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Point de Presse du NMP

 Propos de M. BANDA KANI, Président National du Nouveau Mouvement Populaire. Hôtel OMEGA Bonanjo

« La France, un Drôle d’Ami »


Depuis plusieurs jours, l’opinion nationale et internationale est tenue en haleine par la nouvelle de « l’enlèvement » d’une famille de sept (07) français dans l’Extrême-Nord du Cameroun plus précisément à Dabanga, nous dit-on. 
Après un long silence, la secte islamiste Boko-haram a revendiqué l’enlèvement des sept (07) français et ce, depuis lundi, 25 février 2013. Elle exige en échange la libération de ses membres fait prisonniers au Cameroun et au Nigéria.
A cause de ce que la France a greffé à la gestion de cet « enlèvement », une logique de puissance, la tension est montée entre les deux pays, à savoir : le Cameroun et la France.

Quoi qu’on dise, il y’a crise. D’une part, au lieu d’une coopération mutuelle et responsable qu’imposait la situation, on a assisté d’un côté, à une montée aux extrêmes que rien ne justifiait. D’autre part, le voile de l’hypocrisie qui recouvrait les relations entre les deux pays, a laissé place à la dure réalité de celles-ci. 
En effet, comment comprendre après que le Président Paul Biya ait été reçu en France il y’a moins d’un mois, que les deux pays soient au bord de la crise des nerfs à la faveur de cette affaire d’otages. 
Les usages diplomatiques commandaient que les deux pays s’accordassent pour, avec le Nigéria, gérer ce dossier dans le sens des intérêts respectifs de chacun. En lieu et place de cela, qu’a-t-on vu ??? 
L’Etat français demander à ses ressortissants de quitter le Nord-Cameroun, les éléments du dispositif « épervier » au Tchad, violer le territoire camerounais, une campagne de dénigrement et de haine déclenchée contre le Cameroun et le Chef de l’Etat du Cameroun, dans les medias français, les éléments des services secrets français décrivant le Nord du Cameroun comme une base arrière de Boko-haram et moquant l’incompétence des forces de sécurité camerounaise. 

Si l’on met en rapport ces attitudes de la France et les circonstances de « l’enlèvement » des sept (07) français (où le ridicule se la dispute avec la manipulation géo-stratégique, où il n y’a rien objectivement à reprocher aux forces de sécurité camerounaises), la soudaine internationalisation des revendications de Boko-haram et la nature même de ces revendications (on enlève une famille française et on somme plutôt les autorités camerounaises tout en se taisant sur la situation au Nord du Mali) ; l’on peut alors voir les enjeux que cache cet « enlèvement ». 
Ceux qui ont la mémoire géo-stratégique assez fraiche, savent que de telles ont précédé ici et là, en Afrique, des guerres de déstabilisation d’Etats désignés comme voyous par des puissances occidentales (Libye, Syrie, Cote d’Ivoire, Mali, Centrafrique). 

Pour saisir le sens de cet « enlèvement » pas comme les autres, il faut apprécier à sa juste valeur l’indécence et la dégénérescence éthiques qui ont cours dans ces médias français qui insultent l’âge du Président Paul BIYA ; oubliant qu’ils (ces médias) appartiennent à un pays où les « vieux » et les « vieilles » constituent la majorité de la population, que la France a été plusieurs fois dirigée par des personnes qui étaient tout sauf jeunes. 

Donc la gravité de l’acharnement des médias français à dénigrer le Cameroun et son Chef d’Etat, l’attitude de l’Etat français et les expériences des pays cités plus haut, se conjuguent pour nous conforter dans notre certitude que la France est en train d’anticiper sur la transition au Cameroun.
C’est de bonne guerre ! Nous rétorquerons les « réalistes », « les pragmatistes » de service. Sauf que, quand la France anticipe sur les transitions dans ses anciennes colonies, c’est pour recoloniser celles-ci. 

La politique, c’est aussi l’art de décoder les symboles. Il y’a des symboles dans cette affaire d’otages qui ne doivent pas laisser indifférents. 

C’est la Licorne en Côte d’Ivoire qui a déstabilisé le symbole ivoirien de l’éléphant. En forêt, la Licorne est l’animal qui terrasse l’éléphant.
Ce sont des éléments du dispositif « Epervier » au Tchad qui ont violé les frontières du Cameroun pour effectuer des opérations soit disant de Police. « L’Epervier » français au Tchad veut-il neutraliser « L’Epervier » au Camerounais ???
Les otages français au nombre de sept (07), chiffre symbolisant la perfection divine. Dans l’autre sens, il symbolise la perfection du machiavélisme impérialiste, la perfection de la détermination de Satan. 

Quoi qu’on dise, il n’est pas normal de faire recevoir le Chef de l’Etat camerounais à son arrivée à Paris par l’Ambassadeur de France au Cameroun. Cet acte a une signification diplomatique claire pour ceux qui ont l’expérience des faits diplomatiques français. Tout comme, il n’est pas normal de laisser les voyous du CODE harceler le Chef de l’Etat sous la barbe des policiers français. 
Quand les autorités françaises arrivent au Cameroun, n’apprécient-elles pas la chaleur et l’hospitalité des autorités camerounaises ??? Manque-t-il des camerounais pour manifester leur hostilité à l’égard des autorités françaises ??? 

La France, nous l’avons dit, veut retourner la transition au Cameroun afin que celle-ci ne soit qu’un moyen de garantir la continuité de la néocolonisation au moment où le Chef de l’Etat pose les jalons de l’émancipation géostratégique du pays. 
La France n’entend pas lâcher le Cameroun, son morceau de gâteau africain. Elle veut un renouvellement des Accords Secrets de Coopération. Elle veut nos matières premières, elle veut le pétrole du « Grand Nord ». Elle plante donc le décor d’une stratégie radicale de reconquête du Cameroun. 

Inévitablement, cette stratégie se greffe sur les évolutions politiques internes à la France. Ces évolutions, quelles sont-elles ???
Elles sont que les forces de la droite française ont été surprise par la victoire de M. François HOLLANDE, mais il y’a plus. Ce dernier très rapidement se taille les habits d’un homme d’Etat à la hauteur des « intérêts de la France ». S’il continue sur cette lancée, il pourrait imposer son idée de la Francafrique d’autant plus qu’il ne veut pas assumer l’Afrique de Papa. Son implication au Mali avec un certain succès (du point de vue des intérêts de la France), gène donc énormément les intérêts de la Droite qui ne supporterait pas que le Président HOLLANDE fasse deux mandats. Il doit rester ce qu’il est pour eux : un accident de parcours.

Il faut donc :
1) Ternir le succès diplomatique de François HOLLANDE au Mali ;
2) Remettre M. SARKOZY en scelle pendant que M. COPE et M. FILLON se neutralise à l’UMP ;
3) Anticiper la transition au Cameroun afin qu’elle soit favorable à la France c’est-à-dire aux Multinationales françaises.  

Le Cameroun et son Chef doivent donc être tenus pour responsables de « l’enlèvement » des otages. Et Monsieur François HOLLANDE, s’il veut un deuxième mandat, doit prendre toutes ses responsabilités, c’est-à-dire défendre par tous les moyens, contre les intérêts du Cameroun, ceux de la France.
L’internationalisation soudaine des revendications de Boko-haram, c’est donc pour les besoins de la cause. Elle traduit une alerte géostratégique majeure pour la Sous-région.
Avec cette internationalisation de Boko-haram se parachève l’encerclement géomilitaire de la Sous-région donc du Cameroun. Des bases militaires au Tchad, au Gabon et en RCA ; un ennemi nécessaire fabriqué pour les impératifs de service, Boko-haram, la boucle est bouclée.

Si l’Afrique est donc le prochain relai de la croissance mondiale, n’est-il pas naturel que l’Occident en général et la France en particulier, s’organisent géomilitairement pour pomper à leur avantage exclusif, les bénéfices de cette croissance ??? Géopolitique du chaos, vous avez dit ! Qui a dit que le Cameroun ne pouvait pas être le prochain théâtre d’expérimentation.

Historiquement, le terrorisme islamique comme géostratégie de domination prend son essor en Afghanistan. Et là, va se nouer la relation dialectique qui unit l’islamisme terroriste à l’Occident. Les complexes militaro-industriels des puissances occidentales sont dialectiquement liés au terrorisme islamique. Ils forment un couple de contraintes uni pour l’éternité. L’un a besoin de l’autre et vice versa. Ces complexes militaro-industriels ont besoin d’un ennemi pour justifier leur hégémonie sociopolitique dans leurs pays respectifs. Boko-haram va donc jouer le rôle de l’ennemi de service pour la France.

Le Nord du Cameroun sera donc confondu au Nord du Nigéria pour justifier les projets géostratégiques de la France au Cameroun. Ce Grand Nord du Cameroun est donc une base arrière de Boko-haram échappant au contrôle des autorités camerounaises. A partir de ce moment, qu’est ce qui empêcherait la France, au nom de ses intérêts et dans la droite ligne de la géopolitique du chaos, de reconvertir ce no man’s land en base arrière de recolonisation du Cameroun ??? Exagération d’un politicien anti- français ??? Pas du tout (meme si nous avouons notre impuissance à changer l’axiome politique qui dit que tout patriote camerounais, est nécessairement anti-français). Nous ne faisons que mettre en lumière les non-dits qui se cachent derrière le ramdam qui a lieu dans les médias français, sur la supposée incompétence des forces de sécurité camerounaises, derrière la manÅ“uvre visant à confondre l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord en un Grand Nord politique qui résonne d’une façon particulière dans les oreilles camerounaises.  

Le concept politique du Grand Nord est une création française qui l’a vendu au feu Président AHIDJO dans le cadre de la balkanisation géopolitique du Cameroun en un Grand Nord musulman opposé au Grand Sud Chrétien (le fameux axe Nord-Sud). Cette balkanisation géopolitique permettait de donner un fief politique au feu Président AHIDJO en même temps qu’elle permettait à la France d’entretenir les « oppositions africaines », au cas où le pays voudrait s’émanciper de la pesante tutelle française. Le retour de ce concept dans les medias français, loin d’être un fait du hasard, alors que les élites du Nord-Cameroun demandent au Président BIYA de leur retourner le pouvoir qu’AHIDJO lui avait remis, alors que l’aliénation de certaines pontes politiques du Nord est connue de tous ; ne trahirait-il pas le projet d’ivoirisation du Cameroun par les stratèges français, avec le Grand-Nord comme base arrière ???

La transformation de « l’enlèvement » des français en procès du régime Biya, la campagne de dénigrement du Cameroun ne peuvent tromper que les naïfs. Surtout lorsque cela se fait en fermant les yeux sur « les performances » des forces de sécurité française en Corse, à Lille, à Marseille etc… où elles ont, semblent-il, imposé zéro insécurité.
Le NMP dénonce l’attitude inacceptable de l’Etat français et des médias français à l’égard du Cameroun et de son Président.
Le NMP exige des excuses officielles de la France pour ce comportement, on ne peut plus curieux, à l’égard du Cameroun et de son Président.
Le NMP appelle les hommes politiques de tout bord à privilégier l’intérêt supérieur du pays avant les intérêts particuliers. Il ne s’agit pas de se réjouir des difficultés du régime et de son Chef. Il s’agit de comprendre que c’est le Cameroun qui est dans le collimateur de l’impérialisme français. Ceux qui veulent diriger le Cameroun doivent faire preuve de patriotisme. 

Le NMP affirme que dans la relation bilatérale qui lie le Cameroun à la France, le Cameroun a toujours fait sa part. Le Cameroun ne se mêle pas des affaires internes aux autres Etats. Pourquoi donc cette campagne de diabolisation du Cameroun dans les médias français ???  
Le NMP invite le peuple camerounais à se ranger derrière les institutions de la République et celui qui les incarne, son Excellence Paul BIYA.
Le NMP invite le Chef de l’Etat à être ferme et à ne libérer aucun « prisonnier politique», car s’il tend la main, on exigera son cou. 
Le NMP rappelle aux camerounais de se souvenir de ce que chaque fois que les occidentaux s’acharnent sur un dirigeant africain, c’est que celui-ci est du côté de son peuple.
Le NMP félicite les forces de sécurité camerounaises pour le travail abattu pur assurer la sécurité des populations dans le Nord du Pays. 

Le Chef de l’Etat dans son discours de fin d’année 2012, a dit que le Cameroun, est une Grande Nation. A sa suite, le NMP dit à tous ceux-là qui à l’extérieur comme à l’intérieur, veulent déstabiliser le Cameroun, qu’ils rencontreront le DIEU TOUT-PUISSANT sur leur chemin.  

Entre la France et DIEU, le NMP conseille en toute humilité au Chef de l’Etat du Cameroun, de se tourner résolument vers le DIEU d’Abraham, d’Isaac et de Jacob pour recevoir davantage de sagesse indispensable à la poursuite de sa mission à la tête du Cameroun.
Quant aux manÅ“uvres géostratégiques de la France au Nord du Cameroun, ce n’est qu’affaire à suivre.

Vive le Cameroun
Président National
BANDA KANI  

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