SOUS LE THEME : Pour un Panafricanisme
de Gouvernement
Les militants du NMP réunis en congrès du NMP, après avoir examiné l’état des Relations
Internationales, ont convenu de ce qui suit :
Considérant le projet GMO (Grand Moyen Orient) lancé dans les années 2.000 par
l’administration BUSH Junior, alors Président des USA, projet de changement géopolitique qui a
débouché concrètement sur l’invasion de l’Irak par les USA, élément déclencheur d’une escalade
géopolitique guerrière au niveau mondial, dont les épicentres syrien et yéménite pour ne pas
évoquer le conflit Israélo-palestinien, attestent de l’ampleur.
Considérant les crises malienne, libyenne, ivoirienne, centrafricaine et à l’Est de la RDC ;
Considérant la menace terroriste en Afrique Centrale avec BOKO Haram, dans le Sahel où
se concentrent de nombreuses organisations terroristes ; ont pris acte de la criminalisation accrue
des relations internationales. Nous sommes retournés à une époque où les relations internationales
signifiaient la sauvegarde des intérêts des puissances. A l’époque, cela était moins grave et
représentait même un progrès. A partir du moment où il n’y avait pas de droit international, qui
pouvait reprocher à des puissances de réduire le droit à la simple sauvegarde de leurs intérêts ? La
pratique de l’esclavage, de la colonisation, les deux guerres mondiales ont créé les conditions d’un
espace international, ensuite mondialisé puis globalisé que seul le droit pouvait civiliser. Il n’était
pas seulement question d’accords, d’ententes entre puissances que des textes consacreraient, mais
aussi d’avancées, de progrès moraux, éthiques, civilisationnels (au sens noble de ces mots) qui
serviraient de rempart à la répétition des fléaux, des crimes soulignés plus haut. On nourrissait le
rêve (et l’on travaillait à sa réalisation) de civiliser la puissance en la soumettant au droit car là
était l’honneur de la puissance ; de ne plus dominer par la force, la cruauté à l’état brut mais par la
persuasion de l’autorité fondée sur la règle juste parce qu’étant le lieu et l’expression de la
convergence des intérêts du faible et du fort.
Que voit-on de nos jours ? Des Etats dépecés, des rebellions armées ; suscitées, encadrées
et légitimées par les garants du droit international ; des chefs d’Etats pendus, assassinés
sauvagement par des coalitions internationales agissant sur la base des résolutions des Nations
Unies ; des chefs d’Etats renversés et transférés dans une soi-disant Cour Pénale Internationale,
cour mafieuse par excellence, taillée sur mesure pour garantir les intérêts des puissances.
On voit l’échelle des valeurs constitutives du droit, être renversée et détruite au nom du
droit, par le droit et pour le droit. Ce qu’on appelle « droit international » couvre désormais les
crimes les plus abjects des puissants et fait porter par les faibles (ceux-là qui n’ont pas globalisé la
puissance) le chapeau du chaos, des désordres internationaux.
Le droit international est désormais un ensemble de coutumes juridiques qui, s’auto
justifient parce qu’elles respectent, pratiquent la « coutume juridique » en sa lettre sans aucune
amélioration qualitative des relations internationales qui, ne soit la sauvegarde des intérêts des
puissants. Du haut de sa chaire internationale, où le rite, les rituels juridiques ont depuis
longtemps remplacé le droit, ce qu’on appelle le « droit international » consacre, célèbre, glorifie
l’iniquité, l’abjection. D’où le chaos géopolitique organisé à l’échelle globale.
Le NMP constate que cette vampirisation du droit international, a pour victime
propitiatoire, l’Afrique. N’ayant pas été là quand on confectionnait ce droit international, L’Afrique
subit ses évolutions, ses mutations au risque d’en mourir, d’en disparaître. C’est ainsi que par la
mobilisation de nouveaux instruments ou nouvelles instances (CPI, ONG etc…), de paradigmes
géopolitiques : « respect des droits de l’homme », « promotion de la Démocratie » etc…, on a fait de
l’Afrique, l’agneau sacrificiel de cette vampirisation des relations internationales. Telle est la réalité
actuelle de la globalisation géopolitique et politique du Monde. L’Afrique doit cesser de subir le
Monde et ses Lois. Elle doit être à l’avant-garde de la transformation révolutionnaire du droit
international en mobilisant les lois supérieures de la géopolitique et le génie de tous ses fils et filles.
L’Afrique doit imposer une nouvelle grammaire des relations internationales. C’est la tâche
historique de l’Afrique. C’est la vocation universelle du Cameroun et de l’Afrique. Le NMP est à
l’avant-garde de ce chantier global.
A la globalisation géopolitique et politique du Monde, doit correspondre une globalisation
de l’intelligence des problèmes du continent. L’on peut donc mesurer le niveau du caractère
réactionnaire des stratégies, des dynamiques (supposées) de changement en cours sur le continent.
Dynamiques et stratégies qui veulent changer les choses dans le continent sans internaliser dans
leurs démarches, les lois de la globalité. On réduit le changement à l’alternance politique et à la
démocratisation des régimes. Dans un monde global, les réponses sont globales, les responsabilités sont globales. Les problèmes des nations sont des problèmes globaux et les problèmes globaux
sont des problèmes nationaux.
Il faut donc élever la réflexion au niveau des enjeux qui, sont désormais globaux. Un tel
niveau d’exigence correspond même à la vocation du NMP qui, s’est donné les moyens géospirituel,
géopolitique, philosophique bref tous les moyens d’intelligence pour faire aboutir le projet de
transformation révolutionnaire du droit international.
Fait à Douala
Le 15 juin 2018
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