monde. Si l’Afrique ne sort pas de ce profond sommeil, elle sera certainement recolonisée car parler de l’économie c’est aussi parler de la stratégie militaire.

L’industrialisation est un relais de croissance dans un pays. Et ceci même en cas de chute des matières premières.

 Les richesses produites par l’intelligence sont infinies alors que celles qui sont naturelles sont finies. Ne pas faire de recherche c’est donc un sérieux problème pour les Etats africains encore que l’homo sapiens est né en Afrique. Et c’est une preuve que l’Afrique a la civilisation la plus ancienne. Les blancs croient toujours que nous sommes des sous-hommes. Nous avons donc intérêt à leur démontrer qu’ils se sont trompés en faisant mieux qu’eux dans tous les domaines de la science. D’ailleurs, le cas de David et Goliath est là pour nous édifier et nous apprendre que l’intelligence est supérieure à la force et que l’esprit est supérieur à la matière. C’est la raison pour laquelle David est venu à bout de Goliath. D’où la nécessité pour les Etats africains de mettre l’accent dans le domaine de la recherche de développement.

Nos écoles, par ailleurs, doivent cesser de produire des masses de diplômés qui ne savent rien faire et ne peuvent donc rien apporter à leur pays. L’Afrique a un problème de crise de conscience, raison pour laquelle nous devons saluer le travail quotidien abattu par la chaine panafricaine Afrique-Média.

Notre structure économique est biaisée et ne peut permettre notre développement, et, ce n’est qu’avec la recherche-développement que nous pourrons nous rattraper. Nous devons cesser d’importer les produits que nous pouvons par nous-mêmes produire. Le Chef de l’Etat a parlé de la vision 2035 de l’économie, si elle (l’économie) n’est pas restructurée, elle ne peut parvenir au résultat escompté.

Notre pays présente beaucoup de potentialités de développement. Il est le plus arrosé du monde, ainsi, rien qu’avec l’agriculture il nous est possible de nous développer. Le secteur agricole au Cameroun peut d’ailleurs résorber le chômage au Cameroun. L’eau est capitale pour l’agriculture, la pisciculture et l’énergie hydraulique (16ème potentiel hydro énergétique du Monde). Son exploitation nous permettrait de cesser l’importation des quantités gigantesques de poissons.

L’Afrique est, selon lui, le continent le plus mal défendu au monde. L’Afrique est un coffre-fort laissé à l’abandon. Les Africains doivent PENSER LE MONDE, sinon, ils seront certainement recolonisés pour une durée indéterminée. Il ajoute, nous avons l’obligation de créer les think-thanks (groupe de réflexion) chez nous ; l’économie américaine marche grâce aux travaux de leurs think-thanks. Il conclut son exposé en affirmant que : « Le Cameroun est un pays béni de DIEU. Nous sommes des mendiants assis sur un tas d’or ».

NB : L’intégralité de l’exposé du Dr TCHAKOUNTE LENGUE sera jointe en annexe au présent rapport. 

La présence du Dr MBIADA dans l’auditoire et son attitude pendant l’exposé (hochement de tête) a mécaniquement suscité chez le Président du congrès la volonté de lui passer la parole afin de recueillir son impression sur l’exposé de son collègue.

B.IV.2. ALLOCUTION DU DR MBIADA EN RÉACTION À L’EXPOSÉ

Selon le Dr MBIADA, l’une des raisons de notre sous-développement est le fait que c’est la nature qui continue à nous nourrir. Notre économie repose essentiellement sur les matières premières (pétrole, minerai, etc..). Nous investir dans la recherchedéveloppement serait la solution. Il prend pour exemple que la première unité centrale pour ordinateur jamais conçue s’étalait sur une longueur de vingt-sept(27) mètres, mais avec la recherche et développement, elle a évolué pour aujourd’hui déboucher sur les ordinateurs portables.

Il a précisé que, pour contenir la fuite des capitaux consécutifs à l’engouement des camerounais pour les jeux de hasard, on peut supprimer ces jeux de hasard monopolisés par les entreprises occidentales et créer une loterie nationale du Cameroun qui mobilisera les fonds investi dans les jeux de hasard. Pour renchérir, il a suggéré la création des écoles minières à dessein de capaciter les apprenants camerounais dans les technologies d’extraction et de valorisation des minerais dont le sous-sol camerounais regorge, limitant de fait, leur exportation et retenant sur place la plus-value tout en créant les emplois pour résorber le chômage.

Le Président du Congrès constatant l’assiduité de M. Célestin DJAMEN s’est senti le devoir de lui permettre de préciser son impression à la fin de l’exposé.

B.IV.3. ALLOCUTION DE M. CÉLESTIN DJAMEN EN RÉACTION À L’EXPOSÉ

Se levant, il débuta son propos en disant merci à son frère André BANDA KANI. Il précisera qu’il était la veille dans la ville de Bafoussam, mais il a tenu à être présent au congrès non en qualité de membre du SDF mais en tant qu’ami et frère du Président du NMP. Il a dit sa surprise de constater que le congrès d’un parti politique en occurrence celui du NMP soit devenu un lieu d’enseignements. Les camerounais ont besoin des enseignements affirme-t-il. L’Université Populaire organisé à l’époque (depuis 2012) par le NMP fut pour lui un souvenir indélébile. Et aujourd’hui encore, il est ému par l’innovation que le NMP vient de faire. La Bible déclare :
« Tu connaitras la vérité et elle t’affranchira », la déclaration « l’esprit est supérieur à la matière » signifie que seule la connaissance peut provoquer la révolution dans un pays. 

Selon lui, le mot qui caractérise le Président BANDA KANI est le mot « ENTIER », c’est-à-dire, soit il est avec vous, soit il ne l’est pas. Pour le Président BANDA KANI tout comme pour lui les amitiés sont sacrées. Il salue la prestation intellectuelle du Dr TCHAKOUNTE LENGUE. Quand ce dernier parle de recherche et développement, du coup, il lui vient à l’esprit l’économie numérique. Aujourd’hui dit-il nous allons vers les nanosciences (nanotechnologies, nanocultures, etc…) malheureusement l’Afrique est comme toujours en retard sur cette technologie. Nous devons transformer nous-mêmes nos richesses.

Il déclare que ce qui l’unit au Président BANDA KANI est de loin plus fort que ce qui les divise. Le bateau qui les réunit c’est le bateau Cameroun. Ils (M. Célestin DJAMEN et le Président BANDA KANI) sont prêts à travailler ensemble, ils ne laisseront jamais périr la mémoire de nos héros nationaux. Selon lui, la politique est « la plus haute expression de la charité humaine ». Elle se traduit par la capacité à vivre pour les autres. Si on ne peut le faire, il est obligatoire de démissionner et de cesser de faire la politique. 

La recherche et développement nous est d’une extrême nécessité. On ne peut se développer sans industries et il n y’a pas d’industries sans recherches. 

Il nous faut une nouvelle classe d’hommes politiques, pour penser le Cameroun dans tous les domaines, c’est pour cela qu’il a envie d’applaudir ici et maintenant au congrès du NMP car, i l a vu les camerounais en train de penser le Cameroun. Constatant la présence de M. Dalvarice NGOUDJOU, le Président du congrès a voulu lui traduire ses amitiés par l’octroi de la parole.

B.IV.4. ALLOCUTION DE M. DALVARICE NGOUDJOU

A l’entame de son propos, il affirme être extrêmement honoré de prendre la parole. Il affirme aussi n’avoir pas commis d’erreur en se rendant au congrès du NMP. Selon lui le peuple africain n’a pas d’amis, il en veut pour preuve l’utilisation de ce peuple comme cobayes pour les expérimentations occidentales. DIEU a choisi le Président BANDA KANI. C’est la raison pour laquelle, malgré ses multiples occupations, il a le devoir d’être présent aux évènements organisés par le NMP et son Président National. Pour lui, il existe une différence entre un homme politique et un homme d’Etat et Le Président BANDA KANI est un homme d’Etat.

Nous ne pouvons pas détruire notre pays sous prétexte que nous n’aimons pas le Président Paul BIYA. Nous devons nous unir autour d’un projet et ce projet c’est le PANAFRICANISME. Il est sûr d’une chose, c’est que la graine qui a été semée ici au congrès germera certainement.
Chacun d’entre les congressistes devrait se demander ce qu’est la prospérité ?
Ce qu’est son pays ? Ce qu’est son continent ?
Quel souvenir il laissera ?
Et quel est son apport au développement de sa société ?
Il invite donc tous les Africains à s’unir autour du projet qu’est le Panafricanisme qui selon lui est l’unique condition et l’ultime voie pour notre développement.  

Le Président du congrès autorise ensuite la séance de questions-réponses à dessein de mieux comprendre l’exposé.

B.IV.5. SEANCE DE QUESTIONS-REPONSES

Le micro est donné à ceux des congressistes qui avaient signifié leur volonté de compréhension par l’acte de lever la main. Le Président instruit que chaque congressiste à qui la parole sera attribuée se présente d’abord et pose sa/ses question(s) ensuite. Il prend d’ailleurs à cet effet la première série de questions notamment :

1° Pourquoi les privatisations n’ont pas Å“uvré au développement de nos pays ?
2° Est-ce qu’il est possible à un pays qui n’a pas la maitrise de l’eau de se lancer dans une agriculture intensive ?
3° Est-il possible pour un pays qui n’a qu’un outillage agricole archaïque de nourrir sa population (cas du Cameroun avec ses 22 millions d’habitants) ?
4° Quels sont les mécanismes et/ou organismes qui permettraient une restructuration de l’économie du Cameroun ?

B.IV.6. RÉPONSES AUX QUESTIONS 

Réponse à la question 4° :
Pour restructurer l’économie du Cameroun, l’Etat camerounais devrait consacrer 25% de son PIB à l’investissement et ceci suppose une amélioration nette du budget de l’Etat qui doit donc être consistant.
L’Etat devrait éviter certains types d’importations (comment un Etat peut-il importer 500 000 ordinateurs ?), car importer, c’est créer les emplois dans le pays à partir duquel on importe et détruire les emplois dans le pays qui reçoit les marchandises. Une étude doit être faite à dessein de connaître les produits les plus porteurs pour nous lancer dans leur production.
Le Cameroun a le mérite d’avoir des ingénieurs partout dans le monde, rien qu’en Allemagne on en dénombre au minimum douze (12) mille. Nous avons donc tout pour nous développer.

Réponse aux questions 3° et 2° :
On ne peut se développer avec des houes et des machettes, mais avec un outillage agricole moderne. Il devient donc impératif de retoucher notre système éducatif afin de produire des techniciens et des stratèges. Nous devons mettre en place des structures qui satisferont nos besoins concrets, indispensables et incompressibles.
Il nous faut mettre sur pied des think-thanks à dessein de « panser et penser » notre pays et le monde et ce, dans tous les domaines (économie, agriculture, urbanisation, culture, etc..). Nous devons construire une société de l’intelligence car l’Afrique a été la première civilisation intellectuelle. Nous devons promouvoir le génie de l’intelligence et c’est cela le rôle de la politique. 

Réponse à la question 1° :
Les occidentaux ne sont pas ici pour nous développer. L’échec des privatisations est dû à une absence de communication et un manque d’explication. Les besoins des populations n’ont pas été pris en compte par les fonctionnaires en charge des privatisations. Les Camerounais étaient ignorants des dessous et des desseins inavoués des privatisations. Ils étaient convaincus de la disparition imminente de leurs entreprises en absence de privatisations et ce à tort bien sûr. 

Après ce merveilleux travail intellectuel qui a ravi tous les congressistes, le Président du congrès a jugé utile d’offrir un moment de détente à l’assistance. L’imprésario a donc annoncé Mme Dorice ALAKA. Cette dernière a permis aux congressistes de danser sur un style musical du terroir notamment la Danse Bafia.

Après cette belle pause artistico-musicale qui a permis aux congressistes de dérouiller leurs reins, le Président du congrès a jugé nécessaire de continuer avec les enseignements. Ainsi donc, il a passé la parole au Président National pour qu’il présente un invité spécial, de marque et de très grande compétence notamment le Dr TCHOUANKAP Jean Claude.

Le Président National du NMP prenant la parole, se retourne vers le Dr TCHOUANKAP et le présente comme un historien d’un talent exceptionnel qui s’est donné les moyens de comprendre l’histoire du Cameroun dans toute sa complexité. Sa publication intitulée :
« Cameroun (1960 – 2011), 50 ans d’indépendance et de réunification en 50 dates expliquées et commentées »  est un trésor historique dont les congressistes conscients se devraient de prendre connaissance s’ils voulaient être outillés pour comprendre leur pays le Cameroun. Il lui souhaite la bienvenue et l’invite à enseigner à ses enfants qui étaient suspendus à ses lèvres en attente bien sûr de son exposé.

B.V. EXPOSE DU Dr TCHOUANKAP 

Prenant la parole, le Dr TCHOUANKAP a préféré la station debout en souvenir de ces trente-deux (32) ans d’enseignements au secondaire dont il a gardé le reflexe. Il s’est réjoui de sa présence en ce lieu, il n’a pas caché son émerveillement devant un auditoire composé majoritairement de jeunes. Il a rappelé les conditions de sa rencontre avec la Président du NMP qui selon ses dires étaient des plus cordiales et des plus amicales. Comment oublier ce respect dont le Président lui a fait montre en sa qualité d’aîné dans le pur respect de la tradition africaine pour laquelle le respect dû aux aînés est sacré. Il déclara ensuite que les réponses à tous nos problèmes se trouvent dans l’histoire. Sans l’histoire dit-il nous sommes coupés du monde et c’est ce qui justifie le temps et l’énergie consacrés par l’occident pour falsifier l’histoire.

Il parla brièvement de ses travaux de recherches historiques notamment son mémoire intitulé : « l’UPC et l’évolution politique du Cameroun : 1948 -1958 » et de sa thèse sur le thème : « Botter l’impérialisme hors de l’Afrique », pour affirmer qu’il se sentait très à l’aise au congrès du NMP. Il affirma être très à l’aise de parler de la résistance à l’impérialisme car il s’agit de son domaine de compétence historique. Il affirma être capable, grâce à une collecte minutieuse d’informations sur un temps long d’écrire l’histoire de la Cote d’ivoire.

Il a abordé l’économie camerounaise sous le prisme historique, pour affirmer que la méconnaissance de l’histoire nous coupe du monde. Le NMP est en train de tracer des repères dans l’histoire et les dates du 14 et 15 juin 2018 deviendront pour tous ceux qui ont participé à ce congrès de nouveaux repères.
Les multinationales telles que CAMRAIL, n’ont été là que pour exploiter nos ressources naturelles et nous appauvrir. Connaissant une telle histoire nous ne pouvons que développer une pensée autre, mieux alternative pour notre pays. Ceux qui nous ont gouvernés jusqu’ici n’ont été que des rallonges coloniales. Nos dirigeants n’ont été que des préfets de l’occident à son service. D’ailleurs sa thèse a été bloquée pendant plusieurs années à cause de sa franchise et sa sincérité à l’égard de l’histoire du Cameroun.

Les religions étaient en Afrique avec pour mission de conforter l’Å“uvre coloniale. C’est d’ailleurs l’une des raisons du conflit qui opposât Monseigneur NDOGMO et Monseigneur Jean ZOA. Ce conflit résultait du fait que Monseigneur NDOGMO ne lisait pas la bible à la manière occidentale mais plutôt avec des lunettes africaines.
Pour développer nos pays, nous devons connaitre notre histoire. Si nous nous souvenons de l’ère de la domination du nazisme allemand sur la France, lorsque celle-ci s’est retrouvée sans terre. DE GAULLE dira aux Africains : « venez nous aider à libérer la France sous occupation nazie, et en récompense la France vous octroiera vos indépendances respectives ». Une fois la France libérée, De Gaulle déclarera plutôt qu’on ne saurait envisager la France sans ses colonies refusant de fait à accorder les indépendances pourtant promises en contrepartie.

Les Africains doivent mener une lutte acharnée contre l’impérialisme occidental car : « l’Occident est un accident dans la vie des Africains et dans l’histoire de l’Afrique »

Les ¾ des ressources de la planète sont en Afrique, et c’est en s’appuyant sur ces ressources que les Etats-Unis d’Amérique se sont positionnés. Ils contrôlent le monde à travers le Fonds Monétaire International (FMI). Le Général De Gaule voyant cela a créé le Franc CFA pour contrôler les colonies de la France. Nous voyons donc la justification historique de notre combat contre le Franc CFA.
L’histoire nous permet de mieux décrypter l’actualité nationale et internationale. Il prendra pour preuve la récente déclaration de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun. Selon lui cette déclaration ne s’adressait pas à la diplomatie de Yaoundé, mais visait une destination autre. Car les Etats-Unis ne découvrent pas le Cameroun avec le Président Paul BIYA mais bien avant. 

Pour lui, le philosophe qui l’a marqué est Lénine avec son questionnement : « Que faire ? ». Le NMP est créé et existe pour répondre à ce questionnement à l’endroit du Cameroun et de l’Afrique. Il s’agit pour lui de la leçon majeure de ce congrès.
Chacun de nous doit faire ce qu’il a à faire et où il se trouve afin que la société puisse avancer. Nous devons nous inspirer de Karl Marx, lui qui n’a jamais été pauvre. Qu’est ce qui l’a conduit à mener le combat ? Parce qu’il a posé la question que faire ?

Le NMP initie quelque chose d’inédit. Il a participé à plusieurs congrès mais jamais il n’a vu les gens en train de penser le Cameroun comme c’est le cas au congrès du NMP.
Le logo et le nom d’un parti politique reflètent une destinée, ceux du NMP sont très révélateurs.

La colombe : est symbole de la bonne nouvelle, de la paix et de la pureté d’esprit.
L’étoile : est le symbole du grand changement après 1972.
La colombe avec l’étoile jaune : est le symbole d’un parti basé sur des grandes valeurs de la nation. 

L’écriture du NMP prend la forme de la trompette qui est aussi synonyme d’acclamation, d’appel mais mieux de célébration d’une victoire.
NMP = Nouveau Mouvement Populaire.
N = Nouveau signifie donc quelque chose qui n’existait pas auparavant.
M = Mouvement signifie le dynamisme, quelque chose qui doit bouger, mais autrement.
P = Populaire. Une graine semée engendre mille autres graines. Il faut donc semer la graine dans l’esprit des individus dès le départ afin qu’elle se multiplie. 

Il prit un air prophétique pour déclarer : « Le NMP construira le Cameroun de demain, que cet espoir ne soit jamais trahi ». Il conseillera ensuite aux congressistes de lire le livre SPINOZA intitulé : « Comment l’homme devient humain ».

Le Père Engelbert Mveng, le 02 mars 1984 avait tenu à Paris un discours intitulé : « Pourquoi l’enseignement de l’histoire devient important ? ». Il fit cela car il comprit que l’Afrique est un réservoir humain et cette connaissance-là est due aux exploitations historiques.
Les enfants constituent une grande richesse comme disait quelqu’un s’adressant aux africains : « Pourquoi avez-vous les enfants et vous êtes pauvres ? ». Nous devons former l’intelligence à travers les programmes scolaires et les jeter dans le combat. Les générations actuelle et future doivent être prêtes à assurer la relève. Comment nous demande-t-on de ne pas politiser notre jeunesse, s’offusqua-t-il !!
Le NMP doit tenir l’histoire par le bon bout. Des brevets d’indépendance ont été octroyés aux Etats africains. Le NMP est créé pour le combat en vue de la VRAIE INDEPENDANCE.

Le Président BANDA KANI est la rallonge de la nouvelle façon de voir l’Afrique et d’appréhender son histoire. 

Nous devons organiser la pensée comme l’a souligné M. Célestin DJAMEN, cela sera une démarche idéale. Lorsque vous êtes avec quelqu’un qui ne sait où il va, il devient dangereux pour vous et peut se retourner contre vous à tout moment.
Le Président BANDA KANI est en train de former une jeunesse convaincue de sa mission, cette mission est d’ailleurs la seule et vraie mission pour le Cameroun.
Il se retourne vers le Président BANDA KANI et lui déclare : « Président, vous portez l’arche des grosses semences, que ces semences soient suffisamment arrosées. Bon vent au NMP qui va certainement impulser une nouvelle dynamique politique au Cameroun » 
Le Président du congrès donna ensuite la parole à M. Célestin DJAMEN.

M. Célestin DJAMEN prit la parole pour déclarer qu’il ne s’agit pas d’une formation politique mais plutôt d’une alliance pour la construction du Cameroun de demain. Il recommanda d’ailleurs que cet espoir ne doit jamais être trahi par qui que ce soit. Il paraphrasa FRANTZ FANON en affirmant que les jeunes doivent découvrir dans une relative opacité leur mission générationnelle et travailler activement pour l’accomplir et non pour la trahir.

Le Président du Congrès, conscient des éventuelles incompréhensions et de la volonté de connaitre davantage, autorisa une série de questions-réponses. B.V.1. SEANCE DE QUESTIONS-REPONSES Les questions suivantes furent adressées au Dr TCHOUANKAP :

Le congressiste commença par se satisfaire de l’exposé en confessant qu’il s’agit pour lui de la première fois d’écouter un exposé de trois heures sans somnoler, c’est dire toute la pertinence de cet exposé. Il affirma que le problème du Cameroun étant d’ordre systémique. Comment le Président BANDA KANI fera-t-il face à ce système ?
Regrettant le manque cruel et réel d’hommes, il demanda au Président comment il fera pour changer les hommes, c’est-à-dire des mentalités et des attitudes objectivement anti-progressistes?
Comment un pays qui dans les années 1980 avait atteint le stade de pays à revenu intermédiaire peut se retrouver dans les années 2000 Pays Pauvre et Très Endetté (PPTE) ?
Que faire en tant que jeune pour changer l’Afrique ?

B.V.2. REPONSES AUX QUESTIONS 

Réponse aux questions 2 et 4° :
Si vous n’avez pas la foi en quelque chose, vous ne pourrez réaliser cette dernière. Il nous faut donc une bonne dose de foi en l’Afrique pour nous sentir responsables de son avenir. Nous devons à cet effet semer dans notre esprit les ingrédients qui vont soutenir notre foi en l’Afrique et en son avenir radieux. La jeunesse doit avoir des convictions fermes, elle doit positiver la force qui est en elle et qu’elle représente au service du changement auquel elle aspire.

Réponse à la question 1° :
La sortie du système impose un bon diagnostic de ce système c'est-à-dire la parfaite compréhension des mécanismes par lesquels il se reproduit tout en faisant de nous des esclaves et ce depuis un millénaire au moins. Nous avons été des esclaves heureux. Nous avons assisté à ce qui s’est passé en Côte d’ivoire, en Libye et bien d’autres pays, nous n’avons hélas retenu aucune leçon. Ainsi lorsque la crise dite anglophone a débuté, je fus le seul à dénoncer la paternité américaine de la crise mais personne ne me croyait. Ce système agit de la même façon, mais nous tombons toujours. Il nous est impératif de connaitre ce système dans son concept c’est à dire dans sa nature la plus profonde, son essence réelle. Car, maitrisant le concept d’une chose on est à même de mieux la comprendre et donc d’anticiper sur ses manifestations opératoires, le concept permet d’accéder partout.

Que faire face à ce système ? La réponse est d’avoir la foi en la défaite imminente du système. Les hommes peuvent décevoir mais le VRAI DIEU ne décevra jamais. Par ailleurs, nous devons connaître la géopolitique car il s’agit d’un outil permettant de comprendre le monde. Pour résister aux assauts de l’occident qui veut mettre un terme à son régime, le Président Paul BIYA a, dans le système qu’il a hérité créé son système à lui.
Nous pouvons nous inspirer de cette stratégie. Il est impossible de faire de la politique sans connaître la géopolitique.

A l’époque, le système en place au Cameroun voulait des fonctionnaires et non des révolutionnaires et le Président Paul Biya a correspondu à ce profil mais plustard il prendra conscience de l’histoire et se dressera contre ce système.
Le NMP est parfaitement conscient et sait ce qu’il doit faire une fois au pouvoir et n’acceptera jamais qu’un Président occidental s’adresse avec mépris à son homologue africain. Le NMP va démolir le système.

Réponse à la question3° :
Les qualificatifs de « pays à revenu intermédiaire », « pays pauvre très endetté » nous sont attribués par les occidentaux, le Cameroun ne l’a jamais été. Comment un pays peut être à revenus intermédiaires quand toutes ses entreprises ne lui appartiennent pas. Aucun pays africain n’a une économie. Or, sans économie il n y’a pas d’indépendance. Pour faire l’économie nous devons faire la guerre de libération nationale. La première condition de la politique est le nationalisme, la guerre contre les impérialistes. 
Le Président National du NMP constatant la présence d’un invité spécial M. AYUK demanda au Président du congrès de lui permettre de dire son allocution. Ainsi le Président du congrès donna la parole à M. AYUK

B.VI. ALLOCUTION DE M. AYUK BENSON 

M. AYUK prenant la parole commença son propos par se réjouir de sa présence au congrès du NMP, il remercia le Président National de l’avoir invité. Il témoigna sa fierté de voir manifeste l’originalité et l’innovation politique du Président BANDA KANI et du NMP et ceci à travers le caractère pédagogique du présent congrès. Un congrès qui lui a donné à comprendre un grand nombre de choses essentielles sur son pays le Cameroun. Il s’est désolé de l’ignorance de ses frères des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (il est originaire du Sud-Ouest), qui, revendiquent une identité anglophone. Comment peuvent-ils se revendiquer être anglophones alors que les colons britanniques le leur ont refusé pour les appeler plutôt « natives = indigènes » qui est un mot à connotation péjorative ? S’indigne-t-il.

Il affirma alors que lui, fort des enseignements du Président BANDA KANI, a compris qu’il n’est pas un anglophone. Il préfère se revendiquer comme Bakweriphone, mais mieux comme Camerounais. Il a dénoncé le caractère subtil, fin, mais aliénant de la colonisation britannique qui grâce au système de « l’indirect rules », a réussi un lavage de mémoire des ressortissants et originaires de ces deux régions les rendant, de fait, étrangers à leur histoire et adversaires du destin de leur pays qui est celui d’être un et indivisible. Il a regretté la faible pénétration du panafricanisme dans l’opinion publique de ces régions pour envisager y remédier en y organisant un grand festival baptisé : BASSOWE qui se tiendra dans la ville de BUEA du 05 au 24 novembre 2018.

Festival au cours duquel le panafricanisme sera au menu des conférences-débats et ce durant quatre jours. Il a sollicité que le Président BANDA KANI y intervienne en qualité de conférencier, et le Président lui a accordé promptement son accord de principe de participation. Il a aussi sollicité que les panélistes d’Afrique-Média soient présents et particulièrement le très Brillant Dr TCHOUANKAP pour leur donner des repères historiques et rétablir la mémoire historique des populations de ces deux régions. Il a dit toute sa joie au Président et son ravissement confiant quant à la réussite du festival dont il est le promoteur.

B.VI.1. RÉACTION DU PRÉSIDENT A L’ALLOCUTION DE M. AYUK

Ecoutant cette allocution de M. AYUK, le Président National s’est senti le devoir de demander la parole au Président du congrès pour dire un mot. Ce mot consistait en l’affirmation de ce que : « Aucune force au monde, personne ne peut déstabiliser le Cameroun ». Nos frères anglophones n’ont aucun avenir avec l’Ambazonie, leur avenir c’est ici au Cameroun, nous sommes des frères et sÅ“urs. Cette crise passera, le VRAI DIEU règne sur le Cameroun. Nos frères reviendront à de meilleurs sentiments.
Nous ne sommes hélas même pas encore une communauté politique, puisque nous sommes encore dominés par l’étranger. Cela faisait plus de cinquante ans que nous étions tranquilles mais sans monnaie. L’histoire nous a rattrapé parce que nous avons oublié les conditions qui font d’un peuple, une communauté politique. Les patriotes doivent prendre leurs responsabilités et faire un avec l’histoire. Le faisant, la guerre va s’arrêter, c’est aussi la raison d’être de ce congrès.
Il y’a souvent dans l’histoire des moments où seule l’attitude détermine la victoire. S’asseoir deux jours pour se concentrer à penser le Cameroun peut changer l’histoire du Cameroun. Dans la plaquette, il est inscrit que le destin du Monde se jouera ici pendant ces deux jours de congrès.
Il y’a des moments dans l’histoire où la victoire s’obtient par les forces de l’esprit. Nous aurons les échos de ces deux jours intenses de travail. Jamais nous n’échouons dans nos batailles. 

Nous avons rencontré des gens qui ont été des Goliath dans nos vies pour un temps, ils avaient cru avoir gagné. Mais ils ont fini par perdre définitivement, la raison de cet échec étant notre droiture et notre honnêteté. Ce qui fonde ce parti politique, est la droiture et la justice. Le gage de notre engagement ce sont nos propres vies. Nos frères anglophones reviendront à la mère patrie quand ils verront et comprendront que le DIEU de l’ambazonie est plus faible que le DIEU DU CAMEROUN.
Le Président du congrès reprit la parole pour la donner à l’impresario afin qu’elle introduise une pause théâtrale.

B.VII. INTERPRETATION DU THEATRE INTITULE : LE CHAR DES DIEUX

Ce théâtre met en scène le premier « coup d’Etat » militaire perpétré par l’empire britannique au Royaume de Bimbia par des mécanismes d’instrumentalisation du chef des guerriers du Royaume, ancien fils d’esclaves. Il convient de préciser que ce dernier doit sa promotion militaire à l’empire britannique auquel il doit conséquemment fidélité et loyauté. Fidélité et loyauté qui se sont traduites par une redevabilité qui l’a conduit à accepter facilement et au détriment de son peuple la proposition anglaise de réaliser ce coup d’Etat sanglant. Ce dernier s’est traduit par le meurtre du Roi, du Prince Héritier, du Griot et de tous les autres dignitaires du Royaume de Bimbia qui s’opposaient à la tutelle britannique sur le Royaume d’abord et ensuite à son intronisation comme Roi de Bimbia, après bien sûr l’assassinat du Roi et du Prince Héritier.
Ce théâtre met en scène le premier « coup d’Etat » militaire perpétré par l’empire britannique au Royaume de Bimbia par des mécanismes d’instrumentalisation du chef des guerriers du Royaume, ancien fils d’esclaves. Il convient de préciser que ce dernier doit sa promotion militaire à l’empire britannique auquel il doit conséquemment fidélité et loyauté. Fidélité et loyauté qui se sont traduites par une redevabilité qui l’a conduit à accepter facilement et au détriment de son peuple la proposition anglaise de réaliser ce coup d’Etat sanglant. Ce dernier s’est traduit par le meurtre du Roi, du Prince Héritier, du Griot et de tous les autres dignitaires du Royaume de Bimbia qui s’opposaient à la tutelle britannique sur le Royaume d’abord et ensuite à son intronisation comme Roi de Bimbia, après bien sûr l’assassinat du Roi et du Prince Héritier.

Des acteurs importants ont joué des rôles majeurs dans cette tragédie royale notamment :

Le Roi de Bimbia, BIMBIA, ignorant les projets impérialistes des occidentaux, il croit en une possible coopération paisible et sincère avec ceux-ci. Cette confiance qui est assimilable à raison à de la naïveté lui sera fatale. Le coup d’Etat fomenté par les britanniques le trouvera au dépourvu et dans l’impréparation la plus totale à cause d’une armée infiltrée au plus haut niveau et donc conspirationniste. Il n’aura que le temps de déclarer à son fils la phrase suivante : « Mon fils, un Roi ce n’est pas la vengeance, mais la justice ». 

Le Prince Héritier, OTTO VON BIMBIA, ayant été formé dans les grandes académies allemandes, il se distingue par des performances exceptionnelles consacrées par son rang de major de sa promotion qui lui vaut d’être recruté dans la garde impériale allemande, il est donc logiquement favorable à la collaboration avec l’empire Allemand. Retourné dans sa terre natale Bimbia, il est nommé Chef de la SCHULZTRUPPE mise en place par le Gouverneur allemand résidant à Bimbia. 

Le Gouverneur allemand, M. KUSHNER, ce dernier fort de la sympathie du Roi et du Prince Héritier jouit d’une forte notoriété et d’une bonne collaboration avec le Royaume dont sa SCHULZTRUPPE assure la sécurité. Ce dernier réside sur le territoire du Royaume à la faveur des accords Germano-Bimbia. Toutefois ce dernier nourrit discrètement un projet d’expropriation des résidents Bimbia des hauts plateaux vers l’arrière-pays et ce en usant de prétextes sanitaires notamment la vulnérabilité supposée des blancs aux maladies tels que la fièvre jaune et la malaria. Cette expropriation selon le gouverneur allemand se fera moyennant une indemnisation en Marks (monnaie allemande). En réalité le Gouverneur veut faire la place pour la forte colonie de techniciens allemands qui devraient arriver pour l’aider à donner corps et forme à la colonisation à venir. 

Le Consul Général anglais, Sir EDWARD BLOOKHEAD, Ce dernier en disgrâce avec le Roi des Bimbia essaie de remonter en grâce auprès de ce dernier. Cette disgrâce est due au mépris qu’il a manifesté à l’endroit du Roi, qui l’avait alors invité à signer un traité Anglo-Bimbia pour lequel il s’est illustré par un retard insoutenable ayant préféré la chasse aux éléphants à la ponctualité pour la signature du traité. Cet affront que le Roi n’a pu supporter a conduit à l’annulation de ce dernier et a poussé le Roi dans les bras des Allemands avec lesquels il a signé le traité Germano-Bimbia. Le consul anglais ayant été rebaptisé « Too late consul ». Il essaiera de renverser la situation politique du royaume et ce par tous les moyens d’où l’instrumentalisation du Chef des guerriers et la corruption du Contrôleur du Trésor et du Griot pour influencer les décisions du conseil Royale. Devant l’incorruptibilité du griot, il optera pour l’assassinat du Roi et du Prince Héritier afin d’installer sur le trône de Bimbia le Chef des guerriers qui est acquis à l’empire britannique à laquelle il doit sa promotion sociale.

Le chef des guerriers, BOBI EKOBI, de par sa naissance petit fils d’esclave ne pouvait s’imaginer être un des pairs du royaume. Son accès à ce rang fut l’Å“uvre du consul anglais qui utilise cela pour gagner la fidélité et la dévotion du chef des guerriers. Celui-ci se laisse alors facilement instrumentaliser et accepte d’être le pion des anglais et assassine le roi et le griot.

Le contrôleur du trésor, pair du royaume et frère ainé du Roi de Bimbia, ce dernier ayant un amour fou pour la fortune et nourrissant une jalousie envers son frère Roi car lui reprochant d’avoir toujours eu des privilèges bien qu’il soit cadet, se trouve en train de s’allier au chef des guerriers pour deux millions de livres dans son coup d’Etat avec les anglais. 

Le griot, chef spirituel du royaume de Bimbia et conseiller spécial du roi, loyaliste et fidèle pair du royaume. Il s’oppose à la demande allemande d’expropriation et refuse de faire alliance avec le chef des guerriers dans son projet de coup d’Etat après avoir été approché par l’intermédiaire du contrôleur du trésor.
Cette pièce de théâtre débute par l’entretien entre le Roi des Bimbia et le Gouverneur allemand qui vient lui faire la proposition d’expropriation des populations de Bimbia des hautes terres vers l’arrière-pays au motif de l’imminent péril sanitaire induit par la vulnérabilité des blancs et ce contre indemnisation en monnaie allemande le Mark. Selon lui les blancs ne pourraient vivre que dans les hauts plateaux où la probabilité du péril sanitaire est extrêmement mince voire inexistante comparativement à l’arrière-pays où elle est très élevée. Le Roi, prenant connaissance de cette proposition du Gouverneur allemand lui témoigne ses civilités et lui signifie qu’il se devra de consulter son conseil avant de se prononcer sur la question. En conseil les avis relatifs à cette expropriation sont divergents et deux positions antagonistes se précisent : (1) Les partisans de l’expropriation et (2) les opposants farouches à l’expropriation. (1) Pour les partisans représentés par le Contrôleur du Trésor, le goût de la richesse et des plaisirs qu’elle procure, l’appât du gain et la possibilité de surenchère de la valeur des terres sont très attractifs. Ainsi, les populations selon lui, seront ravies de s’installer dans l’arrière pays les poches pleines de Marks allemands. (2) Pour les opposants représentés par le Chef des guerriers et le griot, en accord avec la tradition du Royaume la terre des ancêtres ainsi que leurs sépultures ne sont pas à vendre qu’importe le prix. Par ailleurs l’expropriation signifie la perte des terres au profit des allemands et ainsi tous les propriétaires terriens se retrouveraient bredouilles et ruinés. Prenant connaissance de ces opinions le Roi prend congé de son conseil en leur promettant d’en tenir compte au moment de sa prise de décision. 

Constatant la cupidité du Contrôleur du trésor, le Chef des guerriers lui propose de l’argent pour son soutien au conseil en faveur de la signature d’un traité anglo-Bimbia, celui-ci accepte moyennant la somme de deux millions de pounds britanniques et se propose de corrompre à son tour le Griot afin d’avoir son soutien au conseil. Devant le refus catégorique du griot de céder à cette proposition de corruption, le Chef des guerriers se résout en intelligence avec le Consul Britannique à tuer le Roi et le Prince Héritier afin de s’auto-introniser Roi de Bimbia. Dans la salle du conseil et de manière lâche car dissimulé derrière un abri, le Chef des guerriers va tuer le Roi, furieux du décès de son père le Prince Héritier, vaillant guerrier ira en confrontation muni de son épée contre le Consul britannique qui l’abattra d’une balle. Le Chef des Guerriers fera prisonniers le Contrôleur du trésor et le griot devant lesquels il s’auto-intronisera Roi de Bimbia, pour ensuite en cette qualité signée le fameux traité anglo-Bimbia largement défavorable au Royaume dont il est le nouveau Roi. Un Roi illégitime qui n’a pour seul soutien que l’empire britannique et son représentant local le Consul Général à qui il doit sa royauté. Usant d’un ultime énergie justicière le Griot va grâce à un poignard dissimulé bondir sur le Consul anglais pour le tuer ceci lui vaudra d’ailleurs d’être abattu par le Chef des guerriers auto-intronisé sous le nom de baptême de « Roi Guerrier » 

Le décès du Consul anglais laisse le tout jeune Roi Guerrier orphelin, il n’a donc personne vers qui se tourner car il est haï par son peuple. Ecoutant les conseils du Contrôleur du trésor (qui pour préserver sa vie s’est résolu à lui faire allégeance), il a relu le traité qu’il venait de signer pour constater sa nature inique et le pillage que cela occasionnerait, il l’a donc déchiré et s’est résolu à préserver son Royaume et les trésors dont celui-ci recèle.
Cette pièce de théâtre tirée du livre intitulé : « Le char des DIEUX », rédigé par l’auteur Patrice NDEDI PENDA met en scène les manipulations occidentales qui ont précédés la colonisation et les instrumentalisations de certains Africains qui ont travaillé contre leur peuple pour déblayer le chemin à la colonisation qui s’abattra sur le Cameroun avec une violence et une brutalité incomparables et ce dans une rivière de sang. Ce sang qui a irrigué le nationalisme camerounais qui va culminer à la veille des indépendances et donc le porte-parole se nommait RUBEN UM NYOBE. 

Les congressistes ont tous été émerveillés par la qualité de la prestation des acteurs dont la moyenne d’âge était de 14 ans. Ils ont traduit leur émerveillement et leurs encouragements par une salve d’applaudissement au terme et bien sur des motivations financières mieux connues sous le nom commun de ‘’farotage’’. La troupe théâtrale a clôturé sa prestation par l’exécution de l’hymne national du Cameroun en langue Douala.

B.VII.1. RÉACTION DU DR TCHOUANKAP À LA PRESTATION THÉÂTRALE.  

En se référant sur la moyenne d’âge des acteurs comparativement au talent dont ils ont fait montre, il s’interrogea sur l’avenir artistique de ces derniers. Pour lui, il n’est point évident de transformer une histoire en théâtre. Il salua ce génie artistico-théâtrale dont il vient de faire connaissance. Il conclut son propos en félicitant le Président National qui selon lui ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans l’excellence.
Le Président du congrès transmit la parole à l’impresario pour annoncer la prestation du groupe musical dénommé Bantou Massack qui exécuta deux de ses morceaux à succès en live. Les congressistes apprécièrent à sa juste mesure cette prestation d’un rythme musical du pays Bassa dénommé le Makounè.
Contraint par un agenda objectivement chargé le Dr TCHOUANKAP s’est senti dans l’obligation de prendre congé des congressistes à dessein de voyager pour retourner à Dschang. Honorant les usages de bienséance, le Président du congrès lui donna la parole afin qu’il adresse son mot d’au revoir. Ce mot d’au revoir qui fut très bref consista en la déclaration de ce que les dates du 14 et 15 juin 2018 constitueront désormais une date historique, un repère politique et géopolitique, une date mémorable. Il est fier du combat mené par le NMP et rejoint la dynamique qu’il porte pour s’y engager.
Le Président du congrès reprit la parole pour annoncer la tenue du forum NMPDiaspora. 

B. VIII.FORUM NMP – DIASPORA 

Deux points étaient à l’ordre du jour de ce forum entre le NMP et la Diaspora notamment :
1) L’écoute de la diaspora ;
2) La réaction du Président National du NMP.

B. VIII.1. ECOUTE DE LA DIASPORA 

L’intervention de chaque congressiste venu de la diaspora était individuelle ainsi tour à tour ils prirent le micro sous la coordination du Président du congrès pour s’exprimer devant les congressistes.

B. VIII.1.1. Allocution de Mme PESCHOUA ALINE (venue de France) 

Elle a dit être très fière de sa présence au milieu des érudits du savoir. Selon elle, la diaspora est troublée par ce qui est en train de se passer ici au congrès. Les hypothèses sont en train de devenir une réalité.

Parlant de la Diaspora il en existe deux types :
Ceux qui sont en Occident tout en étant animés d’une idéologie de retour dans leur pays d’origine question d’y investir et améliorer par-là les conditions de vie de leurs concitoyens. 
Ceux qui en Occident se considèrent comme des occidentaux. Le retour est compliqué pour cette dernière catégorie.
Pour ce qui est de ceux qui rêvent d’un retour, il leur manque de l’assurance, le cadre peut ne pas leur être favorable pour l’implémentation de leur projet. D’ailleurs certains ont été déçus. C’est la raison pour laquelle plusieurs préfèrent rester en Occident. 

Pour ce qui me concerne dit-elle, j’ai été interpellée par le NMP, j’ai une double nationalité française et camerounaise. Je suis fière de l’éducation que j’ai reçue et de ce que j’ai laissé derrière moi (le Cameroun). J’étais très joyeuse hier (première journée du congrès). La diaspora a besoin d’un modèle, il faut travailler son état d’esprit pour cela, il faut inculquer en elle l’acceptation de soi et de valeurs culturelles. Nombreux parmi elle (la diaspora) ne savent même pas le rôle d’un parti politique et s’investissent beaucoup plus dans l’inutilité. Le Président BANDA KANI m’a apporté une impulsion et cela n’est pas donné à tous. Au Cameroun, c’est vraiment inédit. Je caresse l’envie, mais ne sais s’il ne s’agit pas tout simplement d’un rêve. Je suis débordée par cette idée d’avoir des responsabilités au NMP. Et si tel est le cas je remuerai ciel et terre pour les assumer, car nous sommes le peuple premier qui a contribué à la naissance du monde.

Emu par les propos de Mme PESCHOUA Aline, le Président National du NMP s’est senti le devoir de dire un mot : « Aline le NMP c’est la magie, tu es une dame inoubliable, car je ne te connais pas. C’est à travers M. TAGNE le passionné des réseaux sociaux que tu es ici. Tu as supporté toi-même toutes tes charges (billet d’avion, hébergement) au Cameroun et, en plus, tu m’as gardé…. Certainement que nous nous connaissions déjà dans l’esprit. Tu es allée jusqu’à demander les responsabilités dans ce parti ; bien sûr que tu les auras ».
Nous vous avons invité pour distinguer le NMP des autres partis politiques. Nous l’avons fait pour montrer aux yeux du monde que le congrès c’est aussi un moment pour valoriser la diaspora.
Avec l’avènement des NTIC, le temps et l’espace ne font qu’un. Vous ne pouvez rayonner si vous ne faites un avec le frère qui est de l’autre côté.

La diaspora n’est pas une section étrangère d’un parti, mais elle est dans le parti. Comme pour illustration, voyons ceux qu’on appelle les juifs. Leur terre est un petit territoire dans ce qui est appelé aujourd’hui Proche-Orient et qui était autrefois une portion de l’Afrique. Voyons son rayonnement et sa puissance dans le monde. Cela vient juste du fait qu’ils ont compris ce qu’est la diaspora.
Je te souhaite de façon solennelle, la bienvenue dans ton pays le Cameroun.
Nous avons décidé d’offrir un diner à la diaspora. Cet acte constitue pour nous, une meilleure façon de vous honorer. Ce congrès a été financé à 50% par la diaspora. La  vie de la diaspora à partir d’aujourd’hui va changer ; ce qu’on appelait juif n’est que l’ombre des choses à venir
Aux sympathisants venus du Maroc, du Gabon et d’autres pays, je dis que la diaspora n’est pas seulement la France, D’où que vous venez (d’un pays autre que le Cameroun), vous êtes de la diaspora.

B. VIII.1.2. Allocution de Mme MENKENG MONIQUE 

Mme MENKENG s’est présentée comme une dame qui vit en Europe depuis plus de quarante-cinq (45) ans. Elle a une histoire personnelle.
Le Président BANDA KANI a pansé les blessures qu’elle portait en elle depuis fort longtemps. 

Alors âgée de six ans elle surprend son père pleurant discrètement dans son coin, poussée par sa curiosité, elle lui demande la cause de cette tristesse et de cette douleur. Il lui répond les yeux larmoyants que les têtes de ses deux oncles tués par l’armée coloniale sont exposées sur la place du marché. Toujours poussée par cette curiosité elle se rendra sur la place du marché pour voir les têtes de ses oncles qui avaient rejoint la résistance et militaient au sein de l’UPC pour la réunification et l’indépendance du Cameroun chronologiquement. Cette image insoutenable et traumatisante va la tourmenter pendant toute sa vie. Ce traumatisme et ce tourment se sont traduits par une volonté de revanche qui l’a animé pendant longtemps.
Lorsqu’elle voyait sur Afrique-Média les panafricanistes en général et le Président BANDA KANI en particulier dénoncer l’iniquité du système occidentale, elle se demandait à quand leur assassinat respectif ? Ceci jusqu’au jour où elle les vit à un congrès africain, les mêmes panafricanistes continuant de porter haut le combat, elle senti sa foi se solidifier et acquit la conviction que rien ne pourra leur arriver. Pour célébrer cette foi inébranlable, elle achètera une bière qu’elle consomma avec fierté. 

Lorsqu’elle apprit que le congrès du NMP était en préparation et connaissant le Président BANDA KANI, il lui viendra à l’esprit l’idée selon laquelle la condition d’accès en salle de cet évènement sera le changement de mentalité. Il faudrait porter l’image, l’étiquette de BANDA KANI.
Afrique-Média est une chaîne qui est très suivie à l’extérieur. Elle a été très surprise une fois arrivée au Cameroun de voir les gens visionner un média autre et des programmes autres notamment les séries télé.
Elle est fière de voir en direct le Président BANDA KANI et ce dans de bonnes conditions. Elle remercie Maître MOMO Janvier et les autres panelistes et affirme être un produit d’Afrique-Média. Elle souhaiterait que tous les Camerounais résidant au Cameroun ou appartenant à la Diaspora soient conscientisés. Pour elle Afrique-média doit aider la RDC à faire face à l’impérialisme occidental. Quand elle écoute le Président BANDA KANI, elle a la fierté d’être camerounaise.
C’est un privilège de le voir en face, elle est à sa disposition pour voir ensemble ce qu’il y’a lieu de faire pour faire avancer ce combat. 

B. VIII.1.3. Allocution de M. MOHAMED(Comorien)  

Pour ce dernier, il a connu le Président BANDA KANI via Afrique Média. Les occidentaux dit-il, prétendent être les pays de droit de l’homme. Ils appliquent le droit chez eux et l’impérialisme ailleurs. Nous ne devons plus accepter cela. Nos Etats ne sont pas totalement indépendants, nous devons faire quelque chose afin qu’ils recouvrent leur totale souveraineté et cette souveraineté passe par la monnaie. Les Comores ont été subdivisées en deux parties dont l’une devenant non comorienne. Il y’a donc ceux qui sont Comoriens mais ne le savent pas. Les Africains internes et externes ont un problème d’inconscience, beaucoup ne visionnent pas Afrique Média et regardent plutôt les matchs de football. Ils se battent de leur côté pour Å“uvrer de cette prise de conscience de leurs concitoyens et invitent Afrique-Média à les rejoindre dans ce combat, car ils (les Comoriens) sont oubliés et pourtant ils sont aussi dans la zone Franc et subissent donc les affres et les abjections qui lui sont inhérentes.

B. VIII.1.4. Allocution du frère venu du Gabon 

Ce dernier est membre du club Afrique-Média au Gabon. De passage au Cameroun, il apprit la tenue du congrès du NMP et portant un projet qui va dans le même sens que celui du Président BANDA KANI, il se dit en lui:« quelle opportunité !! »
Il est heureux d’être au bon endroit et au bon moment ; né à Bouba, un petit village entre les régions du Sud-Ouest et du Littoral, il sait qu’il n’est ni francophone, ni anglophone, mais CAMEROUNAIS. 
Il travaille beaucoup avec la tête car, dit-il, la victoire c’est dans la tête et, il en est de même pour l’échec. La peur d’échouer fait échouer.

Vive le Cameroun,
Vive l’Afrique,
Vive le Monde.
« Le monde c’est nous » comme le stipule le slogan d’Afrique-média.  

B. VIII.1.5. Allocution de M. ERIC MBIANDA (venu du Maroc) 

Selon ce dernier, cet évènement est une grande première, le combat c’est ici et c’est pour lui un honneur spécial d’être là.
Il a vu des gens mourir comme des poissons dans la Méditerranée en partance pour l’Europe et a toujours souhaité que les choses changent. Avec l’avènement d’Afrique média il a développé une nouvelle façon de penser, il a pris conscience et travaille à conscientiser les autres citoyens afin qu’ensemble ils relèvent l’Afrique. Il est un promoteur culturel et sportif
Dès qu’il a appris sur Afrique-Média alors qu’il était au Cameroun la tenue du congrès du NMP, il a décidé d’être présent et ce qu’importe le coût. Il est très honoré et remercie le travail du Président BANDA KANI. Il a vu l’Afrique dans sa véritable essence et dans sa réelle nature. La diaspora a une expérience résultant de l’environnement dans lequel elle vit et a intérêt à l’impulser ici. Il pense s’allier au Président BANDA KANI pour faire partie de ceux qui doivent unir leurs forces pour le changement.

Le Président BANDA KANI est un modèle et lui aussi il doit l’être à moyen terme. En Côte d’Ivoire, il y a deux camps, notamment (1) le camp de Ouattara et (2) le camp des ennemis de Ouattara pour qui le Président BANDA KANI est un DIEU. Tout se passe comme si Afrique-média était suivi ailleurs, mieux qu’au Cameroun.
Ce qui est en train d’être fait est quelque chose de grandiose et l’histoire ne l’oubliera pas. 

B. VIII.2. RÉACTION DU PRÉSIDENT BANDA KANI AUX ALLOCUTIONS 

Éric, ce n’est pas facile pour la diaspora de s’exprimer car l’occident pratique la pire dictature. Il n’existe pas de démocratie en Occident. C’est la raison pour laquelle nous devons laisser la diaspora s’exprimer au lieu de l’étouffer. Les sympathisants de la diaspora connaissent mieux ce que signifie le patriotisme comparativement aux nationaux.
Demain un diner sera offert en leur honneur.
Un véritable panafricanisme sera établi entre la diaspora et le Cameroun. De très grandes choses vont être faites avec elle. Nous allons la responsabiliser. Cependant, dans tout ce que je fais j’éprouve les gens. On verra comment les responsabiliser, comment bâtir nos peuples, et comment bâtir la diaspora.
Le NMP sait ce qu’il doit à la diaspora et est heureux d’avoir bâti des vies.

Merci à DIEU de m’avoir donné la grâce de supporter les nombreux coups de fils venant de l’étranger. Je reçois leurs appels et n’hésite pas à répondre à leurs préoccupations. 
Nous voyons ici avec la diaspora le vrai rapport gagnant-gagnant contrairement à ce que nous connaissons. Ici, c’est un vrai partenariat pour travailler avec la diaspora. C’est la raison pour laquelle nous allons les responsabiliser. Le Président du congrès reprit la parole pour annoncer la lecture des résolutions du congrès.

B. IX.LECTURE DES RÉSOLUTIONS DU NMP

Le Président du congrès autorisa le Président National à donner à connaitre aux congressistes les différentes résolutions prises à l’issue des travaux du congrès du NMP.
Le Président National lut d’une voix forte et avec le charisme qui le caractérise, les différentes résolutions notamment :
1- La résolution de politique générale ;
2- La résolution de politique économique ;
3- La résolution de politique internationale ;
4- La résolution sur la crise anglophone ;
5- La résolution spéciale sur le Franc CFA ;
6- La résolution sur le code électoral ;
7- La résolution politique spéciale à l’endroit du Chef de l’Etat ;
8- La résolution de politique spéciale à l’issue des travaux du premier congrès du NMP.

La lecture de chaque résolution était entrecoupée par des salves d’acclamations des congressistes qui se sentaient le devoir de se lever pour témoigner leur approbation quant au message de ces résolutions. A la fin de la lecture une acclamation exceptionnelle qui dura plus de cinq minutes fut réalisée par les congressistes et ce en signe de caution et d’approbation mais surtout pour saluer le génie politique du NMP et sa démarche novatrice et futuriste, seule, à même de conduire le Cameroun vers la libération totale. NB : L’intégralité de ces résolutions au nombre de huit seront annexées au présent rapport.

B.X. PRÉSENTATION DES MEMBRES DU COMITÉ CENTRAL 

Le Président du Congrès annonça la présentation imminente des membres non titulaires du Comité Central du NMP. A cette annonce tout se passa comme s’il avait jeté un froid dans la salle qui devint particulièrement silencieuse. Ce silence était certainement le fruit d’un mélange de suspens pour les uns et de curiosité pour les autres.
    Le Président du congrès passa la parole au Président National pour la présentation de ces membres. Le Président National prit la parole et disposa au-devant de lui une liste sur laquelle figuraient ces noms. Le Président national lut à haute, très haute voix les noms des membres non titulaires du Comité Central du NMP. A l’écoute de leurs noms respectifs, les désormais membres non titulaires du Comité Central se levèrent pour se présenter aux congressistes et reçurent en retour des acclamations en signe de félicitation.
NB : La liste exhaustive des membres non titulaires du Comité Central sera jointe en annexe au présent rapport.

B. XI. PRÉSENTATION DU BUREAU POLITIQE DU NMP 

Alors que les membres non titulaires du Comité Central étaient encore en réjouissance et recevaient les félicitations de leurs proches, le Président du Congrès annonça la présentation imminente des membres du Bureau Politique du NMP. Cette annonce interrompit ces réjouissances et força les congressistes à s’attentionner pour pouvoir écouter les noms de ces derniers, bref, le cocktail de curiosité et de suspens dicta une fois de plus sa loi pour discipliner les congressistes. Le Président du Congrès passa une fois de plus la parole au Président National pour la lecture.
    Le Président National prit la parole et disposa devant de lui une liste sur laquelle figuraient ces noms. Le Président national lut à haute, très haute voix les noms des membres du Bureau Politique du NMP. A l’écoute de leurs noms respectifs, les désormais membres du Bureau Politique se levèrent pour se présenter aux congressistes et reçurent en retour des acclamations en signe de félicitation. Le Président National recommanda à ces derniers d’assumer avec droiture et justice leurs hautes fonctions.

NB : La liste exhaustive des membres du Bureau Politique sera jointe en annexe au présent rapport. 

B.XII. MOT DE CLOTURE DU CONGRES DU NMP PAR SON PRESIDENT NATIONAL 

Mesdames et Messieurs,
C’est avec beaucoup d’émotions que je tiens ces derniers propos.
Nous sommes arrivés où il fallait, nous avons très bien terminé.
Le chemin a été long, une grande étape vient d’être parcourue.
Les échéances électorales arrivent, je ne parle pas des élections présidentielles ; nos échéances au NMP ne sont pas les élections présidentielles, mais les élections législatives et municipales.
Je n’apprends pas la politique, mais j’y suis depuis trente ans.
Nous avons un an pour devenir le premier parti politique du Cameroun et, les bases sont là.
C’est avec une grande émotion que je vois le congrès s’achever. Merci à mes amis venus de loin. Ils ont payé eux-mêmes leur billet d’avion parce qu’ils ont cru au vaurien que je suis.
Je voudrais leur dire merci. 

Quand vous serez de retour transmettez toute ma sympathie et toute ma reconnaissance à la diaspora. Vous avez demandé des responsabilités. Elles seront précises dans les jours à venir.
Bien aimé venu du Maroc, nous comptons sur toi pour changer ce pays. 
Merci au Pasteur qui s’est privé de deux jours pour nous accompagner ici. Que le VRAI DIEU qui est votre patron et qui sait récompenser ses ouvriers vous récompense. 
Merci à mon ami Célestin DJAMEN, il est l’un des espoirs de ce pays.
Merci au Dr MBIADA, je suis beaucoup émotionné de ses deux jours de présence ici, alors qu’il est venu exposer juste le premier jour. 
Nous avons ici des grands économistes sur qui compter pour relever l’économie du Cameroun et de l’Afrique. Nous avons écrit au GICAM et n’avons reçu aucune réponse, s’il pouvait savoir qui leur a écrit !!

Merci au Dr MBOUGENG, Dr que DIEU te soutienne.
Merci à mon ami du Commonwealth. 
Merci à mon ami NDOUMBE qui est ici depuis deux jours, il a démontré que son soutien n’est pas seulement verbal, pendant ces deux jours et je l’ai saisi.
Merci à M. MILLE CLAUDE MRANDJO dit Général BAO encore ici présent pour soutenir son frère comme il a l’habitude de m’appeler. M. Mille Merci. 
Tu transmettras à tous nos amis de la galaxie panafricaine et au Président GBAGBO notre reconnaissance, notre amitié et notre sympathie, que le combat continue en attendant que ce qui doit arriver, arrive : La libération du Président GBAGBO Laurent.

Merci à tous ces dons de DIEU qui m’accompagnent depuis toutes ces années alors que je n’avais rien à leur offrir. Il était difficile de suivre un homme comme moi dans le contexte dans lequel je me trouvais. Aussi, j’étais très intransigeant à cette époque. Ils sont là et sont tellement dévoués. Certains parmi eux n’ont même pas de vie, d’autres sont rejetés par les leurs, pour avoir suivi disent-ils le « fou » que je suis. Vous récolterez le fruit de votre engagement.
    La parole à laquelle je crois est la suivante : « celui qui abandonne tout pour me suivre reçoit au centuple tout ce qu’il a abandonné, cependant avec des persécutions. Car c’est dans les persécutions que l’on devient de plus en plus fort ».

Merci aux militants qui viennent d’arriver, vous avez cru en ce que nous faisons et vous vous y êtes investis à fond, nous vous disons merci.
Avant le congrès, nous nous sommes fixé pour objectif d’avoir dans les mois à venir des maires, des députés et des conseillers municipaux
J’aime travailler avec ceux qui ne sont rien aux yeux du monde. Je suis fier de marcher avec vous. Au NMP il est interdit de réduire le militant à ses poches. La contribution à un évènement n’est pas forcément de l’argent liquide, elle peut aussi être un service non rémunéré. Si nous commençons à réduire la valeur d’un militant à de l’argent qu’il donne nous allons faillir. Nous garderons cette tradition et elle restera ainsi. 
Merci à tous les sympathisants qui sont restés deux jours pour travailler avec nous. Chers sympathisants, merci. 

J’adresse un merci spécial à mon ami Bertrand, j’ai fait sa rencontre sur les plateaux de télévision d’Afrique-Média à un moment où je commençais à être désespéré de l’hérésie de certains panelistes qui, dans leur légèreté tiraient sur les chefs d’Etat. J’avais pensé aller ailleurs quand le Maitre de la nature me l’a envoyé.
Je le considérais comme un simple ami sans savoir que volontairement il deviendra membre du NMP.
Jamais je n’ai fait la promotion de mon parti politique. 
Les faits parleront d’eux-mêmes comme cela a été le cas durant ces deux jours. Car ils sont nombreux ceux qui sont séduits par ce qu’ils ont vu.

J’adresse un merci spécial à mon ami Maitre Janvier MOMO, il est l’une des premières personnes à me rejoindre sur les plateaux d’Afrique-Média, il m’a rejoint et après il est parti. Il est revenu actuellement au bon moment pour, avec nous, former une barrière de sécurité. Il m’a dit : « Ton parti, qui t’a dit qu’il est à toi tout seul ? Je suis là ».
Merci à Moïse. 

Merci aux forces de sécurité qui nous ont accompagnés pendant ces deux jours. Je suis un homme d’Etat et en tant que tel je dois soutenir les forces armées et la police.
Merci aux autorités administratives de la ville de Douala : M. Le Gouverneur, M. Le Préfet et M. Le Sous-Préfet de l’arrondissement de Douala 1er . Ce dernier sera bientôt l’un de mes meilleurs amis dans l’administration. 
J’ai de la peine, vraiment de la peine à vous dire au revoir.  

Après le mot du Président National du NMP, le Président du Congrès demandera aux hommes de DIEU présents de dire la prière pour ensuite déclarer clos les travaux du Premier congrès du NMP.



B.XIII. ANNEXES
B.XIII.1. INVITATION AU CONGRES DU NMP
B.XIII.2. PROGRAMME DU CONGRES DU NMP
B.XIII.3. PLAQUETTE DU CONGRES DU NMP
B.XIII.4. DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRAL DU PRÉSIDENT NATIONAL DU NMP
B.XIII.5. ALLOCUTION DU PR NICOLAS AGBOHOU
B.XIII.6. ALLOCUTION DU DR YVES POLYNICE
B.XIII.7. ALLOCUTION DU DR MEBOMETA NDONGO (VIVANT AU CANADA)
B.XIII.8. EXPOSÉ DU DR TCHAKOUNTE LENGUE
B.XIII.9. LA RÉSOLUTION DE POLITIQUE GÉNÉRALE
B.XIII.10. LA RÉSOLUTION DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE
B.XIII.11. LA RÉSOLUTION DE POLITIQUE INTERNATIONALE
B.XIII.12. LA RÉSOLUTION SUR LA CRISE ANGLOPHONE
B.XIII.13. LA RÉSOLUTION SPÉCIALE SUR LE FRANC CFA
B.XIII.14. LA RÉSOLUTION SUR LE CODE ÉLECTORAL
B.XIII.15. LA RÉSOLUTION POLITIQUE SPÉCIALE À L’ENDROIT DU CHEF DE L’ETAT B.XIII.16. LA RÉSOLUTION DE POLITIQUE SPÉCIALE À L’ISSUE DES TRAVAUX DU PREMIER CONGRÈS DU NMP 






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